(Xinhuanet 30/11/2010)
Avec un déficit estimé à 15. 000 MW à Lagos, la métropole économique qui vit au rythme des groupes électroniques, le Nigeria manifeste un intérêt pour l'extension sur son territoire du projet d'interconnexion électrique de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), annonce une source proche de ce dossier.
Le Plan stratégique de la CEEAC pour la période 2011-2015 comporte 14 projets d'électrification transfrontalière, partant de l'Angola au Tchad en passant par la République démocratique du Congo (RDC), le Congo-Brazzaville, le Cameroun, le Gabon, la Guinée équatoriale, etc., sous la coordination du Pool énergétique d'Afrique centrale (PEAC), selon le secrétaire permanent de cet organisme, Bruno Kapandji Kalala.
En marge de cette opération, le Nigeria sollicite une ligne à partir du complexe hydroélectrique d'Inga dans le Sud-ouest de la RDC jusqu'à Calabar dans le Sud-est nigérian, a informé M. Kapandji Kalala lors des réunions annuelles sur la coopération entre la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique ( CEA), le CEEAC et la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) du 23 au 25 novembre à Douala, la métropole économique du Cameroun.
Premier exportateur de pétrole d'Afrique subsaharienne, le Nigeria souffre paradoxalement d'un important déficit d'électricité pour l'approvisionnement de ses populations qui se manifeste par des coupures intempestives et régulières de cette ressource y compris dans les grandes villes du pays, à commencer par Abuja, la capitale.
Composée de 10 pays (Angola, Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, RDC, Sao Tomé & Principe et Tchad), la CEEAC offre un potentiel de production électrique de 150.000 MW dont 2,5% seulement exploité, indique le secrétaire permanant du PEAC.
"L'Afrique centrale est en mesure d'approvisionner en électricité l'Afrique australe, l'Afrique du Nord et même l'Europe déjà interconnectée à l'Afrique du Nord. La RDC vend au Zimbabwe 150 MW", explique-t-il.
Les dirigeants de la région ont adopté en 2009 un Code du marché de l'électricité en Afrique centrale qui, de l'avis de M. Kapandji Kalala, concourt à la sécurisation des investissements publics et privés. S'agissant des 14 projets d'interconnexion annoncés, confie-t-il, 9 sont dans la phase des études dont 5 financés par la Banque africaine de développement (BAD) et 4 par l'Union européenne (UE).
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