lundi 31 janvier 2011

Zaïre, Rwanda, Bénin, Tunisie: Ces rendez-vous manqués de la diplomatie française

simplement, le mouvement du monde qui se manifeste aussi en Tunisie, et aussi, au moment où j’écris ces lignes, en Egypte. Demain peut-être, l’Algérie… Les événements de la Tunisie rappellent la permanence de cet enseignement de la grande aventure humaine : ne jamais parier sur l’immobilisme. La vie des peuples est un mouvement continu, ténu, discret, et qui, de temps à autre, produit d’insoupçonnables séismes. Ne jamais parier sur l’immobilisme et le silence éternel des êtres opprimés… La vie des nations n’a cessé de confirmer au fil du temps que l’on ne peut indéfiniment miser sur la force des États contre la multitude. Et l’on sait que ce n’est pas parce que la force l’emporte qu’elle a raison. La multitude, tôt ou tard, finit toujours par imposer sa sentence.
Amer constat : les mêmes qui considèrent en France que l’aspiration à la démocratie est une incongruité pour les Africains – et aussi les peuples arabo-musulmans – oublient que tout l’art de la diplomatie et de ses intérêts bien compris consiste à prévoir. Ce principe n’est pas discriminatoire. Et, pour éviter de céder en héritage des contentieux historiques aux futures générations, ce principe qui préside à la gestion des relations internationales est nécessairement exigible en tous temps et lieux.

Écrit par Francis Laloupo
© Copyright La Nouvelle Tribune (Bn)

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