(Xinhuanet 29/12/2011)
BUJUMBURA-- Même si l'enrichissement illicite est une réalité au Burundi, les auteurs de cette infraction sont considérés comme des présumés innocents tant que la loi anticorruption n'est pas révisée pour constituer une base légale, a déploré Jean-Claude Bizimana, directeur chargé des questions juridiques à la Brigade burundaise spécial anticorruption.S'exprimant mardi au cours d'une séance de réflexion sur l'enrichissement illicite, M. Bizimana a recommandé en substance aux institutions concernées d'amender la disposition lacunaire de la loi anticorruption relative à l'enrichissement illicite en s' inspirant des conventions internationales anticorruption que le Burundi a ratifiées.
D'autres stratégies efficaces pour la lutte contre l' enrichissement illicite qui ont porté des fruits dans les autres pays, a témoigné M. Bizimana, sont notamment la déclaration régulière des biens des agents publiques et la surveillance des comptes bancaires par des institutions financières.
D'autres infractions connexes à la corruption qui gangrènent le pays sont notamment les détournements des derniers publics, la gestion frauduleuse et la concussion, a-t-il dit.
Pour Faustin Ndikumana, président de l'association Parole et Action pour le Réveil des consciences et l'Evolution des Mentalités (PARCEM), le combat contre l'enrichissement illicite au Burundi reste la pierre angulaire pour la lutte contre la corruption au Burundi.
Il estime que la loi anticorruption du 18 avril 2006 est lacunaire en matière de répression de l'enrichissement illicite.
L'enrichissement illicite devient de plus en plus un mode de vie au Burundi, a indiqué Mdikumana, ajoutant que des sommes énormes d'argent échappent au trésor public, certains fonds mobilisés par le pays sont orientés dans des secteurs non rentables.
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