lundi 21 mars 2011

Pour les plus démunis :JOSEPH KABILA LANCE LA MICROFINANCE EN RDC !

(La Prospérité 21/03/2011)

Joseph Kabila a tenu parole. La microfinance sera bientôt une réalité en RD Congo. On se souviendra que le 8 décembre 2010 dans son dernier discours sur l’Etat de la Nation, le président congolais avait promis la mise en place à brève échéance d’une structure nationale de microfinance pour offrir aux plus démunis exclus du système bancaire classique un ensemble de produits financiers pour les aider à créer ou développer des activités rentables dans le cadre de très petites entreprises. C’est chose faite. Le 14 mars dernier, le Premier ministre Adolphe Muzito et le ministre des Finances Matata Ponyo ont signé sur instruction de Joseph Kabila le décret n°011/11 portant création et organisation d’un établissement public dénommé Fonds National de la Microfinance, en sigle « FNM ». L’essentiel du décret Le FNM sera régi par la loi n°08/009 du 7 juillet 2008 portant dispositions générales applicables aux Etablissements publics et par son décret de création. Placé sous la tutelle du ministre des Finances, le FNM sera établi à Kinshasa, avec des agences et succursales à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Suivant l’esprit du président de la République Joseph Kabila, le FNM exercera des activités à caractère financier avec pour finalité la lutte contre la pauvreté, notamment dans le cadre des objectifs sociaux et financiers du DSCRP (Document de Stratégie pour la Croissance et la réduction de la Pauvreté). Il s’agira de « fournir des services de micro finance aux agents économiques vulnérables à savoir les commerçants, les entrepreneurs, les artisans, ou les artistes exclus du système bancaire classique et issus des couches sociales vulnérables comme les femmes, les jeunes, les sans emplois ou autres ». Pour atteindre ses objectifs, le FNM pourra « poser les actes ou opérations financières, immobilières et mobilières » en « synergie avec les communautés de base, les autorités locales et les organisations non gouvernementales et les partenaires au développement ». Le FNM sera dirigé par un conseil d’administration, une coordination générale ainsi qu’un collège de commissaires aux comptes. Pour les plus démunis Si les paramètres économiques et financiers de la RD Congo sont en constant redressement depuis 2001, ainsi qu’en témoignent le FMI qui table sur une croissance de 7% en RD Congo pour 2011 (Chine 9,6 ; Brésil 4,1 ; France 1,6 ; USA 2,3), et le PNUD qui indique dans son dernier rapport sur le développement humain (RDH Décembre 2010) une reprise ascensionnelle des indicateurs du développement en RD Congo pendant la décennie présidée par Joseph Kabila, ce dernier reste préoccupé par le sort de tous les Congolais dynamiques et entreprenants qui n’ont pas encore accès au circuit bancaire. Le FNM arrive au bon moment, pendant que la ruée des banques étrangères à Kinshasa s’accélère (25 en 2010 contre 12 en 2002) avec un potentiel à 13 millions de clients (contre 350 000 comptes actuellement). Jusqu’à présent, ce sont les entreprises déjà structurées qui sont la cible des financements bancaires et qui fournissent l’essentiel des revenus de l’Etat en termes de contribution sur le chiffre d’affaire (l’introduction de la TVA en RD Congo est prévue pour janvier 2011). Le président Kabila souhaite que le dynamisme des plus démunis soit réellement intégré dans le potentiel de croissance de la RD Congo, car si ce potentiel est très favorable, il ne prend pas en compte l’effervescence économique qui s’observe dans les grandes villes congolaises et qui résulte pour l’essentiel des très petits commerces. Pour Joseph Kabila, il faut soutenir cette effervescence en proposant une offre complète de services financiers aux petites activités dont le soutien est jugé peu rentable par le financement bancaire classique. Le président congolais demeure convaincu que, soutenues et renforcées, les petites activités sont susceptibles de générer plus d’emploi et de bénéficier à terme des financements plus importants du circuit bancaire traditionnel. Pour la dernière année de son premier mandat à la tête de la RD Congo, Joseph Kabila souhaite consolider les conditions d’émergence d’une véritable classe moyenne et compte sur la microfinance pour en jeter les bases, parallèlement aux réformes de la législation commerciale qui ont grandement favorisé le climat des affaires (+ 7 places en 2010 dans le classement Doing Business de la Banque Mondiale). L’idée générale qui sous-tend cette initiative est d’assurer l’autopromotion économique et sociale des populations à faible revenus. Ainsi les zones rurales et les centres urbains seront également visés, qu’il s’agisse des activités paysannes de transformation alimentaire ou les petits commerçants, les prestataires de services, artisans, vendeurs de rue etc. qui agissent au grand jour dans le secteur informel ou non structuré. Contre la pauvreté La microfinance a fait ses preuves dans les pays les moins avancés en aidant les plus pauvres, et en particulier les femmes, à créer des entreprises rentables et en leur faisant prendre conscience qu’ils sont des acteurs de développement à part entière. Dans l’esprit du président Joseph Kabila, le FNM ne se limitera pas à l’octroi de microcrédits, mais proposera aussi des mécanismes d’assurance et de mutualisation moins coûteux, ou des services plus accessibles de messagerie financière. Le FNM veillera aussi à ne pas faire entrer les plus démunis dans le cycle du surendettement, et sera attentif aux perspectives favorables des activités à soutenir, avec une attention particulière pour le soutien aux activités dirigées par des femmes, qui présentent des garanties naturelles de solidarité et de fiabilité souvent supérieures à celles des hommes. En donnant aux plus pauvres l’accès à une gamme complète de services financiers, Joseph Kabila s’attaque à toutes les dimensions de la pauvreté puisque l’augmentation des revenus du ménage se traduit toujours par une meilleure sécurité alimentaire, une meilleure éducation pour les enfants, une scolarisation plus sûre et une capacité accrue de faire face aux dépenses de santé. La signature du décret sur la microfinance aura donc une incidence positive sur les indicateurs du développement établis par le PNUD. Léon Olivier Engulu (Majorité Présidentielle)

A.G
Kinshasa, le 20/03/2011

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