(Xinhuanet 27/11/2010)
JOHANNESBURG -- Afin de protéger les nouveaux agriculteurs d'une nouvelle privation de leurs propriétés, le gouvernement sud-africain a adopté un mécanisme de soutien aux agriculteurs en difficultés financières.
Une plan de curatelle pilote a également été adopté, rapporte le journal Business Day à Johannesburg ce vendredi.
En conséquence de cette décision, la Banque foncière sera en mesure d'aider les agriculteurs en difficulté à restaurer leur viabilité financière et organisationnelle, grâce à des évaluations actuarielles d'experts sur leur sécurité financière et sur leurs risques agricoles.
Le ministre sud-africain des Finances Pravin Gordhan a entrepris en août de réviser le mandat de la Banque foncière pour "la transformer en un moteur stratégique de l'économie agricole et une institution financière du développement durable".
La Banque foncière a annulé l'année dernière un montant total de 662 millions de rands (95 millions de dollars) de créances irrécouvrables.
À cette époque, la banque a fait valoir que si elle avait été en mesure d'offrir une aide à l'évaluation et à la gestion financières, entre autres services, aux agriculteurs sud-africains en difficulté, certaines de ces exploitations auraient pu être sauvées.
Le directeur exécutif de la Banque foncière Phakamani Hadebe a déclaré jeudi que 283 exploitations agricoles nouvelles d'Afrique du Sud inscrites dans les registres de la banque étaient éligibles pour ce mécanisme de soutien agricole.
Les dispositions de curatelle leur offriront une occasion de parvenir à un nouveau contrat de prêt, a-t-il expliqué.
Cela permettra à la Banque foncière de transférer le droit de contrôle de l'exploitation aux services du développement rural et de la réforme agraire du gouvernement sud-africain tandis que l' agriculteur continuera d'exploiter ses terres, a-t-il dit.
L'agriculteur perdra la propriété de l'exploitation pour une période définie. Au cours de cette période, il travaillera avec des experts pour évaluer la viabilité des sols, et recevra une formation dans l'accès au marché et d'autres compétences nécessaires. Ces experts seront employés sous contrat par la banque.
"Une fois leur situation rétablie et une fois qu'ils auront montré à la banque de manière satisfaisante qu'ils ont repris un bon départ, la terre leur sera à nouveau transférée", a-t-il dit.
Ainsi, le gouvernement sud-africain ne se contente pas de donner gratuitement de l'argent aux agriculteurs pour résoudre leurs problèmes, a estimé M. Hadebe.
Mettre en place de manière appropriée un système et des services de type "couveuse" leur permettra d'être guidés et formés pour assurer de manière valable le service de leur emprunt comme l' exploitation de leur terre, a-t-il conclu.
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