(Le Post.fr 29/01/2011)
Depuis quelques jours notre pays bat au rythme d’une instabilité politique qui peut dégénérer à tout moment. Par conséquent, il est inutile que nous puissions nous accorder à faire la politique de l’autruche quand toutes les conditions sont réunies pour un éclatement imminent.
Autrement dit, tel un volcan avant éruption, le climat politique gabonais tend à se complexifier de plus en plus. Et pour cause, la récente prestation de serment de Mba Obame André qui viola sans état d’âme les lois qui encadrent la stabilité dans notre pays. En agissant ainsi, l’ancien ministre de l’Intérieur vient à nouveau de mettre au grand jour le grand banditisme qu’il cultivait au ministère dont il avait la charge jadis.
En grand donneur de leçon, ce dernier aurait dû comprendre qu’il existe d’autres manières plus intelligentes pour sensibiliser le Président de la République, Ali Bongo, sur les éventuels désaccords qui pouvaient être enregistrés depuis son accession aux commandes de l’appareil d’Etat. Car, l’acte qu’il vient de poser va sans aucun doute semer un trouble ingérable entraînant ainsi notre pays vers le précipice de l’instabilité.
En effet, à ce stade de la crise politique qui sévit dans notre pays, il va s’en dire que l’éclatement entre les parties n’est plus qu’une question de semaines voire de jours. L’acte a été posé et la décision de représailles a été lancée. Connaissant les modes d’actions des parties en présence, aucun des deux camps ne voudraient s’inscrire à la véritable école d’Omar Bongo dénommée : le dialogue.
Epris d’un côté par sa fierté et dominé par son ego jugé surdimensionné, Mba Obame André n’acceptera jamais de revenir sur le geste posé. Il en sera de même pour l’autorité publique qui n’acceptera jamais de froisser sa décision de traduire le fauteur devant un tribunal spécial ainsi que ses complices. Il va s’en dire que le clash est quasiment inévitable et que le compte à rebours a tout simplement été déclenché.
Face aux forces de l’ordre qui obéiront à l’ordre judiciaire, les partisans du député de Medouneu, Mba Obame André, tenteront de s’imposer en bouclier humain pour défendre ou protéger leur prince, rendu vierge et pure du simple fait de sa transhumance politique. Ainsi, débutera les véritables hostilités entre les deux parties. Attendons nous à ce que toutes les hypothèses se jouent sur le territoire national sous les yeux innocents des citoyens gabonais qui n’ont rien demandé.
Sans pour autant s’inscrire dans un discours très biaisé comme celui de l’Alliance pour le Changement et la Restauration voire dans une outre mesure dans celui de l’Union Africaine, au moment où la langue de bois n’a pas lieu d’être, il y a lieu de dire que Mba Obame André a posé un acte grave, dangereux et inadmissible. Bien que l’on puisse noter quelques manquements de gouvernance au sein de la majorité. Il ne lui revenait pas pour autant de s’autoproclamer président de la République. Dans aucun pays au monde entier on observe une gestion saine et parfaite des institutions publiques. Mba Obame André lui-même en a démontré la preuve dans le temps.
Cependant, avec cette crise politique qui va inévitablement finir en bain de sang si la construction d’une plate forme de dialogue ne s’établit pas très rapidement, on ne peut s’empêcher d’interpeller à nouveau le Chef de l’Etat, Ali Bongo quant aux erreurs de casting qu’il avait pourtant soigneusement observé dans son discours du 16 octobre 2010. Arrivé à une telle étape de la cristallisation des blocs en présence, cela suppose qu’il y a eu l’élaboration d’une importante faille au niveau des veilleurs et des stratèges de sa politique de garde.
A cet effet, il est inutile de revenir sur les individus appartenant à la majorité. Certains d’entre eux favorisent volontairement ou involontairement cette crise, c’est selon. Car il en va de la survie de leur poste sans qu’ils ne mesurent réellement les autres conséquences que cela pourrait entraîner pour le siège présidentiel et les engagements du Gabon sur la scène internationale. Nous pensons particulièrement à l’organisation de la CAN 2012. Il est de plus en plus incertain qu’elle ait lieu dans notre pays si les tensions ne s’évanouissent pas très rapidement.
Ali Bongo dispose encore de nombreuses cartes à faire jouer pour maintenir la stabilité au Gabon bien que ses marges de manœuvres se réduisent de jour en jour avec la montée du rythme des chocs des parties en présence. Rappelons que ce jeu malsain avait commencé avec les boules de paroles que l’opposition et la majorité se sont lancées tels des gamins dans une cour de récréation. Et voici que nombreux s’étonnent encore qu’on puisse arriver aux points frisants les extrêmes. C’est dire qu’il en va de la responsabilité de tous ceux qui se sont investis dans ce jeu peu amusant pour les citoyens gabonais qui aiment véritablement ce pays et ses enfants.
Les prochains jours sur le territoire national seront décisifs. Nous serons si certains sont pour la paix ou pour l’éclatement. Nous affirmons sans aucun doute et sans ambiguïté que cela relève d’une simple volonté politique visant à démontrer qu’on est bel et bien fils et héritier politique d’Omar Bongo. Qu’on sait privilégier le dialogue et la tolérance même quand les carottes semblent être cuites pour régaler l’appétit du chaos.
Par conséquent, il est inutile de brandir des discours alarmistes ou empiriques qui vont nous enfoncer dans la nuit des longs couteaux. Par ailleurs, nous rendons pour responsable de cette situation, tous ceux qui ont volontairement nourri la mésentente ou la divergence entre ces deux biens aimés frères.
Enfin, concernant les deux camps, nous pouvons leurs dire que reculer n’est pas une tare alors il n’est pas trop tard même si nous constatons avec une amertume semblable à l’aigreur de Mba Abessolo Paul qu’un gaz toxique et dangereux a fortement rempli l’atmosphère du Gabon et que la simple étincelle qui se serait échappé embraserait le pays sans hésitation.
Pour confirmer la pertinence de nos analyses souvent jugées assassines, nous vous invitons à lire nos prédilections sur la crise politique actuelle qui terrasse les nuits de bon nombre de citoyens gabonais.
Mba Obame André va-t-il réussir son plan ? (publié le 03.01.2011)
Le peuple gabonais vivra t-il son année 2011 dans la paix et le développement ? (publié le 01.01.2011)
Ali Bongo Ondimba, président de la République et André Mba Obame, président de la réplique. (publié le 31.12.2010)
Alerte rouge : Mba Obame André promet au peuple gabonais un avenir trouble (publié le 31.12.2010)
La gangrène de la majorité républicaine : la suspicion permanente et constante (publié le 27.12.2010)
Une seule question à Ali Bongo : à quand la correction des erreurs de casting (publié le 09.12.2010)
Ali Bongo et Pierre Mamboundou : l’alliance inquiétante (08.12.2010)
Maixent Nkani Accrombessi, Ali Bongo et le Gabon : rien que la vérité (publié le 06.12.2010)
Ali Bongo restera t-il au pouvoir jusqu’à la fin du septennat ? (publié le 04.12.2010)
Pourquoi les leaders de la francafrique ont décidé de sortir le film documentaire « Francafrique, 50 ans sous le sceau du secret » (publié le 30.11.2010)
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Le Gabon sur la voie de la déstabilisation (publié le 22.11.2010)
Les souffleurs de vent et les vuvuZéleurs ne pourront jamais avoir une vision pouvant aider le Chef de l’Etat dans la conduite des choses politiques et publiques.
Aussi, c’est sans risque de nous tromper que nous avions pu décortiquer et analyser les stratégies de Mba Obame André. Vous aurez compris que la confidentialité nous exige un droit de réserve quant aux stratégies visant à faire échouer les plans de Mba Obame André et de tous ses soutiens. Ces stratégies se traduiront directement en actes. Ainsi elles sortiront de son cadre officieux.
Cependant, nous pouvons juste vous certifier que la montée des violences au Gabon serait tout en l’honneur de Mba Obame André tandis que le contraire le plongerait dans une retraite politique anticipée.
Par Télesphore OBAME NGOMO
29/01/2011 à 04h55 - mis à jour le 29/01/2011 à 05h12
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