lundi 1 mars 2010

Burkina Faso - Délégation de la junte nigérienne à Kosyam: recueillir des conseils utiles de Blaise

(L'Observateur Paalga 01/03/2010)
Le chef de l’Etat, Blaise Compaoré, a reçu en audience l’après-midi du vendredi 26 février dernier, une délégation du CSRD (Conseil suprême pour la restauration de la démocratie), la junte au pouvoir au Niger depuis l’historique date du 18 février 2010. Elle est venue faire au locataire de Kosyam le point sur la situation qui y prévaut, après la chute de Mamadou Tandja.
Une délégation du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), au pouvoir au Niger après le renversement du président Mamadou Tandja le jeudi 18 février 2010, a entrepris la semaine dernière une tournée en Afrique de l’Ouest. Le colonel Hassane Mossi, à la tête d’une forte délégation composée de dix autres membres de la junte ainsi que du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Abdoulaye Dan-Maradi, a en effet été chargé par le commandant Salou Djibo, le numéro un du régime, qui a par la suite été proclamé chef de l’Etat, de conduire une mission en République fédérale du Nigeria, au Togo, au Ghana et au Burkina Faso.
La délégation, a confié à la presse le colonel Mossi à sa sortie d’audience, est venue voir le président du Faso, Blaise Compaoré, pour lui expliquer la situation actuelle au Niger. A ses dires, il est inutile de justifier la prise de responsabilités des Forces armées nigériennes. Il est plutôt aujourd’hui plus indiqué, a-t-il soutenu, de discuter de ce qu’il y a lieu de faire, à présent que le coup d’Etat est consommé. D’abord, a souligné le chef de la délégation, il faut assainir l’environnement socio-politique et économique du pays d’Hamani Diori, le premier président de la République du Niger ; réconcilier ensuite les Nigériens avec eux-mêmes ; enfin, restaurer la démocratie. Sans démocratie, reconnaît le colonel Mossi, il serait impossible de parler d’autre chose. C’est, a-t-il ajouté, ce qui a été dit au président Compaoré, qui les a du reste « compris et donné des conseils utiles ».
Par rapport à l’organisation des élections, très bientôt, affirme le chef militaire, il y aura un Conseil consultatif qui va statuer sur tout ce qui concerne la vie socio-politique du Niger.
Des indications seront données en temps opportun. Partout où la délégation est passée, le colonel estime qu’elle a été très bien comprise, et elle a eu de sages conseils. La satisfaction est au rendez-vous et le déplacement en valait vraiment la peine. Après Ouagadougou, les émissaires nigériens sont retournés à Niamey avant l’organisation d’une autre sortie pour d’autres destinations.

D. Evariste Ouédraogo

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