(Xinhuanet 05/12/2011) ABIDJAN-- Le Secrétaire général du Congrès national pour la résistance et la démocratie (CNRD, mouvement pro-Gbagbo) Alphonse Tousséa Oulaï a dénoncé dans une déclaration publiée dimanche une "justice à deux vitesses" appliquée dans le cadre du transfèrement de l'ancien chef d'Etat Laurent Gbagbo à la Haye.
Intervenant à l'issue d'une assemblée générale de la structure, M. Oulaï s'insurge contre l'incarcération de M. Gbagbo par la CPI "alors que d'autres acteurs proches de Ouattara soupçonnés eux aussi de crimes ne sont pas inquiétés".
"Le CNRD se réserve le droit d'user de tous les moyens légaux pour obtenir le retour de Laurent Gbagbo", a-t-il noté.
La prise de position du CNRD intervient après que les pro-Gbagbo eurent décidé de se retirer du processus de réconciliation nationale en cours, pour protester contre le transfèrement de Laurent Gbagbo à la justice internationale.
Une vingtaine de candidats aux législatives se réclamant de ce mouvement pro-Gbagbo se sont retirés in-extremis de la compétition électorale pour manifester leur "indignation".
L'ancien président ivoirien détenu à Korhogo au nord du pays depuis huit mois a été transféré mardi à la CPI à la Haye, après qu'il eut reçu un mandat d'arrêt pour "crimes contre l'humanité".
Lors d'un point de presse, le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo avait assuré que "Laurent Gbagbo ne sera pas le dernier à devoir rendre des comptes pour les crimes commis en Côte d'Ivoire".
La Côte d'Ivoire tente de sortir d'une grave crise post-électorale qui a secoué le pays cinq mois durant, faisant au moins 3 000 morts et un million de déplacés.
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