(Xinhuanet 27/11/2010)
KAPENGURIA (Kenya) -- Le Kenya a entamé vendredi la seconde phase de son programme de désarmement militaire à visage humain, destiné à éradiquer la possession illégale d'armes par des civils dans les communautés pastorales de la Vallée du Rift, dans le nord-ouest du pays.
Le vice-ministre à la sécurité intérieure Orwa Ojode a lancé cet exercice dans la zone de Nasal près de Kapenguria, non-loin de la frontière ougandaise, une région en proie aux affrontements sanglants entre bergers.
M. Ojode a annoncé que plus de 400 fusils et des milliers de munitions avaient été collectés auprès des communautés Turkana et Pokot lors de la première phase de ce programme entamé il y a sept mois.
Le ministre a exprimé son inquiétude que les vendeurs d'armes clandestins de la région refusent de se rendre, mettant en garde que le gouvernement serait forcer de faire usage de la force pour obtenir ces armes.
Selon le gouvernement, l'armée prévoit de contribuer à l' approvisionnement en eau par des opérations de forage de puits, de construction de routes de sécurité et de soutien à la livraison de services médicaux.
La population de cette région souffre d'une pauvreté extrême et le retard du développement est attribué au sous-développement et aux problèmes de sécurités, alimentés par des vols de bétail menés de l'intérieur et de l'extérieur du pays.
Selon les organisations humanitaires locales, plus de 50 000 fusils sont entre les mains de civils dans la région du Nord-Ouest, ce qui nourrit des affrontements sanglants pour le bétail et les frontières.
Le Kenya a entrepris de restaurer la situation dans la région, suite à des pressions du gouvernement ougandais qui a de son côté lancé en 2002 un désarmement forcé de la région de Karamoja en 2002.
L'administration du président ougandais Yoweri Museveni a récupéré plus de 27 000 fusils détenus illégalement par les guerriers Karajong, accusés de contribuer aux luttes tribales et à rendre la région ingouvernable.
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