(Xinhuanet 15/03/2011)
YAOUNDE -- Dans une stratégie qui vise à tripler son offre actuelle d'un millier de mégawatts d'ici à 2015, le gouvernement camerounais annonce également l'ambition d'exporter l'électricité en direction des pays voisins grâce à une série de projets de barrages hydroélectriques prévoyant d'une capacité de production atteignant parfois les 1.200 MW.
"Des études d'interconnexion ont déjà été menées entre le Tchad, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Congo, le Nigeria et notre pays. Des accords sont déjà signés avec le Tchad, le Congo et le Nigeria; d'autres sont en vue", indiquait-on récemment au ministère de l'Energie et de l'Eau. Plus de 10 sites sont cités pour cet objectif. "Il s'agit des sites de Chollet (400-500 MW) sur le Dja, Grand Eweng (386 MW) et Petit Eweng (230 MW) sur la Sanaga, Noun-Wouri ( 1200 MW) sur le Noun, Mandourou (76 MW) et Mbinjal (66 MW) sur le Faro, Lancrenon (34 MW) sur le Ngou (..) ainsi que le site de Vogzom (33 MW) sur la Vina, Munaya (200 MW) sur la Cross-River, Kpaf (300 MW) sur la Katsina, Mentchum (15-35MW)", indique le Document de stratégie pour la croissance et l'emploi (DSCE).
Présentée comme le cadre de référence de l'action gouvernementale pour la période 2010-2020, cette stratégie adoptée en septembre 2009 inscrit le secteur de l'énergie comme un domaine d'intervention prioritaire pour permettre au Cameroun de devenir un pays émergent à l'horizon 2035.
D'après les études, la demande d'électricité du secteur public (clients basse tension et moyenne tension), qui augmente en moyenne de 6% par an, est estimée à 4700 GWh (soit une puissance de l'ordre de 842 MW) en 2015, puis à 7.600 GWh (soit une puissance de 1.370 MW) en 2025. A présent, la demande industrielle est établie à 1315 GWh (soit une puissance de 150 MW).
Par ailleurs, les projections font état d'une demande de 500 MW à l'horizon 2015 dans le cadre du projet d'extension de l'usine d' aluminium d'Edéa, et 13.000 GWh (1.500 MW) entre 2016 et 2025 pour le plan de développement de la filière bauxite-aluminium et les perspectives de développement de la zone industrielle du futur port en eaux profondes de Kribi.
Pour répondre à ces besoins, le gouvernement camerounais cherche porter la production de l'électricité à 3.000 MW en 2015. A ce sujet, des projets de nouveaux barrages hydroélectriques ont été annoncés pour le moyen terme. En tête, le barrage réservoir prévu à Lom Pangar dans l'Est pour une production de 25 MW, suivi du barrage de Memve'ele (201 MW) et de la mini-centrale de Mekin ( 10 MW) dans le Sud.
D'autres projets similaires se rapportent aux centrales de Natchtigal (330 MW) à Batschenga près de Yaoundé, Song Mbengué ( 950 MW), Kikot (350-550 MW), Njock (270 MW), Ngodi (475 MW), Song Ndong (250-300 MW), Nyanzom (375 MW), Bayomen (470 MW), Mouila- Mogué (350 MW), Bagangté (90 MW).
Selon le ministère de l'Energie et de l'eau, "la vision du président Paul Biya est de transformer le Cameroun dans le domaine de l'énergie, afin de combler prioritairement le déficit actuel entre l'offre et la demande des entreprises et des ménages, puis de résoudre le défi de la qualité et du coût pour penser enfin à l'exportation de l'électricité vers les pays voisins".
Conçu avec l'appui de la Banque mondiale, le Projet de développement du secteur de l'électricité est soutenu par un Plan national d'énergie pour la réduction de la pauvreté avec pour objectif de faciliter l'accès des populations aux services énergétiques modernes dans les secteurs de la santé, l'éducation et l'approvisionnement en eau.
Le coût global des opérations est chiffré à 5.853 milliards de francs CFA (soit environ 11,706 milliards USD) pour les ouvrages de production et de transport d'électricité par grands réseaux et 664 milliards pour (environ 1,324 milliards USD) pour le programme d'électrification rurale.
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Le Cameroun de demain nous donne une véritable raison d’espérer. La mise en place de tous ces projets pallieront à jamais le triste souvenir des délestages et voir en termes d’emplois, un véritable vivier. Nous pouvons espérer et croire.
RépondreSupprimerNous entrons réellement dans la phase des récoltes de tous les efforts consentis par le Cameroun. Il y a vraiment et certainement de véritables raisons d’espérer car pour ma part, ma moisson sera bonne et importantes en termes de retombée économique et sociale.
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