(Les Afriques 26/11/2010)
Alors que le secteur aérien mauritanien se développe avec l’annonce du lancement prochain d’une nouvelle compagnie qui viendra s’ajouter à la tuniso-mauritanienne, Mauritania Airways, voilà qu’une décision vient tout remettre en cause. Coûteuses conséquences.
Mauritania Airways s’apprêtait d’ici fin décembre à décrocher la certification «Jars 145 », «Hans Air », dans le cadre des ses accords interlignes. Un investissement hypothéqué avec la mauvaise note accordée à l’Agence nationale mauritanienne de l’aviation civile (ANA), objet, il y a quelques semaines, d’une inspection minutieuse. Au terme de cet audit sur la sécurité de l’aviation civile, une décision lourde est tombée : «tous les transporteurs aériens certifiés par les autorités de la République islamique de Mauritanie responsables de la surveillance sont concernés par cette mesure de suspension ». L’inspection a eu lieu au mois d’octobre dans le cadre du deuxième cycle des audits de sûreté de l’Organisation de l’Aviation Internationale. La sanction handicape Mauritania Airways, seule compagnie en activité mais aussi la Mauritania Airlines International, en phase de démarrage. Toutes ces deux compagnies sont interdites du ciel européen jusqu’à nouvel ordre. Comment l’Agence nationale d’aviation civile, seule habileté à délivrer un agrément compte-t-elle réagir pour sortir le ciel mauritanien de cette zone de turbulences ? Apparemment averti à plusieurs reprises, l’Etat Mauritanien avait pris les devants en mettant l’aéroport international de Nouakchott sous le contrôle de la gendarmerie nationale, connue pour sa rigueur dans la gestion des sites sensibles.
A.W
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