(Le Nouvel Observateur 02/12/2011)
CONAKRY (Reuters) - Le président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé que le transfert de son rival Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye ne relevait nullement de la "justice des vainqueurs", comme l'en accusent ses opposants.
"Certains veulent nous accuser d'appliquer la 'justice des vainqueurs' mais c'est faux, il s'agit simplement d'une justice internationale et impartiale", a-t-il dit à des journalistes jeudi soir lors d'une visite en Guinée.
"Les juges de la CPI feront connaître leur décision et ce sera cette décision qui sera appliquée", a-t-il ajouté.
Laurent Gbagbo, qui avait contesté à Ouattara sa victoire à la présidentielle de novembre 2010, comparaîtra pour la première fois devant la CPI lundi prochain. Il sera le premier ancien chef d'Etat traduit devant cette institution créée en 2002.
Il est poursuivi pour crimes contre l'humanité durant la guerre civile qui a suivi l'élection présidentielle ivoirienne, entre décembre 2010 et avril 2011.
Selon le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, le conflit entre les camps d'Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo a fait au moins 3.000 morts.
La guerre a pris fin avec la capture de Laurent Gbabgo le 11 avril à Abidjan et son placement en résidence surveillée à Korhogo, dans le nord de la Côte d'Ivoire.
Saliou Samb, Guy Kerivel pour le service français, édité par Gilles Trequesser
Publié le 02-12-11 à 16:01 Modifié à 16:01
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