(Cyberpresse 27/01/2011)
Deux partis de l'opposition rwandaise, les Forces démocratiques unifiées (FDU) et le nouveau Congrès national du Rwanda (RNC), ont annoncé mercredi avoir créé "une coordination commune" en vue d'une lutte "pacifique" contre "la dictature" du président Paul Kagame.
Réunies mardi à Montreux, en Suisse, "les deux organisations ont décidé d'établir un mécanisme de coordination conjointe pour faciliter leur collaboration dans la mobilisation du peuple rwandais pour le changement démocratique", indiquent-elles dans un communiqué commun.
"Il n'y a aucun doute que si le système ne change pas au Rwanda, il conduira une nouvelle fois la nation rwandaise à une tragédie", estiment les deux partis qui soulignent que leur lutte est "pacifique".
"L'actuel système de gouvernement au Rwanda est caractérisé par la dictature, la discrimination et la marginalisation", accusent les FDU et le RNC.
Créées en exil, les FDU ont tenté, en vain jusqu'à présent, de se faire enregistrer au Rwanda, où leur présidente Victoire Ingabire, rentrée au pays au début de l?année dernière, est incarcérée depuis octobre sous l?accusation de complicité de terrorisme.
Lancé aux Etats-Unis en décembre, le Congrès national du Rwanda (Rwanda national congress) comprend, entre autres fondateurs, l'ex-chef d'état-major de l'armée, le général Faustin Kayumba Nyamwasa, le major Théogène Rudasingwa, ancien directeur de cabinet du chef de l'Etat, le colonel Patrick Karegeya, ancien patron des renseignements extérieurs, et Gerald Gahima, ancien procureur général du Rwanda.
Jugés par défaut, les quatre hommes, tous en exil en Afrique du sud ou aux Etats-Unis, ont été condamnés à de lourdes peines de prison le 14 janvier pour "trouble à l'ordre public, atteinte à la sécurité de l'Etat, injures et diffamation, +sectarisme+ et association de malfaiteurs".
Le Rwanda accuse par ailleurs ces quatre anciens proches du chef de l'Etat d'avoir créé un nouveau groupe rebelle dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), ce qu'ils nient.
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