lundi 3 janvier 2011

Tchad - Le président conteste la destitution du chef de la commission électorale

(Cyberpresse 03/01/2011)
Le président tchadien Idriss Deby Itno a contesté vendredi la destitution la veille du président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
«Aucun organe, aucune institution, n'a le droit de remettre en cause l'indépendance de la Céni au risque de violer l'accord du 13 Août 2007» (pour la démocratisation du régime), a indiqué M. Deby au cours d'une rencontre au palais présidentiel avec les membres du bureau de la Céni et le comité de suivi de l'accord du 13 août 2007 créé pour la démocratisation du régime.
Ce comité constitué de 5 membres de la majorité et cinq membres de l'opposition a destitué jeudi Ngarmajiel Gami de ses fonctions de président de la Céni.
«La Céni est une émanation de tous les partis, donc aucun organe n'a le droit de gérer la Céni, fut-il le comité de suivi», a précisé le président Deby.
«Le président Deby a renouvelé son soutien à Ngarmajiel Gami, président de la Céni. D'ailleurs la lettre qui met fin à ses fonctions n'a pas obtenu l'accord de tous les partis politiques», a affirmé Nagoum Yamassoum, secrétaire général du Mouvement patriotique du salut (MPS) du président Deby.
«Nous n'avons pas remis en cause l'indépendance de la Céni. Nous, nous avons démis le président de ses fonctions», a rétorqué le porte-parole adjoint de la Coordination des partis politiques pour la défense de la constitution (CPDC, coalition d'opposition) Saleh Kebzaboh, ajoutant que «la décision (...) a été prise par le comité de suivi qui est un organe paritaire».
Sa coalition avait réclamé dans un communiqué le départ de M. Gami, l'estimant «coupable de parjure, de faux, d'usage de faux et de faux en écriture publique».
La CPDC affirmait que le président de la Céni a «frauduleusement remplacé huit candidats de différentes circonscriptions électorales à la demande expresse d'un parti politique dont la demande avait été rejetée» dans la «liste provisoire des candidatures» validée en séance plénière.
Les élections législatives doivent avoir lieu le 6 février 2011, le premier tour de la présidentielle le 3 avril 2011 et les locales le 26 juin 2011.

© Copyright Cyberpresse

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire