jeudi 25 novembre 2010

Haïti choisit son avenir

Les Haïtiens élisent dimanche le successeur du président René Préval. Avec plus d'un million de sinistrés et le choléra, le pays est à terre

Dimanche sera l'un des jours les plus importants pour les 4,7 millions d'Haïtiens qui se rendent aux urnes pour désigner le successeur de l'actuel président René Préval. Pour Philippe Becoulet, représentant des ONG à la Commission intérimaire de reconstruction d'Haïti, ce vote est primordial “si l'on veut espérer résoudre les problèmes structurels du pays”.
Une opinion partagée par Didier Le Bret, ambassadeur de France en Haïti : “Ces élections peuvent tout changer. Elles sont l'occasion de donner une gouvernance forte au pays.” Or, depuis le séisme du 12 janvier, les choses n'ont guère avancé sur le terrain : le pays est actuellement en proie à une inquiétante épidémie de choléra, tandis qu'à Port-au-Prince, des dizaines de milliers d'habitants dorment encore sous les tentes.
Dans ces conditions, organiser une élection est une véritable gageure : “Je ne suis pas sûr que les 33 000 membres des bureaux de vote soient intègres”, s'inquiète Philippe RJ Augustin, directeur du registre électoral national haïtien. D'autant que la campagne a été perturbée ces derniers jours par des violences sporadiques, qui ont fait deux morts lundi, et que certains candidats, comme Mirlande Manigat, s'attendent à “des fraudes massives”.
Le chef de la mission de l'ONU en Haïti (Minustah), Edmond Mulet, reste optimiste et pense que les élections de dimanche se dérouleront dans un “climat serein et apaisé”. C'est bien le moins que puissent attendre les Haïtiens de ce scrutin

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