mercredi 7 avril 2010

Afrique Centrale: Encore quelques semaines pour le passeport biométrique Communautaire

(journal du cameroun 07/04/2010)
Pénurie de passeports, intégration économique toujours difficile, l’entrée en vigueur du passeport CEMAC devrait relancer l’intégration sous régionale
De nombreuses difficultés
C’est ce jeudi 1er avril 2010, que devait finalement entrer en vigueur, le passeport biométrique de la communauté des états d’Afrique centrale. Une exigence initiale du Gabon et de la Guinée Équatoriale selon certaines sources diplomatiques. Officiellement aucun obstacle institutionnel ne s’oppose au respect de cette date. Désormais, tous ceux qui sont en possession de ce document pourront aller et venir dans les six pays de la sous-région, sans avoir à dépenser des frais de visas, si on s’en tient au communiqué final du dernier sommet des chefs d’Etats de la sous-région à Bangui. L’évènement n’a pas donné lieu à des manifestations particulières. Coté camerounais, de nombreuses difficultés sont toujours présentes. Il faudra encore attendre quelques semaines, et même quelques mois pour vivre effectivement cette ouverture des frontières sous régionales. Dans les services de l’immigration à Yaoundé la capitale camerounaise, les nouveaux passeports manquent. Selon une source d’information ayant requis l’anonymat, le nouveau document semble difficile à produire. Les officiels de la CEMAC se refusent à y voir la mauvaise foi des dirigeants des pays concernés.
Des politiques lentes à matérialiser
Avec seulement 3% du volume de leurs échanges, les pays de l’Afrique centrale n’ont, selon de nombreux observateurs, pas encore tiré tous les enseignements du succès des organisations modernes. Dans son discours lors des deuxièmes journées CEMAC, le président Sassou Nguesso du Congo, en sa qualité de président en exercice de la sous-région s’est montré plein de résolutions. J’invite au renforcement de la solidarité de notre sous-région, face aux effets pervers de la mondialisation. La mise en circulation du passeport CEMAC, l’intensification des liaisons aériennes, la création de la compagnie Air-Cémac notamment, la construction des routes régionales, la promotion des échanges culturels et des activités sportives, l’organisation des foires et autres occasions de rencontres citoyennes, sont autant de signaux et symboles indispensables à l’accélération de l’intégration sociale et humaine de nos peuples a-t-il entre autre déclaré .
© Journalducameroun.com
Les pays de l'Afrique centrale
Les défis demeurent nombreux et les tentatives de déviance nous guettent en permanence. Parmi ceux-ci, figure la question essentielle de la paix sociale, de la sécurité collective et de la stabilité politique. Nous ne le dirons jamais assez, il est illusoire de prétendre accélérer l’intégration économique régionale et le développement dans un contexte marqué par des guerres fratricides et des conflits frontaliers précise néanmoins le président Congolais.
Saisir toute la force de l’intégration
Depuis la dernière rencontre des chefs d’Etats de la sous-région à Bangui la capitale centrafricaine, les points de friction n’ont pas manqué de surgir. Le Cameroun a frôlé l’incident diplomatique avec la Guinée Équatoriale, dans le cadre d’une intervention maritime d’une patrouille camerounaise. Du côté de la frontière avec la Centrafrique, des informations sur des incidents mineurs ont elles aussi été rapportées. Enfin plusieurs Camerounais vivant au Gabon et en Guinée Équatoriale affirment avoir fait l’objet de nombreux abus. Le Cameroun semble être le seul pays à favoriser effectivement l’intégration, au regard de la souplesse du traitement réservé aux étrangers. La sous-région Afrique centrale est l’une des les plus riches du monde. On lui attribue un potentiel qui en fait une grosse réserve pour de nombreux minerais comme le pétrole, la bauxite, le fer. La région est recouverte aux trois quart par la forêt équatoriale, dont on dit qu’elle est le deuxième poumon de la planète après l’Amazonie. Son potentiel hydrographique suffirait à approvisionner tout le continent. Pourtant les soixante millions de personnes qui y vivent comptent parmi ceux les plus bas revenus de la planète. Selon un rapport publié par la conférence des nations unies pour le développement (CENUCED) en 2009, l’une des faiblesses de cette sous-région est son faible taux d’intégration.

Par Idriss Linge
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