(Cyberpresse 29/11/2010)
Le juge Raymond Ranjeva a été inculpé et placé en liberté provisoire alors que onze officiers ayant été impliqués dans la mutinerie du 17 novembre ont été placés sous mandat de dépôt vendredi soir.
"A l'issue de sa comparution devant le doyen des juges d?instruction, M. Ranjeva est en liberté provisoire, inculpé pour complicité d?incitation aux troubles, à la guerre civile et à la déstabilisation," a indiqué son avocat, Me Eric Andrianahaga.
"Il est reconvoqué vendredi prochain (3 décembre) mais le procès n?est pas pour bientôt," a-t-il précisé.
M. Ranjeva est un ancien recteur de la faculté d'Antananarivo, et a été vice-président de la Cour Internationale de Justice de La Haye.
Le 12 octobre, il avait lancé un appel pour une "vraie transition neutre" dont il aurait pris la tête, et les enquêteurs ont fait le rapprochement avec la tentative de putsh militaire.
Le 17 novembre, alors qu?un référendum constitutionnel se déroulait à Madagascar, une vingtaine d'officiers avait annoncé qu'elle "suspendait les institutions du pays" et instaurait un Comité militaire pour le Salut public.
Les forces de l?ordre avaient mis fin à la rébellion le 20 novembre, sans effusion de sang.
Onze officiers interpellés le 20 novembre et qui comparaissaient eux aussi vendredi ont été placés sous mandat et envoyé pour la plupart dans la maison de force de Tsiafahy, selon Me Jean-Robert Raherimandimby, avocat du général Noël Rakotonandrasana, l'un des meneurs du mouvement.
Madagascar est plongée dans une crise politique majeure depuis fin 2008 et le début du mouvement de contestation populaire emmené par l'ex-maire d'Antananarivo Andry Rajoelina, qui a débouché sur le départ forcé du president Marc Ravalomanana, aujourd'hui en exil en Afrique du Sud.
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