(Le Figaro 31/03/2011)
Le premier ministre d'Alassane Ouattara, dont les troupes sont aux portes d'Abidjan, donne quelques minutes au président sortant pour démissionner. Les militaires de la force Licorne se postent pour protéger les ressortissants français.
• Les forces pro-Ouattara «encerclent» Abidjan
La tension est au maximum ce jeudi à Abidjan, où l'on craint un affrontement final entre les forces d'Alassane Ouattara et celles de Laurent Gbagbo. Selon Guillaume Soro, premier ministre du président élu et reconnu par la communauté internationale, les Forces républicaines ont encerclé dans l'après-midi Abidjan, le coeur du pouvoir de Laurent Gbagbo, le président sortant. «Il faut que Gbagbo se rende maintenant», a averti Guillaume Soro, qui affirme que plusieurs généraux pro-Gbagbo ont rallié Ouattara. «La partie est terminée» pour Laurent Gbagbo, qui devra quitter le pouvoir «dans un délai de deux ou trois heures», a-t-il également déclaré. Le président ivoirien sortant a «jusqu'à 19 heures (21 heures, heure de Paris) pour démissionner», a-t-il indiqué, sinon «on viendra, hélas, le chercher là où il est».
Dans un discours radio-télévisé, Alassane Ouattara a appelé jeudi les militaires fidèles au chef d'Etat sortant à «rallier» ses forces. Par ailleurs, le chef de l'Onuci - la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire - a affirmé que l'Hôtel du Golf, où le président élu en novembre était retranché depuis lors, n'est plus soumis au blocus des forces pro-Gbagbo. «Les 50.000 policiers et gendarmes armés ont tous quitté Gbagbo. Il n'y a que les forces spéciales de la Garde républicaine et les Cecos (commandos de forces spéciales)», a également annoncé Choi Young-jin. Ces forces encore fidèles à Laurent Gbagbo sont positionnées en «deux endroits»: «le palais présidentiel» et la «résidence» du président sortant, a-t-il précisé. L'Afrique du Sud a en outre affirmé que le chef d'état-major des armées de Côte d'Ivoire s'était réfugié au domicile de l'ambassadeur d'Afrique du Sud à Abidjan.
De leur côté, des militaires français se déployés en certains endroits de la ville, notamment pour protéger des ressortissants français attaqués par des partisans de Laurent Gbagbo dans le quartier des Deux Plateaux. Un millier de soldats français se trouvent en Côte d'Ivoire dans le cadre de l'opération Licorne.
• Pression internationale sur Gbagbo
La pression extérieure sur le régime en place va croissant. La France a appelé jeudi Laurent Gbagbo à «entendre le message» du Conseil de sécurité de l'ONU, qui a exigé mercredi son départ immédiat, et à «arrêter de faire couler le sang» des Ivoiriens. Nicolas Sarkozy réunira vendredi le premier ministre François Fillon, les ministres des Affaires étrangères Alain Juppé et de la Défense Gérard Longuet, afin de «faire le point» sur la situation.
Les Etats-Unis ont quant à eux prévenu le président sortant que «s'il y a des violences importantes à Abidjan et que Gbagbo ne quitte pas le pouvoir, lui et ses proches, y compris sa femme Simone Gbagbo, devront être tenus responsables des actions qu'ils n'auront pas empêchées».
Longtemps solide alliée du président sortant avant de reconnaître la victoire de son rival au scrutin de novembre, l'Afrique du Sud a également appelé à la fin des violences, déplorant que le pays soit «en train de replonger dans la guerre civile».
• Silence de Laurent Gbagbo
Le président sortant, qui, selon certaines sources, doit s'adresser à la nation jeudi soir - il y avait renoncé la veille - n'a pas fait savoir quel choix il ferait : bataille d'Abidjan ou retrait. Laurent Gbagbo «n'a pas l'intention de démissionner» et «des milliers d'Ivoiriens vont prendre les armes pour défendre leur pays», a néanmoins lancé jeudi l'un de ses conseillers.
Si son rival se rendait, Alassane Ouattara a demandé selon son ambassadeur en France que son «intégrité physique» soit préservée. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé jeudi les deux camps opposés en Côte d'Ivoire à éviter tout acte de «vengeance».
• Situation humanitaire «dramatique»
L'ONG Human Rights Watch (HRW) accuse des milices et mercenaires libériens soutenant le président sortant d'avoir «massacré» des Ouest-Africains, dont «au moins 37» en un jour, le 22 mars dans une localité de l'ouest cacaoyer.
À Duékoué, dans l'ouest, quelque 40.000 déplacés se trouvent à la mission catholique, où la situation humanitaire est «grave et préoccupante», a indiqué jeudi la Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci). La ville est contrôlée depuis mardi par les forces d'Alassane Ouattara.
«Afin de répondre aux besoins de la population ivoirienne et face à l'accroissement du nombre de déplacés intérieurs et de réfugiés» dans les pays voisins, la France a annoncé jeudi sa décision «d'apporter une aide humanitaire d'urgence» d'un montant global de «2,5 millions d'euros». «Un million d'euros sera alloué au Programme alimentaire mondial (PAM)», a déclaré le quai d'Orsay.
Par Thomas Vampouille
31/03/2011
Mise à jour : 20:50
© Copyright Le Figaro
jeudi 31 mars 2011
EN DIRECT. COTE D'IVOIRE : «la partie est finie» selon le camp Ouattara
(Le Parisien 31/03/2011)
Les événements s'accélèrent ce jeudi en Côte d'Ivoire. Depuis l'élection présidentielle fin novembre 2010, le pays est coupé en deux, entre les partisans d'Alassane Ouattara, président élu reconnu par la communauté internationale, et Laurent Gbagbo, qui refuse de quitter le pouvoir.
Après des mois d'affrontements et des centaines de morts, les forces pro-Ouattara ont progressé vers le sud du pays, prenant mercredi soir le contrôle de Yamoussoukro, la capitale politique. Ce jeudi, ils ont marché vers Abidjan, fief de Laurent Gbagbo.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution, présentée par la France et le Nigeria, qui impose des sanctions ciblées au président ivoirien sortant et à son entourage, notamment un gel de leurs avoirs et une interdiction de voyager. Laurent Gbagbo est également appelé «à se retirer immédiatement».
19h41. Les Etats-Unis se positionnent. Les Etats-Unis demandent aux deux camps opposés en Côte d'Ivoire de faire de la protection des civils «leur principale priorité». Washington «tiendra responsable» ceux qui se rendraient coupables d'atrocités, précise Johnnie Carson, sous-secrétaire d'Etat chargé de l'Afrique. Selon lui, l'avancée rapide des forces de Ouattara est un signe de la débandade dans le camp Gbagbo, qui a «commencé à se désintégrer».
19h29. Ouverture de la prison d'Abidjan. L'ouverture de la «Maca», la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan, la plus grande prison du pays, est confirmée par plusieurs témoins cités par l'AFP, qui rapporte le témoignage de Charly Gnahoré, journaliste à TV Notre Patrie, chaîne soutenant Alassane Ouattara.
«Je suis sorti de la Maca depuis 7h50 (heures locales, 9h50 heures de Paris). Tous les prisonniers de la Maca sont sortis aussi». «Nous étions dans nos cellules quand nous avons entendu des tirs vers 6h30. Les tirs ont duré jusqu'à 7h10. Après, nous avons entendu des cris de joie. Nous sommes descendus et là on a vu que les portes de la prison étaient ouvertes. On ne s'est pas posé de question, on est sorti». «Depuis hier (mercredi) soir, il n'y avait plus de garde à la prison. Une fois dehors, ce sont les éléments du commando invisible que nous avons vus, pas de FDS (Forces de défense et de sécurité, loyales au président sortant Laurent Gbagbo) dans les alentours», raconte-t-il. Le «commando invisible» est constitué d'insurgés pro-Ouattara, qui ces dernières semaines ont quasiment chassé les FDS de deux quartiers nord d'Abidjan.
19h12. ONG. Amnesty International met en garde contre un risque de «violations massives des droits de l'Homme». «Abidjan est sur le point de vivre une catastrophe humanitaire et est au bord du chaos», déclare Salvatore Saguès, chercheur à Amnesty International pour l'Afrique de l'Ouest, dans un communiqué de l'ONG.
19h06. Site piraté ? Sur le site des Jeunes Patriotes, fidèles à Laurent Gbagbo, ce message surprenant : «Ok, les amis, je viens d'avoir le signal, désolé,c'est terminé. C'est FINIIII!!!Je sais qu'on a passé beaucoup de bonnes années ensemble! On s'est tellement amusé! Mais maintenant il y a vraiment trop de stress. Alors j'espère qu'on continuera un jour, peut-être à Luanda, ou qui sait en Inde? Mais bon, pour l'instant c'est FINI, C'EST OVER. Il n'y a plus rien a sauver. Bye&kiss, on vous aime tous !»
18h52. La sécurité de Laurent Gbagbo. Alassane Ouattara demande que «l'intégrité physique» de son rival Laurent Gbagbo soit préservée s'il se rend, selon Ally Coulibaly, l'ambassadeur de Côte d'Ivoire en France nommé par Alassane Ouattara.
18h49. Les rues d'Abidjan sont désertes, selon plusieurs sources concordantes.
18h46. Vol annulé. La compagnie française Air France décide d'annuler son vol Paris-Abidjan initialement programmé jeudi soir en raison des troubles en Côte d'Ivoire, selon une porte-parole, précisant qu'il n'y a pas d'équipage sur place.
18h29. Libération symbolique. Le blocus de l'hôtel du Golf à Abidjan, qui servait de base à Alassane Ouattara depuis l'élection présidentielle du 28 novembre, a été levé, déclare à France-Info le chef de l'ONU en Côte d'Ivoire, Choi Young-jin.
18h21. Menaces. Guillaume Soro, premier ministre de Ouattara assure que Laurent Gbagbo ne restera plus que deux ou trois heures au pouvoir et que «la partie est terminée», à Reuters.
18h13. Défection majeure. Les policiers et les gendarmes ont «quitté» Gbagbo, sauf les forces spéciales, selon le chef de l'ONUCI sur France Info.
17h35. Premier ministre. Guillaume Soro affirme que les forces du président ivoirien reconnu internationalement «encerclent» Abidjan et appelle Laurent Gbagbo à «partir maintenant», assurant que plusieurs de ses généraux avaient fait défection, sur la chaîne France 24. «Il faut que Gbagbo se rende maintenant», a-t-il dit, avant de préciser : «Nous l'avons repéré et nous le suivons de minute en minute». «Nous considérons qu'il faut éviter le bain de sang à Abidjan donc nous donnons la possibilité aux uns et aux autres qui veulent se rallier de le faire pacifiquement».
16h43. Prêtre libéré. La mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) annonce avoir obtenu la libération du prêtre représentant le réseau humanitaire catholique Caritas, enlevé mardi à Abidjan.
15h45. Serein ? Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo est «dans sa résidence» à Abidjan et non pas «réfugié dans une ambassade» comme l'affirme la «rumeur», a affirmé jeudi la Radio Télévision d'Etat ivoirienne (RTI).
15h29. Combats. Des tirs à l'arme lourde sont entendues près d'un camp militaire fidèle à Laurent Gbagbo à Abidjan.
14h05. Réunion à l'Elysée. Nicolas Sarkozy réunira vendredi François Fillon, Alain Juppé et Gérard Longuet sur la Côte d'Ivoire.
VIDEO. Yamoussoukro passe aux mains des pro-Ouattara.
LeParisien.fr
Publié le 31.03.2011, 18h26
Mise à jour : 19h42
© Copyright Le Parisien
Les événements s'accélèrent ce jeudi en Côte d'Ivoire. Depuis l'élection présidentielle fin novembre 2010, le pays est coupé en deux, entre les partisans d'Alassane Ouattara, président élu reconnu par la communauté internationale, et Laurent Gbagbo, qui refuse de quitter le pouvoir.
Après des mois d'affrontements et des centaines de morts, les forces pro-Ouattara ont progressé vers le sud du pays, prenant mercredi soir le contrôle de Yamoussoukro, la capitale politique. Ce jeudi, ils ont marché vers Abidjan, fief de Laurent Gbagbo.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution, présentée par la France et le Nigeria, qui impose des sanctions ciblées au président ivoirien sortant et à son entourage, notamment un gel de leurs avoirs et une interdiction de voyager. Laurent Gbagbo est également appelé «à se retirer immédiatement».
19h41. Les Etats-Unis se positionnent. Les Etats-Unis demandent aux deux camps opposés en Côte d'Ivoire de faire de la protection des civils «leur principale priorité». Washington «tiendra responsable» ceux qui se rendraient coupables d'atrocités, précise Johnnie Carson, sous-secrétaire d'Etat chargé de l'Afrique. Selon lui, l'avancée rapide des forces de Ouattara est un signe de la débandade dans le camp Gbagbo, qui a «commencé à se désintégrer».
19h29. Ouverture de la prison d'Abidjan. L'ouverture de la «Maca», la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan, la plus grande prison du pays, est confirmée par plusieurs témoins cités par l'AFP, qui rapporte le témoignage de Charly Gnahoré, journaliste à TV Notre Patrie, chaîne soutenant Alassane Ouattara.
«Je suis sorti de la Maca depuis 7h50 (heures locales, 9h50 heures de Paris). Tous les prisonniers de la Maca sont sortis aussi». «Nous étions dans nos cellules quand nous avons entendu des tirs vers 6h30. Les tirs ont duré jusqu'à 7h10. Après, nous avons entendu des cris de joie. Nous sommes descendus et là on a vu que les portes de la prison étaient ouvertes. On ne s'est pas posé de question, on est sorti». «Depuis hier (mercredi) soir, il n'y avait plus de garde à la prison. Une fois dehors, ce sont les éléments du commando invisible que nous avons vus, pas de FDS (Forces de défense et de sécurité, loyales au président sortant Laurent Gbagbo) dans les alentours», raconte-t-il. Le «commando invisible» est constitué d'insurgés pro-Ouattara, qui ces dernières semaines ont quasiment chassé les FDS de deux quartiers nord d'Abidjan.
19h12. ONG. Amnesty International met en garde contre un risque de «violations massives des droits de l'Homme». «Abidjan est sur le point de vivre une catastrophe humanitaire et est au bord du chaos», déclare Salvatore Saguès, chercheur à Amnesty International pour l'Afrique de l'Ouest, dans un communiqué de l'ONG.
19h06. Site piraté ? Sur le site des Jeunes Patriotes, fidèles à Laurent Gbagbo, ce message surprenant : «Ok, les amis, je viens d'avoir le signal, désolé,c'est terminé. C'est FINIIII!!!Je sais qu'on a passé beaucoup de bonnes années ensemble! On s'est tellement amusé! Mais maintenant il y a vraiment trop de stress. Alors j'espère qu'on continuera un jour, peut-être à Luanda, ou qui sait en Inde? Mais bon, pour l'instant c'est FINI, C'EST OVER. Il n'y a plus rien a sauver. Bye&kiss, on vous aime tous !»
18h52. La sécurité de Laurent Gbagbo. Alassane Ouattara demande que «l'intégrité physique» de son rival Laurent Gbagbo soit préservée s'il se rend, selon Ally Coulibaly, l'ambassadeur de Côte d'Ivoire en France nommé par Alassane Ouattara.
18h49. Les rues d'Abidjan sont désertes, selon plusieurs sources concordantes.
18h46. Vol annulé. La compagnie française Air France décide d'annuler son vol Paris-Abidjan initialement programmé jeudi soir en raison des troubles en Côte d'Ivoire, selon une porte-parole, précisant qu'il n'y a pas d'équipage sur place.
18h29. Libération symbolique. Le blocus de l'hôtel du Golf à Abidjan, qui servait de base à Alassane Ouattara depuis l'élection présidentielle du 28 novembre, a été levé, déclare à France-Info le chef de l'ONU en Côte d'Ivoire, Choi Young-jin.
18h21. Menaces. Guillaume Soro, premier ministre de Ouattara assure que Laurent Gbagbo ne restera plus que deux ou trois heures au pouvoir et que «la partie est terminée», à Reuters.
18h13. Défection majeure. Les policiers et les gendarmes ont «quitté» Gbagbo, sauf les forces spéciales, selon le chef de l'ONUCI sur France Info.
17h35. Premier ministre. Guillaume Soro affirme que les forces du président ivoirien reconnu internationalement «encerclent» Abidjan et appelle Laurent Gbagbo à «partir maintenant», assurant que plusieurs de ses généraux avaient fait défection, sur la chaîne France 24. «Il faut que Gbagbo se rende maintenant», a-t-il dit, avant de préciser : «Nous l'avons repéré et nous le suivons de minute en minute». «Nous considérons qu'il faut éviter le bain de sang à Abidjan donc nous donnons la possibilité aux uns et aux autres qui veulent se rallier de le faire pacifiquement».
16h43. Prêtre libéré. La mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) annonce avoir obtenu la libération du prêtre représentant le réseau humanitaire catholique Caritas, enlevé mardi à Abidjan.
15h45. Serein ? Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo est «dans sa résidence» à Abidjan et non pas «réfugié dans une ambassade» comme l'affirme la «rumeur», a affirmé jeudi la Radio Télévision d'Etat ivoirienne (RTI).
15h29. Combats. Des tirs à l'arme lourde sont entendues près d'un camp militaire fidèle à Laurent Gbagbo à Abidjan.
14h05. Réunion à l'Elysée. Nicolas Sarkozy réunira vendredi François Fillon, Alain Juppé et Gérard Longuet sur la Côte d'Ivoire.
VIDEO. Yamoussoukro passe aux mains des pro-Ouattara.
LeParisien.fr
Publié le 31.03.2011, 18h26
Mise à jour : 19h42
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R.D. CONGO - Déstabilisation de la Rdc, preuves irréfutables : Brazzaville officiellement impliqué
(L'Avenir Quotidien 31/03/2011)
*Le responsable de la garde présidentielle était à l’aéroport pour accueillir les recrues de Munene et avait mis à leur disposition un officier de liaison pour les conduire à Pointe-Noire. *Sur place à Pointe-Noire, un officier intrigué par la présence des recrues de Munene à l’hôtel Mimi, avait demandé de les identifier. Il avait suffi que Munene donne coup de fil pour que l’officier laisse faire et s’en aille sans plus rien demander.
La brouille entre Kinshasa et Brazzaville n’est pas une rumeur. On a de plus en plus la preuve que certains présidents africains ne portent pas Joseph Kabila dans leur cœur. La raison, c’est que le président de la Rdc ne ferait partie d’aucune des loges diaboliques auxquelles appartiennent nombre de présidents du continent. Brazza aurait-il reçu mission d’exécuter l’indésirable ?
Le rappel de l’ambassadeur de la Rdc à Brazzaville n’est donc pas un caprice. Dommage que certains complaisants, dans une irresponsabilité sans pareille, mettent cette affaire sur le compte d’un simple fait divers ou d’un coup de tête. On a même entendu certains Congolais dire qu’il n’existerait aucun accord d’extradition entre les deux pays. Nos fins limiers ont découvert qu’il existe bel et bien un accord d’extradition entre les deux pays signé en juillet 2010. Aux termes de cet accord, les deux pays s’engagent à se fournir des informations sur tout ce qui peut contribuer à la déstabilisation de deux pays.
Il nous revient, preuves à l’appui, qu’un Congolais de Brazzaville avait aidé à l’évasion du général Faustin Munene. Une fois arrivé à Brazzaville, non seulement Brazzaville qui était informé n’a rien dit à Kinshasa, mais aussi des officiels dont nous détenons des adresses, ont aidé Faustin Munene à commencer le recrutement des Congolais vivant à Brazzaville dont les ex-Faz et les anciens éléments de la milice du Mlc. Pour quelle raison Brazzaville, conformément à l’Accord intervenu avec Kinshasa, n’avait-il rien signalé à Kinshasa ? Est-ce pour dire que les officiels de Brazzaville n’étaient pas au courant de ce qui se faisait et se tramait ? On est loin de le croire. Car, quelques jours plus tard, les éléments recrutés seront embarqués à Maya-Maya à destination de Pointe-Noire. Lorsque les recrues arrivent à Pointe-Noire, ils sont appréhendés et retournés à Brazzaville. Apparemment dans cette affaire où la méfiance est de rigueur, tous les services n’étaient pas au parfum. Mais au sommet de l’Etat, on ne doit rien ignorer. Car, lorsque les recrues de Munene arrivent à Maya-Maya, un officier de la garde présidentielle est là pour les accueillir. Ce responsable de la garde présidentielle mettra à la disposition des recrues un officier de liaison pour les raccompagner à Pointe-Noire où Faustin Munene s’était installé.
Le contingent qui était prêt à mener les actions à Kinshasa, mieux en Rdc en général, est logé à l’Hôtel qui se nommerait Mimi. Tel regroupement ne pouvait pas ne pas attirer les curieux voire les services de sécurité intentionnellement mis à l’écart du dossier. C’est ainsi que pour se rendre compte de l’identité de toutes ces personnes, un officier a cherché à les identifier. Contrarié, Faustin Munene n’apprécie pas ce qu’il considère comme une ingérence dans ses affaires. Notre source sur place à l’Hôtel Mimi signale qu’il avait suffi à Faustin Munene de donner un coup de téléphone pour qu’aussitôt, l’ordre soit donné pour que rien ne soit fait pour l’identification de ces gens.
La question que plus d’un se posent, est de savoir à qui Faustin Munene avait-il téléphoné ? Quelle responsabilité cette personne occupe dans la hiérarchie du pouvoir à Brazzaville pour obliger ainsi les services à laisser faire sans plus rien demander ? N’est-ce pas là, une implication de la hiérarchie politique de Brazzaville ? Si cette preuve ne suffit pas, on peut encore une fois se poser la question de savoir pour quelle raison Brazzaville n’a rien dit à Kinshasa dans le cadre de l’Accord de juillet 2010. Nous détenons plusieurs autres preuves, en plus des noms des officiels de Brazzaville et leurs adresses, les phonies et les preuves d’envoi des fonds en soutien aux actions de déstabilisation des institutions de la Rdc. Comble de tout, lorsque Kinshasa qui se débrouillait pour obtenir des informations sur ces actions de déstabilisation notamment au sujet de l’extradition et de Faustin Munene et de Udjani, posait le problème à Brazzaville, les officiels de Brazzaville ramenaient la question à la grande réunion mixte.
Mais quelle n’a pas été la surprise après la réunion mixte, d’entendre les officiers de Brazzaville d renvoyer cette question d’extradition à une procédure judiciaire. Mais, plus grave, nous détenons des preuves que dans ce dossier de Udjani et de Faustin Munene, en dépit des accords, les autorités de Brazzaville refusent toute coopération. Ainsi par exemple, en dépit des demandes, il nous revient que les officiels de Kinshasa n’ont aucun droit de visiter les prisonniers. Plus grave, même les autorités judiciaires n’ont aucune autorisation d’entrer en contact avec ces Congolais que Brazzaville dit avoir mis en détention. La raison est toute simple. En plus du fait que Brazzaville se moque de toutes les démarches menées par Kinshasa, il n’a jamais réellement mis ces personnes, Udjani et Faustin Munene en détention. Les deux sont libres de tout mouvement et s’organisent impunément aux manœuvres de déstabilisation des institutions rd-congolaises.
Les preuves de l’implication de Brazzaville dans la déstabilisation de la paix en Rdc abondent. Les lecteurs de « Les Dépêches de Brazzaville » ont lu les déclarations incendiaires et arrogantes d’un officier congolais de Brazzaville qui n’ignore pourtant pas les débats et les conclusions de la réunion de Kinshasa. Pour lui, il n’y a aucun problème, Kinshasa hallucinerait. Il sait pourtant que les deux pays ont un problème ; celui de l’extradition de deux personnes, Udjani et Faustin Munene, recherchées par la justice rd-congolaise parce qu’il pèserait sur eux de graves présomptions de culpabilité dans la déstabilisation des institutions de la Rdc. Entre ce qui s’était dit à la réunion de Kinshasa et la réalité découverte, il y a tout un monde. Le communiqué final de cette réunion démontre que Kinshasa n’accuse pas Brazzaville a priori.
Que cet officier supérieur de Brazzaville ait choisi la dérobade en se répandant en déclarations populistes et irresponsables, on ne peut aller en chercher la raison ailleurs que dans la complicité sinon dans la culpabilité dans ces actes de déstabilisation de la paix en Rdc. Tout cela est davantage éclairé par les déclarations du Chef de l’Etat congolais dans un numéro de « Jeune-Afrique ». Pour lui, l’assassinat de Mulele faisait jurisprudence et par conséquent, il n’était pas question d’extrader ni Munene ni Udjani. De là, à vouloir nous faire comprendre que le régime de Brazzaville aurait de leçons de droits de l’homme à donner à Kinshasa, il y a de quoi faire ricaner.
On peut rappeler à l’opinion que c’est le régime dont est issu le pouvoir actuel qui avait chassé Mobutu, assassin de Mulele. Pour ce régime parmi des griefs portés contre Mobutu, figure en bonne position l’assassinat de Pierre Mulele. On ne comprendrait pas que ce soient les suppôts extérieurs de la dictature qui apprendraient à Kinshasa à s’apitoyer sur le sort de Pierre Mulele. Cela s’appelle verser la larme de crocodile. Aucune des raisons avancées par Brazzaville de ne pas coopérer avec Kinshasa dans ce dossier très sérieux dont dépend la coexistence pacifique entre les deux pays, ne tient la route. Par contre, tous les éléments en notre possession établissent la responsabilité officielle de Brazzaville dans cette grave affaire de déstabilisation de la Rdc. Nous y reviendrons avec des détails.
L’Avenir
RDC : Communiqué final de la deuxième session de la commision spéciale de défense et sécurité entre la République démocratique du Congo et la République du Congo, tenue à Kinshasa les 9 et 10 mars 2011
Sur invitation du gouvernement de la République démocratique du Congo et en application du protocole d’accord portant création de la Commission spéciale défense et sécurité entre la République démocratique du Congo et la République du Congo, il s’est tenu à Kinshasa, les 9 et 10 mars 2011, la deuxième session de la Commission spéciale défense et sécurité. La délégation de la République démocratique du Congo était conduite par son Excellence M. Luzolo Bambi, ministre de la Justice et droits humains, représentant le ministre de la Coopération internationale et régionale. La délégation de la République du Congo était conduite par son Excellence M. Raymond Zéphirin Mboulou, ministre de l’Intérieur et de la décentralisation.
Les personnes ci-après ont également pris part à cette session : Son Excellence Charles Mwando Nsimba, ministre de la Défense nationale et des anciens combattants de la République démocratique du Congo ; Son Excellence Charles Zacharie Bowao, ministre à la présidence chargé de la Défense nationale de la République du Congo ; On Excellence Ignace Gata Mavita, vice-ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo ;
Son excellence George Zuka Mo »Ndo Ugonda Lemba, vice-ministre de l’Intérieur de la République du Congo. 5 Dans leurs interventions, les deux chefs des délégations ont d’abord remercié les deux chefs d’Etat, leurs Excellences Denis Sassou N’Guesso, président de la République du Congo ; et Joseph Kabila Kabange, président de la République démocratique du Congo, les deux artisans de la bonne entente et de Coopération fructueuse entre nos deux pays, pour avoir permis la tenue de la présente session. Ils ont, ensuite, recommandé aux experts de focaliser leur attention sur l’évaluation des recommandations issues de la première session, de proposer les pistes de solution aux différents problèmes qui se pose,t, en tenant des relations d’amitié qui unissent si heureusement les deux Etats.
La session a été ouverte par Son excellence M. Adolphe Lumanu Mulenda Bwana N’sefu, vice-premer ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité de la République démocratique du Congo. Dans son mot de circonstance, il a rappelé aux experts que cette rencontre visait le renforcement des liens séculaires de fraternité qui unissent les deux peuples et l’assainissement, sur des bases justes et plus durables, des relations de bon voisinage entre les deux Etats. Au cours de cette session, les experts ont présenté le rapport de leurs travaux, qui a été approuvé par les ministres des deux délégations dont les principaux points sont :
1) Evaluation de l’exécution des résolutions et des recommandations de la première session ;
2) Problèmes d’actualité :
3) Présence des militaires de la république démocratique du Congo en République du Congo ;
4) Problèmes des des migrations ;
5) Renforcement de la sécurité le long de la frontière commune. Après débats et délibérations, les résolutions ci-après ont été prises :
S’agissant de la lutte contre l’immigration clandestine, les deux délégations ont convenu de renforcer des contrôles aux frontières et de l’application systématique des mesures dissuasives qfin d’éviter la recrudescence de ce phénomène.
Concernant les conditions de trafic et de traversée sur le fleuve Congo, les deux parties ont convenu de la mise en oeuvre effective des dispositions relatives au guichet unique, à la taxe unique de traversée et au laissez-passer unique. Sur le même sujet, les deux parties ont convenu que, désormais, seules les personnes vivant avec handicap bénéficieront de la tarification préférentielle et autres privilèges.
Quant aux expulsions des ressortissants de chacun des deux pays, les deux parties ont convenu d’améliorer les mécanismes d’informations préalables des autorités compétentes des deux pays.
A propos de la présence des militaires de la République démocratique du Congo, ayant trouvé refuge en République du Congo, notamment des combattants ex-FAZ et ex-DPP, les deux parties, tout en reconnaissant que cette question constitue une préoccupation majeure sur le plan sécuritaire dans les relations entre les deux Etats, ont résolu d’y apporter une solution définitive sur la base du plan attendu de la part de la République démocratique du Congo.
Abordant les problèmes d’actualité ; les deux parties se sont échangé des informations y relatives.
A la demande de la République démocratique du Congo, de se faire remettre le général F. Munene et Mangbama Lebsse, alias Udjani , pour y purger sa peine pour le premier et se présenter devant son juge naturel pour le second, la République du Congo a, après échange, proposé à la République démocratique du Congo de mettre en oeuvre les mécanismes prévus par les textes liants les deux Etats, qui permettront au mieux des intérêts des deux peuples, la résolution de ces questions.
S’agissant des incidents survenus à Kinshasa le 27 février 2011, au stade actuel des investigations, l’implication des services ou d’une autorité de la République du Congo n’est pas établie.
Au sujet du retour des réfugiés de la République démocratique du Congo se trouvant encore en République du Congo, les deux parties ont convenu de la mise en oeuvre effective des engagements pris dans le cadre de l’Accord tripartite et des modalités pratiques y relatives.
En ce qui concerne la sécurité le long de la frontière commune, les deux parties ont reconnu qu’à ce jour, il n’existe pas de contentieux frontalier. Elles ont, à cet effet, préconisé la mise en place effective d’une cellule technique conjointe chargée de la démarcation physique de la frontière, dans les meilleurs délais. Au terme des travaux, son excellence M. Raymond Zéphirin Mboulou, ministre de l’Intérieur et de la décentralisation a remercié les autorités de la République démocratique du Congo de l’accueil combien fraternel et chaleureux qui lui a été réservé ainsi qu’à la délégation qui l’accompagne. Il a exprimé sa gratitude au président de la République démocratique du Congo, son Excellence M. Joseph Kabila Kabange, pour le bon déroulement des travaux. Les deux chefs des délégations se sont félicités du climat de convivialité et de fraternité qui a régné durant les travaux et ont félicité les experts pour la qualité du travail abattu. Les travaux de la deuxième session de la Commission spéciale défense et sécurité entre la République du Congo et la République démocratique du Congo ont été clôturés par son Excellence Adolphe Lumanu Mulenda Bwana N’sefu, vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité de la République démocratique du Congo. La 3è session se tiendra à Brazzaville, à une date à communiquer par voie diplomatique.
Fait à Kinshasa, le 10 mars 2011-03-14
Pour la République démocratique du Congo
Luzolo Bambi Lessa Ministre de la Justice et des droits humains
Pour la République du Congo
Raymond Zéphirin Mboulou Ministre de l’Intérieur et de la centralisation
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*Le responsable de la garde présidentielle était à l’aéroport pour accueillir les recrues de Munene et avait mis à leur disposition un officier de liaison pour les conduire à Pointe-Noire. *Sur place à Pointe-Noire, un officier intrigué par la présence des recrues de Munene à l’hôtel Mimi, avait demandé de les identifier. Il avait suffi que Munene donne coup de fil pour que l’officier laisse faire et s’en aille sans plus rien demander.
La brouille entre Kinshasa et Brazzaville n’est pas une rumeur. On a de plus en plus la preuve que certains présidents africains ne portent pas Joseph Kabila dans leur cœur. La raison, c’est que le président de la Rdc ne ferait partie d’aucune des loges diaboliques auxquelles appartiennent nombre de présidents du continent. Brazza aurait-il reçu mission d’exécuter l’indésirable ?
Le rappel de l’ambassadeur de la Rdc à Brazzaville n’est donc pas un caprice. Dommage que certains complaisants, dans une irresponsabilité sans pareille, mettent cette affaire sur le compte d’un simple fait divers ou d’un coup de tête. On a même entendu certains Congolais dire qu’il n’existerait aucun accord d’extradition entre les deux pays. Nos fins limiers ont découvert qu’il existe bel et bien un accord d’extradition entre les deux pays signé en juillet 2010. Aux termes de cet accord, les deux pays s’engagent à se fournir des informations sur tout ce qui peut contribuer à la déstabilisation de deux pays.
Il nous revient, preuves à l’appui, qu’un Congolais de Brazzaville avait aidé à l’évasion du général Faustin Munene. Une fois arrivé à Brazzaville, non seulement Brazzaville qui était informé n’a rien dit à Kinshasa, mais aussi des officiels dont nous détenons des adresses, ont aidé Faustin Munene à commencer le recrutement des Congolais vivant à Brazzaville dont les ex-Faz et les anciens éléments de la milice du Mlc. Pour quelle raison Brazzaville, conformément à l’Accord intervenu avec Kinshasa, n’avait-il rien signalé à Kinshasa ? Est-ce pour dire que les officiels de Brazzaville n’étaient pas au courant de ce qui se faisait et se tramait ? On est loin de le croire. Car, quelques jours plus tard, les éléments recrutés seront embarqués à Maya-Maya à destination de Pointe-Noire. Lorsque les recrues arrivent à Pointe-Noire, ils sont appréhendés et retournés à Brazzaville. Apparemment dans cette affaire où la méfiance est de rigueur, tous les services n’étaient pas au parfum. Mais au sommet de l’Etat, on ne doit rien ignorer. Car, lorsque les recrues de Munene arrivent à Maya-Maya, un officier de la garde présidentielle est là pour les accueillir. Ce responsable de la garde présidentielle mettra à la disposition des recrues un officier de liaison pour les raccompagner à Pointe-Noire où Faustin Munene s’était installé.
Le contingent qui était prêt à mener les actions à Kinshasa, mieux en Rdc en général, est logé à l’Hôtel qui se nommerait Mimi. Tel regroupement ne pouvait pas ne pas attirer les curieux voire les services de sécurité intentionnellement mis à l’écart du dossier. C’est ainsi que pour se rendre compte de l’identité de toutes ces personnes, un officier a cherché à les identifier. Contrarié, Faustin Munene n’apprécie pas ce qu’il considère comme une ingérence dans ses affaires. Notre source sur place à l’Hôtel Mimi signale qu’il avait suffi à Faustin Munene de donner un coup de téléphone pour qu’aussitôt, l’ordre soit donné pour que rien ne soit fait pour l’identification de ces gens.
La question que plus d’un se posent, est de savoir à qui Faustin Munene avait-il téléphoné ? Quelle responsabilité cette personne occupe dans la hiérarchie du pouvoir à Brazzaville pour obliger ainsi les services à laisser faire sans plus rien demander ? N’est-ce pas là, une implication de la hiérarchie politique de Brazzaville ? Si cette preuve ne suffit pas, on peut encore une fois se poser la question de savoir pour quelle raison Brazzaville n’a rien dit à Kinshasa dans le cadre de l’Accord de juillet 2010. Nous détenons plusieurs autres preuves, en plus des noms des officiels de Brazzaville et leurs adresses, les phonies et les preuves d’envoi des fonds en soutien aux actions de déstabilisation des institutions de la Rdc. Comble de tout, lorsque Kinshasa qui se débrouillait pour obtenir des informations sur ces actions de déstabilisation notamment au sujet de l’extradition et de Faustin Munene et de Udjani, posait le problème à Brazzaville, les officiels de Brazzaville ramenaient la question à la grande réunion mixte.
Mais quelle n’a pas été la surprise après la réunion mixte, d’entendre les officiers de Brazzaville d renvoyer cette question d’extradition à une procédure judiciaire. Mais, plus grave, nous détenons des preuves que dans ce dossier de Udjani et de Faustin Munene, en dépit des accords, les autorités de Brazzaville refusent toute coopération. Ainsi par exemple, en dépit des demandes, il nous revient que les officiels de Kinshasa n’ont aucun droit de visiter les prisonniers. Plus grave, même les autorités judiciaires n’ont aucune autorisation d’entrer en contact avec ces Congolais que Brazzaville dit avoir mis en détention. La raison est toute simple. En plus du fait que Brazzaville se moque de toutes les démarches menées par Kinshasa, il n’a jamais réellement mis ces personnes, Udjani et Faustin Munene en détention. Les deux sont libres de tout mouvement et s’organisent impunément aux manœuvres de déstabilisation des institutions rd-congolaises.
Les preuves de l’implication de Brazzaville dans la déstabilisation de la paix en Rdc abondent. Les lecteurs de « Les Dépêches de Brazzaville » ont lu les déclarations incendiaires et arrogantes d’un officier congolais de Brazzaville qui n’ignore pourtant pas les débats et les conclusions de la réunion de Kinshasa. Pour lui, il n’y a aucun problème, Kinshasa hallucinerait. Il sait pourtant que les deux pays ont un problème ; celui de l’extradition de deux personnes, Udjani et Faustin Munene, recherchées par la justice rd-congolaise parce qu’il pèserait sur eux de graves présomptions de culpabilité dans la déstabilisation des institutions de la Rdc. Entre ce qui s’était dit à la réunion de Kinshasa et la réalité découverte, il y a tout un monde. Le communiqué final de cette réunion démontre que Kinshasa n’accuse pas Brazzaville a priori.
Que cet officier supérieur de Brazzaville ait choisi la dérobade en se répandant en déclarations populistes et irresponsables, on ne peut aller en chercher la raison ailleurs que dans la complicité sinon dans la culpabilité dans ces actes de déstabilisation de la paix en Rdc. Tout cela est davantage éclairé par les déclarations du Chef de l’Etat congolais dans un numéro de « Jeune-Afrique ». Pour lui, l’assassinat de Mulele faisait jurisprudence et par conséquent, il n’était pas question d’extrader ni Munene ni Udjani. De là, à vouloir nous faire comprendre que le régime de Brazzaville aurait de leçons de droits de l’homme à donner à Kinshasa, il y a de quoi faire ricaner.
On peut rappeler à l’opinion que c’est le régime dont est issu le pouvoir actuel qui avait chassé Mobutu, assassin de Mulele. Pour ce régime parmi des griefs portés contre Mobutu, figure en bonne position l’assassinat de Pierre Mulele. On ne comprendrait pas que ce soient les suppôts extérieurs de la dictature qui apprendraient à Kinshasa à s’apitoyer sur le sort de Pierre Mulele. Cela s’appelle verser la larme de crocodile. Aucune des raisons avancées par Brazzaville de ne pas coopérer avec Kinshasa dans ce dossier très sérieux dont dépend la coexistence pacifique entre les deux pays, ne tient la route. Par contre, tous les éléments en notre possession établissent la responsabilité officielle de Brazzaville dans cette grave affaire de déstabilisation de la Rdc. Nous y reviendrons avec des détails.
L’Avenir
RDC : Communiqué final de la deuxième session de la commision spéciale de défense et sécurité entre la République démocratique du Congo et la République du Congo, tenue à Kinshasa les 9 et 10 mars 2011
Sur invitation du gouvernement de la République démocratique du Congo et en application du protocole d’accord portant création de la Commission spéciale défense et sécurité entre la République démocratique du Congo et la République du Congo, il s’est tenu à Kinshasa, les 9 et 10 mars 2011, la deuxième session de la Commission spéciale défense et sécurité. La délégation de la République démocratique du Congo était conduite par son Excellence M. Luzolo Bambi, ministre de la Justice et droits humains, représentant le ministre de la Coopération internationale et régionale. La délégation de la République du Congo était conduite par son Excellence M. Raymond Zéphirin Mboulou, ministre de l’Intérieur et de la décentralisation.
Les personnes ci-après ont également pris part à cette session : Son Excellence Charles Mwando Nsimba, ministre de la Défense nationale et des anciens combattants de la République démocratique du Congo ; Son Excellence Charles Zacharie Bowao, ministre à la présidence chargé de la Défense nationale de la République du Congo ; On Excellence Ignace Gata Mavita, vice-ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo ;
Son excellence George Zuka Mo »Ndo Ugonda Lemba, vice-ministre de l’Intérieur de la République du Congo. 5 Dans leurs interventions, les deux chefs des délégations ont d’abord remercié les deux chefs d’Etat, leurs Excellences Denis Sassou N’Guesso, président de la République du Congo ; et Joseph Kabila Kabange, président de la République démocratique du Congo, les deux artisans de la bonne entente et de Coopération fructueuse entre nos deux pays, pour avoir permis la tenue de la présente session. Ils ont, ensuite, recommandé aux experts de focaliser leur attention sur l’évaluation des recommandations issues de la première session, de proposer les pistes de solution aux différents problèmes qui se pose,t, en tenant des relations d’amitié qui unissent si heureusement les deux Etats.
La session a été ouverte par Son excellence M. Adolphe Lumanu Mulenda Bwana N’sefu, vice-premer ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité de la République démocratique du Congo. Dans son mot de circonstance, il a rappelé aux experts que cette rencontre visait le renforcement des liens séculaires de fraternité qui unissent les deux peuples et l’assainissement, sur des bases justes et plus durables, des relations de bon voisinage entre les deux Etats. Au cours de cette session, les experts ont présenté le rapport de leurs travaux, qui a été approuvé par les ministres des deux délégations dont les principaux points sont :
1) Evaluation de l’exécution des résolutions et des recommandations de la première session ;
2) Problèmes d’actualité :
3) Présence des militaires de la république démocratique du Congo en République du Congo ;
4) Problèmes des des migrations ;
5) Renforcement de la sécurité le long de la frontière commune. Après débats et délibérations, les résolutions ci-après ont été prises :
S’agissant de la lutte contre l’immigration clandestine, les deux délégations ont convenu de renforcer des contrôles aux frontières et de l’application systématique des mesures dissuasives qfin d’éviter la recrudescence de ce phénomène.
Concernant les conditions de trafic et de traversée sur le fleuve Congo, les deux parties ont convenu de la mise en oeuvre effective des dispositions relatives au guichet unique, à la taxe unique de traversée et au laissez-passer unique. Sur le même sujet, les deux parties ont convenu que, désormais, seules les personnes vivant avec handicap bénéficieront de la tarification préférentielle et autres privilèges.
Quant aux expulsions des ressortissants de chacun des deux pays, les deux parties ont convenu d’améliorer les mécanismes d’informations préalables des autorités compétentes des deux pays.
A propos de la présence des militaires de la République démocratique du Congo, ayant trouvé refuge en République du Congo, notamment des combattants ex-FAZ et ex-DPP, les deux parties, tout en reconnaissant que cette question constitue une préoccupation majeure sur le plan sécuritaire dans les relations entre les deux Etats, ont résolu d’y apporter une solution définitive sur la base du plan attendu de la part de la République démocratique du Congo.
Abordant les problèmes d’actualité ; les deux parties se sont échangé des informations y relatives.
A la demande de la République démocratique du Congo, de se faire remettre le général F. Munene et Mangbama Lebsse, alias Udjani , pour y purger sa peine pour le premier et se présenter devant son juge naturel pour le second, la République du Congo a, après échange, proposé à la République démocratique du Congo de mettre en oeuvre les mécanismes prévus par les textes liants les deux Etats, qui permettront au mieux des intérêts des deux peuples, la résolution de ces questions.
S’agissant des incidents survenus à Kinshasa le 27 février 2011, au stade actuel des investigations, l’implication des services ou d’une autorité de la République du Congo n’est pas établie.
Au sujet du retour des réfugiés de la République démocratique du Congo se trouvant encore en République du Congo, les deux parties ont convenu de la mise en oeuvre effective des engagements pris dans le cadre de l’Accord tripartite et des modalités pratiques y relatives.
En ce qui concerne la sécurité le long de la frontière commune, les deux parties ont reconnu qu’à ce jour, il n’existe pas de contentieux frontalier. Elles ont, à cet effet, préconisé la mise en place effective d’une cellule technique conjointe chargée de la démarcation physique de la frontière, dans les meilleurs délais. Au terme des travaux, son excellence M. Raymond Zéphirin Mboulou, ministre de l’Intérieur et de la décentralisation a remercié les autorités de la République démocratique du Congo de l’accueil combien fraternel et chaleureux qui lui a été réservé ainsi qu’à la délégation qui l’accompagne. Il a exprimé sa gratitude au président de la République démocratique du Congo, son Excellence M. Joseph Kabila Kabange, pour le bon déroulement des travaux. Les deux chefs des délégations se sont félicités du climat de convivialité et de fraternité qui a régné durant les travaux et ont félicité les experts pour la qualité du travail abattu. Les travaux de la deuxième session de la Commission spéciale défense et sécurité entre la République du Congo et la République démocratique du Congo ont été clôturés par son Excellence Adolphe Lumanu Mulenda Bwana N’sefu, vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité de la République démocratique du Congo. La 3è session se tiendra à Brazzaville, à une date à communiquer par voie diplomatique.
Fait à Kinshasa, le 10 mars 2011-03-14
Pour la République démocratique du Congo
Luzolo Bambi Lessa Ministre de la Justice et des droits humains
Pour la République du Congo
Raymond Zéphirin Mboulou Ministre de l’Intérieur et de la centralisation
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Côte d'Ivoire - La France appelle Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir
(Le Point 31/03/2011)
Les forces d'Alassane Ouattara encerclent Abidjan.
La France a appelé jeudi Laurent Gbagbo à entendre les appels qui lui ont été lancés "de manière massive et claire" à partir. "Il faut souhaiter qu'il n'y ait pas effectivement (...) de bataille d'Abidjan, qu'il n'y ait pas de bain de sang", a déclaré Bernard Valero, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, sur France 24. "Il est grand temps qu'il (Laurent Gbagbo) retrouve un peu de bon sens", a-t-il ajouté. Bernard Valero a confirmé que les forces militaires pro-Gbagbo avaient "commencé à faire largement défection, à commencer par le chef d'état-major" de Laurent Gbagbo.
Le porte-parole du Quai d'Orsay a également confirmé, comme l'a annoncé l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), que la présence policière dans les rues d'Abidjan "n'est plus aussi forte" qu'au cours des derniers jours. Les forces d'Alassane Ouattara encerclent Abidjan et Laurent Gbagbo doit se rendre maintenant, a déclaré pour sa part Guillaume Soro, Premier ministre du président élu. Il a précisé, également sur France 24, que "plusieurs généraux" pro-Gbagbo avaient rejoint le camp du président élu. "Il n'y a pas de résistance, il y a plusieurs généraux qui ont rallié", a dit Guillaume Soro en précisant que les forces des pro-Ouattara donnaient "la possibilité au maximum de gens de faire des ralliements" pendant quelques heures.
Source Reuters
Le Point.fr - Publié le 31/03/2011 à 19:49
© Copyright Le Point
Les forces d'Alassane Ouattara encerclent Abidjan.
La France a appelé jeudi Laurent Gbagbo à entendre les appels qui lui ont été lancés "de manière massive et claire" à partir. "Il faut souhaiter qu'il n'y ait pas effectivement (...) de bataille d'Abidjan, qu'il n'y ait pas de bain de sang", a déclaré Bernard Valero, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, sur France 24. "Il est grand temps qu'il (Laurent Gbagbo) retrouve un peu de bon sens", a-t-il ajouté. Bernard Valero a confirmé que les forces militaires pro-Gbagbo avaient "commencé à faire largement défection, à commencer par le chef d'état-major" de Laurent Gbagbo.
Le porte-parole du Quai d'Orsay a également confirmé, comme l'a annoncé l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), que la présence policière dans les rues d'Abidjan "n'est plus aussi forte" qu'au cours des derniers jours. Les forces d'Alassane Ouattara encerclent Abidjan et Laurent Gbagbo doit se rendre maintenant, a déclaré pour sa part Guillaume Soro, Premier ministre du président élu. Il a précisé, également sur France 24, que "plusieurs généraux" pro-Gbagbo avaient rejoint le camp du président élu. "Il n'y a pas de résistance, il y a plusieurs généraux qui ont rallié", a dit Guillaume Soro en précisant que les forces des pro-Ouattara donnaient "la possibilité au maximum de gens de faire des ralliements" pendant quelques heures.
Source Reuters
Le Point.fr - Publié le 31/03/2011 à 19:49
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Côte d'Ivoire - Les Etats-Unis font pression pour faire abandonner Gbagbo
(Romandie.com 31/03/2011)
WASHINGTON - Les Etats-Unis ont fait pression jeudi pour obtenir de Laurent Gbagbo qu'il lâche la barre, prévenant le président ivoirien sortant qu'il devrait rendre des compte en cas de violences à Abidjan.
"S'il y a des violences importantes à Abidjan et que Gbagbo ne quitte pas le pouvoir, lui et ses proches, y compris sa femme Simone Gbagbo, devront être tenus responsables des actions qu'ils n'auront pas empêchées", a déclaré Johnnie Carson, sous-secrétaire d'Etat chargé de l'Afrique.
Interrogé sur le fait de savoir si des poursuites internationales étaient de toute façon envisagées contre M. Gbagbo, M. Carson a répondu par l'affirmative.
"Mais il a vraiment une opportunité", a-t-il aussitôt ajouté, précisant que "cette opportunité est en train de passer".
Alors qu'aux portes d'Abidjan, les forces du président reconnu Alassane Ouattara faisaient vaciller le régime en place, Washington a aussi appelé "les deux camps" à "montrer de la retenue et à faire de la protection des civils leur principale priorité".
M. Gbagbo restait silencieux jeudi, au quatrième jour d'une offensive éclair de son rival, et alors que selon l'ONU, la plupart des forces armées entourant le président sortant l'ont abandonné.
A Washington, M. Carson a lui aussi estimé que l'avancée rapide des forces de Ouattara était un signe de la débandade dans le camp Gbagbo, qui aurait "commencé à se désintégrer".
(©AFP / 31 mars 2011 19h54)
© Copyright Romandie.com
WASHINGTON - Les Etats-Unis ont fait pression jeudi pour obtenir de Laurent Gbagbo qu'il lâche la barre, prévenant le président ivoirien sortant qu'il devrait rendre des compte en cas de violences à Abidjan.
"S'il y a des violences importantes à Abidjan et que Gbagbo ne quitte pas le pouvoir, lui et ses proches, y compris sa femme Simone Gbagbo, devront être tenus responsables des actions qu'ils n'auront pas empêchées", a déclaré Johnnie Carson, sous-secrétaire d'Etat chargé de l'Afrique.
Interrogé sur le fait de savoir si des poursuites internationales étaient de toute façon envisagées contre M. Gbagbo, M. Carson a répondu par l'affirmative.
"Mais il a vraiment une opportunité", a-t-il aussitôt ajouté, précisant que "cette opportunité est en train de passer".
Alors qu'aux portes d'Abidjan, les forces du président reconnu Alassane Ouattara faisaient vaciller le régime en place, Washington a aussi appelé "les deux camps" à "montrer de la retenue et à faire de la protection des civils leur principale priorité".
M. Gbagbo restait silencieux jeudi, au quatrième jour d'une offensive éclair de son rival, et alors que selon l'ONU, la plupart des forces armées entourant le président sortant l'ont abandonné.
A Washington, M. Carson a lui aussi estimé que l'avancée rapide des forces de Ouattara était un signe de la débandade dans le camp Gbagbo, qui aurait "commencé à se désintégrer".
(©AFP / 31 mars 2011 19h54)
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R.D. CONGO - Remaniement: Tout peut arriver ce week-end !
(La Prospérité 31/03/2011)
*Le programme des obsèques de l’Honorable Sénateur Pius Isoyongo serait à la base du report, pour demain vendredi 1er avril 2011, de la messe de Kingakati, initialement prévue pour ce jeudi 31 mars 2011. C’est donc demain que toute l’attention de l’opinion sera focalisée à la ferme présidentielle de la banlieue de Kinshasa où les sociétaires de la nouvelle Majorité Présidentielle se sont donnés rendez-vous autour de l’Autorité Morale pour se prononcer sur la charte, la nouvelle, qui devra régir cette famille politique en mutation. Un groupe restreint, a-t-on indiqué, aurait reçu mission d’y travailler pour aplanir les divergences qui seraient nées après lecture, le mercredi 16 mars 2011, du draft apprêté à l’occasion. A en croire certaines langues indiscrètes, la suite des événements sera déterminante, dans la mesure où tout dépendra du consensus qui sera dégagé. Des embûches politiques, indiquent certaines sources, retarderaient la publication du nouveau Cabinet et même la mise en place dans certaines entreprises transformées. D’où, la ‘‘léthargie’’ observée tant au Gouvernement, au Parlement qu’au portefeuille de l’Etat. Mais, c’est sans compter avec le Raïs qui n’entend plus traîner. Les choses vont se clarifier ce week-end. Les jours se succèdent mais ne se ressemblent pas au Parlement Congolais. Les deuils également. La Rtnc 3, conçue pour la retransmission en live des plénières mais également des communiqués y relatifs, s’est transformée, depuis quelques jours, en une chaîne funèbre qui ne cesse de diffuser des communiqués nécrologiques. D’abord, la mort inopinée de l’Assistante du 1er Vice- Président de la Chambre Basse, l’Honorable Boris Mbuku ; ensuite, le décès d’une autre assistante, cette fois là, de l’Honorable Adolphe Onusumba et, enfin, la disparition brusque de l’Honorable Sénateur Pius Isoyongo. De quoi trouver, sans peine, des justificatifs pour ne plus tenir des plénières. La levée du corps de ce dernier de la morgue de l’Hôpital Biamba Marie Mutombo ayant eu lieu hier, en début d’après-midi, l’enterrement intervient ce jeudi 31 mars 2011. Les officiels, tous en tout cas, sont attendus aux cérémonies funéraires. C’est ce qui serait à la base du report, pour vendredi 1er avril 2011, de la messe de Kingakati, prévue initialement pour aujourd’hui. Dès demain donc, l’attention de l’opinion sera focalisée à la ferme présidentielle de la banlieue de Kinshasa où les sociétaires de la nouvelle Majorité Présidentielle se sont donnés rendez-vous autour de l’Autorité Morale pour se prononcer sur la charte qui devra régir cette famille politique en mutation. Un groupe restreint, a-t-on indiqué, aurait reçu mission d’y travailler pour aplanir les divergences qui seraient nées après lecture, le mercredi 16 mars 2011, du draft apprêté à l’occasion. Une suite déterminante A en croire certaines langues indiscrètes, la suite des événements est déterminante, dans la mesure où tout dépendra du consensus qui sera dégagé. Sinon, le blocage, mieux la léthargie actuelle risque de maintenir le suspens tant pour la formation du Gouvernement, la nomination des mandataires des entreprises publiques transformées, plus principalement les services et autres établissements publics, sans oublier la tenue des plénières au Parlement. L’avenir de l’Alliance MP-Palu-Udemo, en dépend aussi. Du Gouvernement, apprend-on, il y a deux étapes à franchir avant de rendre public le nouveau cabinet réaménagé. D’abord, que les partis membres de la MP se mettent d’accord sur la nouvelle charte, c’est-à-dire, acceptent les nouvelles clauses, dans l’ensemble, ou du moins les principales. Ensuite, que les Chefs des Partis acceptent de quitter le Gouvernement en cette dernière ligne droite pour se mettre en ordre de bataille des prochaines joutes électorales et, partant, mettre toutes les batteries en marche pour faire élire l’Autorité Morale sans trop de confusions. Ici, pour toute réponse, les inamovibles Chefs des partis n’ont trouvé mieux que de proposer leurs adjoints pour la campagne électorale. A eux de rester au Gouvernement jusqu’en dernière minute. Visiblement, tout le monde a besoin de l’argent. Même ceux qui en ont eu, depuis le début de la mandature. Personne ne veut laisser de place à personne d’autre. Voilà les raisons, indiquent certaines sources, qui retarderaient la publication du nouveau Cabinet et même, la mise en place dans certaines entreprises transformées. D’où, la léthargie qui s’observerait tant au Gouvernement, au Parlement et dans le portefeuille de l’Etat. Mais c’est sans compter avec le Raïs qui n’entend plus traîner. Les choses vont se clarifier ce week-end.
La Pros
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*Le programme des obsèques de l’Honorable Sénateur Pius Isoyongo serait à la base du report, pour demain vendredi 1er avril 2011, de la messe de Kingakati, initialement prévue pour ce jeudi 31 mars 2011. C’est donc demain que toute l’attention de l’opinion sera focalisée à la ferme présidentielle de la banlieue de Kinshasa où les sociétaires de la nouvelle Majorité Présidentielle se sont donnés rendez-vous autour de l’Autorité Morale pour se prononcer sur la charte, la nouvelle, qui devra régir cette famille politique en mutation. Un groupe restreint, a-t-on indiqué, aurait reçu mission d’y travailler pour aplanir les divergences qui seraient nées après lecture, le mercredi 16 mars 2011, du draft apprêté à l’occasion. A en croire certaines langues indiscrètes, la suite des événements sera déterminante, dans la mesure où tout dépendra du consensus qui sera dégagé. Des embûches politiques, indiquent certaines sources, retarderaient la publication du nouveau Cabinet et même la mise en place dans certaines entreprises transformées. D’où, la ‘‘léthargie’’ observée tant au Gouvernement, au Parlement qu’au portefeuille de l’Etat. Mais, c’est sans compter avec le Raïs qui n’entend plus traîner. Les choses vont se clarifier ce week-end. Les jours se succèdent mais ne se ressemblent pas au Parlement Congolais. Les deuils également. La Rtnc 3, conçue pour la retransmission en live des plénières mais également des communiqués y relatifs, s’est transformée, depuis quelques jours, en une chaîne funèbre qui ne cesse de diffuser des communiqués nécrologiques. D’abord, la mort inopinée de l’Assistante du 1er Vice- Président de la Chambre Basse, l’Honorable Boris Mbuku ; ensuite, le décès d’une autre assistante, cette fois là, de l’Honorable Adolphe Onusumba et, enfin, la disparition brusque de l’Honorable Sénateur Pius Isoyongo. De quoi trouver, sans peine, des justificatifs pour ne plus tenir des plénières. La levée du corps de ce dernier de la morgue de l’Hôpital Biamba Marie Mutombo ayant eu lieu hier, en début d’après-midi, l’enterrement intervient ce jeudi 31 mars 2011. Les officiels, tous en tout cas, sont attendus aux cérémonies funéraires. C’est ce qui serait à la base du report, pour vendredi 1er avril 2011, de la messe de Kingakati, prévue initialement pour aujourd’hui. Dès demain donc, l’attention de l’opinion sera focalisée à la ferme présidentielle de la banlieue de Kinshasa où les sociétaires de la nouvelle Majorité Présidentielle se sont donnés rendez-vous autour de l’Autorité Morale pour se prononcer sur la charte qui devra régir cette famille politique en mutation. Un groupe restreint, a-t-on indiqué, aurait reçu mission d’y travailler pour aplanir les divergences qui seraient nées après lecture, le mercredi 16 mars 2011, du draft apprêté à l’occasion. Une suite déterminante A en croire certaines langues indiscrètes, la suite des événements est déterminante, dans la mesure où tout dépendra du consensus qui sera dégagé. Sinon, le blocage, mieux la léthargie actuelle risque de maintenir le suspens tant pour la formation du Gouvernement, la nomination des mandataires des entreprises publiques transformées, plus principalement les services et autres établissements publics, sans oublier la tenue des plénières au Parlement. L’avenir de l’Alliance MP-Palu-Udemo, en dépend aussi. Du Gouvernement, apprend-on, il y a deux étapes à franchir avant de rendre public le nouveau cabinet réaménagé. D’abord, que les partis membres de la MP se mettent d’accord sur la nouvelle charte, c’est-à-dire, acceptent les nouvelles clauses, dans l’ensemble, ou du moins les principales. Ensuite, que les Chefs des Partis acceptent de quitter le Gouvernement en cette dernière ligne droite pour se mettre en ordre de bataille des prochaines joutes électorales et, partant, mettre toutes les batteries en marche pour faire élire l’Autorité Morale sans trop de confusions. Ici, pour toute réponse, les inamovibles Chefs des partis n’ont trouvé mieux que de proposer leurs adjoints pour la campagne électorale. A eux de rester au Gouvernement jusqu’en dernière minute. Visiblement, tout le monde a besoin de l’argent. Même ceux qui en ont eu, depuis le début de la mandature. Personne ne veut laisser de place à personne d’autre. Voilà les raisons, indiquent certaines sources, qui retarderaient la publication du nouveau Cabinet et même, la mise en place dans certaines entreprises transformées. D’où, la léthargie qui s’observerait tant au Gouvernement, au Parlement et dans le portefeuille de l’Etat. Mais c’est sans compter avec le Raïs qui n’entend plus traîner. Les choses vont se clarifier ce week-end.
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Afrique du Sud, Côte d'Ivoire - Le chef d'Etat major ivoirien réfugié chez l'ambassadeur sud-africain
(Le Point 31/03/2011)
Le chef d'Etat major de l'armée ivoirienne Philippe Mangou s'est réfugié mercredi soir à la résidence officielle de l'ambassadeur sud-africain à Abidjan a indiqué jeudi le ministère des Affaires étrangères sud-africain.
"Le chef d'Etat-major de l'armée, le général Philippe Mangou des Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (FDS) a trouvé refugé la nuit dernière à la résidence officielle de notre ambassadeur en Côte d'Ivoire, Mme Zodwa Lallie", écrit le ministère dans un communiqué.
"Le général est accompagné de sa femme et de cinq enfants", précise-t-il.
"Le gouvernement sud-africain a entamé des consultations à son sujet avec les parties compétentes en Côte d'Ivoire, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'Union africaine (UA) et les Nations unies", ajoute-t-il.
Les forces du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara, qui contrôlent la moitié nord du pays depuis 2002, ont lancé lundi une vaste offensive vers le sud.
Elles ont pris le contrôle mercredi de la capitale Yamoussoukro. Jeudi, à 14H00 GMT, elles étaient à 110 kilomètres à l'est d'Abidjan et menaçaient de marcher sur la ville si le président sortant Laurent Gbagbo refusait de céder le pouvoir.
© Copyright Le Point
Le chef d'Etat major de l'armée ivoirienne Philippe Mangou s'est réfugié mercredi soir à la résidence officielle de l'ambassadeur sud-africain à Abidjan a indiqué jeudi le ministère des Affaires étrangères sud-africain.
"Le chef d'Etat-major de l'armée, le général Philippe Mangou des Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (FDS) a trouvé refugé la nuit dernière à la résidence officielle de notre ambassadeur en Côte d'Ivoire, Mme Zodwa Lallie", écrit le ministère dans un communiqué.
"Le général est accompagné de sa femme et de cinq enfants", précise-t-il.
"Le gouvernement sud-africain a entamé des consultations à son sujet avec les parties compétentes en Côte d'Ivoire, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'Union africaine (UA) et les Nations unies", ajoute-t-il.
Les forces du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara, qui contrôlent la moitié nord du pays depuis 2002, ont lancé lundi une vaste offensive vers le sud.
Elles ont pris le contrôle mercredi de la capitale Yamoussoukro. Jeudi, à 14H00 GMT, elles étaient à 110 kilomètres à l'est d'Abidjan et menaçaient de marcher sur la ville si le président sortant Laurent Gbagbo refusait de céder le pouvoir.
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Burkina Faso - Le chef de l'opposition demande que le président soit démis
(Le Monde 31/03/2011)
OUAGADOUGOU — Le chef de l'opposition burkinabè a demandé jeudi que soit constatée "la vacance" du pouvoir au Burkina Faso et que le chef de l'Etat, Blaise Compaoré, confronté à des mouvements de colère de soldats, soit démis.
Bénéwendé Stanislas Sankara, leader de l'Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS), demande dans une lettre au Premier ministre Tertius Zongo, de "saisir formellement le Conseil constitutionnel qui constatera immanquablement la vacance ou l'empêchement (du pouvoir)" au Burkina Faso.
Avec 5 députés sur 111, l'UNIR/PS est le parti d'opposition le plus représenté à l'Assemblée nationale.
"Les graves événements survenus ces derniers jours (...) attestent la totale démission du chef de l'Etat qui, en tant que chef suprême des armées, ne peut se soustraire de sa responsabilité constitutionnelle des actes de mutineries répétées, de vandalisme, de vols et d'agressions perpétrés contre des paisibles citoyens", écrit le chef de l'opposition dans ce texte envoyé également au Conseil constitionnel.
M. Compaoré "est définitivement et absolument empêché de remplir ses fonctions", écrit le candidat malheureux à la présidentielle de novembre, qui n'a pas de lien avec l'ancien président Thomas Sankara (1983-1987).
Des soldats burkinabè se sont emparés ces derniers jours d'armes de guerre et de munitions dans les garnisons de Ouagadougou, Fada N'Gourma (est), Gaoua, Banfora (sud) et ont tiré en l'air dans les rues et pillé des boutiques.
Ils contestaient la condamnation de camarades dans des affaires de moeurs et de viol. A Ouagadougou, les militaires mutins ont libéré cinq des leurs condamnés pour des affaires de moeurs et à Fada N'Gourma, un soldat écroué pour viol a été libéré.
Des centaines de lycéens ont manifesté violemment jeudi à Tenkodogo, ville située à près de 200 km au sud-est de Ouagadougou, et ont incendié des propriétés de l'Etat et de ministres, ont rapporté à l'AFP des témoins qui n'ont pas fait état de victimes.
Les lycéens sont tous sortis en même temps de leurs établissements pour protester contre la mort d'étudiants lors de manifestations précédentes dans plusieurs villes du Burkina Faso, ont indiqué des habitants de Tenkodogo ainsi que des manifestants.
Ils ont incendié le siège du parti au pouvoir, celui du gouvernorat, ainsi que des résidences appartenant au ministre des Affaires étrangères, Alain Yoda, et à celle de l'Education nationale, Marie-Odile Bonkoungou, ont affirmé ces témoins.
Les lycéens ont scandé des slogans hostiles au président burkinabè Blaise Compaoré dont ils ont réclamé le départ - "Blaise dehors" - et réclamant la fin de l'impunité pour les auteurs de la mort de manifestants.
M. Compaoré, au pouvoir depuis 1987, devait rencontrer jeudi des représentants de l'armée.
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OUAGADOUGOU — Le chef de l'opposition burkinabè a demandé jeudi que soit constatée "la vacance" du pouvoir au Burkina Faso et que le chef de l'Etat, Blaise Compaoré, confronté à des mouvements de colère de soldats, soit démis.
Bénéwendé Stanislas Sankara, leader de l'Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS), demande dans une lettre au Premier ministre Tertius Zongo, de "saisir formellement le Conseil constitutionnel qui constatera immanquablement la vacance ou l'empêchement (du pouvoir)" au Burkina Faso.
Avec 5 députés sur 111, l'UNIR/PS est le parti d'opposition le plus représenté à l'Assemblée nationale.
"Les graves événements survenus ces derniers jours (...) attestent la totale démission du chef de l'Etat qui, en tant que chef suprême des armées, ne peut se soustraire de sa responsabilité constitutionnelle des actes de mutineries répétées, de vandalisme, de vols et d'agressions perpétrés contre des paisibles citoyens", écrit le chef de l'opposition dans ce texte envoyé également au Conseil constitionnel.
M. Compaoré "est définitivement et absolument empêché de remplir ses fonctions", écrit le candidat malheureux à la présidentielle de novembre, qui n'a pas de lien avec l'ancien président Thomas Sankara (1983-1987).
Des soldats burkinabè se sont emparés ces derniers jours d'armes de guerre et de munitions dans les garnisons de Ouagadougou, Fada N'Gourma (est), Gaoua, Banfora (sud) et ont tiré en l'air dans les rues et pillé des boutiques.
Ils contestaient la condamnation de camarades dans des affaires de moeurs et de viol. A Ouagadougou, les militaires mutins ont libéré cinq des leurs condamnés pour des affaires de moeurs et à Fada N'Gourma, un soldat écroué pour viol a été libéré.
Des centaines de lycéens ont manifesté violemment jeudi à Tenkodogo, ville située à près de 200 km au sud-est de Ouagadougou, et ont incendié des propriétés de l'Etat et de ministres, ont rapporté à l'AFP des témoins qui n'ont pas fait état de victimes.
Les lycéens sont tous sortis en même temps de leurs établissements pour protester contre la mort d'étudiants lors de manifestations précédentes dans plusieurs villes du Burkina Faso, ont indiqué des habitants de Tenkodogo ainsi que des manifestants.
Ils ont incendié le siège du parti au pouvoir, celui du gouvernorat, ainsi que des résidences appartenant au ministre des Affaires étrangères, Alain Yoda, et à celle de l'Education nationale, Marie-Odile Bonkoungou, ont affirmé ces témoins.
Les lycéens ont scandé des slogans hostiles au président burkinabè Blaise Compaoré dont ils ont réclamé le départ - "Blaise dehors" - et réclamant la fin de l'impunité pour les auteurs de la mort de manifestants.
M. Compaoré, au pouvoir depuis 1987, devait rencontrer jeudi des représentants de l'armée.
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Mali - Le Premier ministre démissionne
(Le Monde 31/03/2011)
Le Premier ministre malien Modibo Sidibé, 58 ans, en poste depuis 2007, a présenté sa démission au président Amadou Toumani Touré, à un an de l'élection présidentielle à laquelle la presse locale lui prête l'intention de se porter candidat.
M. Sidibé, qui dirigeait le gouvernement depuis septembre 2007, "a présenté sa démission au Président de la République qui a accepté" cette décision, a déclaré à l'AFP une source à la présidence malienne. Ces informations ont été confirmées par une source au cabinet du Premier ministre.
Aucune explication n'a été fournie sur cette démission et aucune des personnes dans l'entourage des deux hommes interrogées par l'AFP n'était en mesure d'indiquer si M. Sidibé, un proche d'"ATT" -surnom du président malien d'après ses initiales- allait être reconduit à son poste ou s'il serait remplacé par une autre personnalité.
L'AFP a cependant pu se procurer la copie d'une "lettre de remerciements du président de la République au Premier ministre Modibo Sidibé" dans laquelle il laisse entendre qu'il ne lui reconfiera pas ce poste.
"Au moment où vous quittez les responsabilités que je vous ai confiées, je tiens à vous remercier pour le travail accompli à la tête du gouvernement depuis un peu plus de trois ans", déclare M. Touré dans ce message.
"Dans un contexte particulièrement difficile, vous avez su, à la tête du gouvernement, conduire avec courage et détermination de nouvelles actions dans le cadre de la mise en oeuvre du Programme pour le développement économique et social (PDES)", initiative du président Touré couvrant la période 2007-2012, ajoute-t-il.
"Une nouvelle étape de l'action gouvernementale s'ouvre pour la suite de mon mandat. Je suis persuadé qu'elle saura largement tirer profit des acquis de votre équipe", estime-t-il.
Ces dernières semaines, plusieurs journaux ont évoqué la probabilité d'une candidature de Modibo Sidibé à la présidentielle pour le compte de l'Alliance pour la démocratie au Mali/Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma/PASJ, majorité) de l'ex-président (1992-2002) malien Alpha Oumar Konaré.
M. Sidibé n'a lui-même jamais publiquement commenté cette éventualité.
Elu en 2002 pour cinq ans et réélu en 2007, Amadou Toumani Touré devrait quitter le pouvoir l'année prochaine, conformément à la Constitution malienne qui stipule: "le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct et au scrutin majoritaire à deux tours. Il n'est rééligible qu'une seule fois".
M. Touré a affirmé qu'il ne modifierait pas la Constitution pour pouvoir se représenter, suivant en cela l'exemple de son prédécesseur, M. Konaré.
Modibo Sidibé est né le 7 novembre 1952 à Bamako. Ce juriste, policier et également détenteur d'un doctorat en criminologie selon sa biographie officielle, avait été nommé Premier ministre en septembre 2007 en remplacement d'Ousmane Issoufi Maïga.
Avant sa nomination, il était secrétaire général de la présidence et a été ministre pendant dix ans sous la présidence d'Alpha Oumar Konaré: d'abord chargé de la Santé de 1992 à 1997, puis des Affaires étrangères et des Maliens de l'extérieur (1997-2002). Il est le frère cadet de Mandé Sidibé, qui fut Premier ministre de M. Konaré.
Dans la presse, un autre "Modibo", l'astrophysicien malien Cheick Modibo Diarra, est donné partant pour la présidentielle de 2012. M. Diarra a publiquement fait son entrée sur la scène politique le 7 mars, en présentant son parti, le Rassemblement pour le développement du Mali (RPDM). Son entourage ne cache pas sa prétention pour 2012.
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Le Premier ministre malien Modibo Sidibé, 58 ans, en poste depuis 2007, a présenté sa démission au président Amadou Toumani Touré, à un an de l'élection présidentielle à laquelle la presse locale lui prête l'intention de se porter candidat.
M. Sidibé, qui dirigeait le gouvernement depuis septembre 2007, "a présenté sa démission au Président de la République qui a accepté" cette décision, a déclaré à l'AFP une source à la présidence malienne. Ces informations ont été confirmées par une source au cabinet du Premier ministre.
Aucune explication n'a été fournie sur cette démission et aucune des personnes dans l'entourage des deux hommes interrogées par l'AFP n'était en mesure d'indiquer si M. Sidibé, un proche d'"ATT" -surnom du président malien d'après ses initiales- allait être reconduit à son poste ou s'il serait remplacé par une autre personnalité.
L'AFP a cependant pu se procurer la copie d'une "lettre de remerciements du président de la République au Premier ministre Modibo Sidibé" dans laquelle il laisse entendre qu'il ne lui reconfiera pas ce poste.
"Au moment où vous quittez les responsabilités que je vous ai confiées, je tiens à vous remercier pour le travail accompli à la tête du gouvernement depuis un peu plus de trois ans", déclare M. Touré dans ce message.
"Dans un contexte particulièrement difficile, vous avez su, à la tête du gouvernement, conduire avec courage et détermination de nouvelles actions dans le cadre de la mise en oeuvre du Programme pour le développement économique et social (PDES)", initiative du président Touré couvrant la période 2007-2012, ajoute-t-il.
"Une nouvelle étape de l'action gouvernementale s'ouvre pour la suite de mon mandat. Je suis persuadé qu'elle saura largement tirer profit des acquis de votre équipe", estime-t-il.
Ces dernières semaines, plusieurs journaux ont évoqué la probabilité d'une candidature de Modibo Sidibé à la présidentielle pour le compte de l'Alliance pour la démocratie au Mali/Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma/PASJ, majorité) de l'ex-président (1992-2002) malien Alpha Oumar Konaré.
M. Sidibé n'a lui-même jamais publiquement commenté cette éventualité.
Elu en 2002 pour cinq ans et réélu en 2007, Amadou Toumani Touré devrait quitter le pouvoir l'année prochaine, conformément à la Constitution malienne qui stipule: "le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct et au scrutin majoritaire à deux tours. Il n'est rééligible qu'une seule fois".
M. Touré a affirmé qu'il ne modifierait pas la Constitution pour pouvoir se représenter, suivant en cela l'exemple de son prédécesseur, M. Konaré.
Modibo Sidibé est né le 7 novembre 1952 à Bamako. Ce juriste, policier et également détenteur d'un doctorat en criminologie selon sa biographie officielle, avait été nommé Premier ministre en septembre 2007 en remplacement d'Ousmane Issoufi Maïga.
Avant sa nomination, il était secrétaire général de la présidence et a été ministre pendant dix ans sous la présidence d'Alpha Oumar Konaré: d'abord chargé de la Santé de 1992 à 1997, puis des Affaires étrangères et des Maliens de l'extérieur (1997-2002). Il est le frère cadet de Mandé Sidibé, qui fut Premier ministre de M. Konaré.
Dans la presse, un autre "Modibo", l'astrophysicien malien Cheick Modibo Diarra, est donné partant pour la présidentielle de 2012. M. Diarra a publiquement fait son entrée sur la scène politique le 7 mars, en présentant son parti, le Rassemblement pour le développement du Mali (RPDM). Son entourage ne cache pas sa prétention pour 2012.
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Rwanda - Le «cerveau» présumé du génocide de nouveau devant les juges
(24heures.ch 31/03/2011)
PROCES
Le procès en appel du colonel Théoneste Bagosora, présenté par l’accusation comme le "cerveau" du génocide de 1994 au Rwanda, s’est ouvert mercredi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), en Tanzanie.
Theoneste Bagosora a été condamné en première instance à la prison à vie en décembre 2008 par le TPIR pour "génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre" mais "acquitté" du crime d’"entente en vue de commettre un génocide" avant le 7 avril 1994.
L’acquittement des accusations de conspiration avait été à l’époque perçu comme une incapacité du tribunal à prouver l’élaboration d’un projet génocidaire.
Les audiences de mercredi ont porté essentiellement sur la recherche des personnes qui étaient aux commandes au Rwanda durant les trois premiers jours du génocide du 7 au 9 avril 1994.
Les audiences reprennent jeudi.
Le procès du colonel Bagosora, un Hutu de 67 ans, ex-directeur de cabinet au ministère de la Défense à l’époque du génocide, avait débuté en 2002. Le génocide, perpétré en trois mois, a fait, selon l’ONU, environ 800.000 morts parmi la minorité tutsi et les Hutu modérés.
AFP
© Copyright 24heures.ch
PROCES
Le procès en appel du colonel Théoneste Bagosora, présenté par l’accusation comme le "cerveau" du génocide de 1994 au Rwanda, s’est ouvert mercredi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), en Tanzanie.
Theoneste Bagosora a été condamné en première instance à la prison à vie en décembre 2008 par le TPIR pour "génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre" mais "acquitté" du crime d’"entente en vue de commettre un génocide" avant le 7 avril 1994.
L’acquittement des accusations de conspiration avait été à l’époque perçu comme une incapacité du tribunal à prouver l’élaboration d’un projet génocidaire.
Les audiences de mercredi ont porté essentiellement sur la recherche des personnes qui étaient aux commandes au Rwanda durant les trois premiers jours du génocide du 7 au 9 avril 1994.
Les audiences reprennent jeudi.
Le procès du colonel Bagosora, un Hutu de 67 ans, ex-directeur de cabinet au ministère de la Défense à l’époque du génocide, avait débuté en 2002. Le génocide, perpétré en trois mois, a fait, selon l’ONU, environ 800.000 morts parmi la minorité tutsi et les Hutu modérés.
AFP
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Sénégal - Pêche intensive : comment l’Europe affame l’Afrique
(Owni.fr 31/03/2011)
Au Sénégal, la pêche traditionnelle souffre de la concurrence des grandes multinationales européennes qui sur-exploitent les réserves de poisson.
Surexploitation maritime, pêche illicite ou sous pavillon de complaisance, accords internationaux iniques… Les ressources de l’Afrique attirent, une fois de plus, l’Europe prédatrice. Résultat : le poisson se fait rare et les pêcheurs sénégalais doivent s’aventurer de plus en plus loin des côtes. Et à défaut de nourrir les populations locales, les poissons d’Afrique viendront garnir les assiettes des Européens.
À proximité de Dakar, la plage de Hann est déserte. Il est un peu plus de 16 heures. À cette heure, la plage devrait grouiller d’une intense activité, avec les pirogues des pêcheurs de nuit et celles des pêcheurs de jour qui viennent décharger leur cargaison. Mais le poisson se fait de plus en plus rare. Une dure réalité qui frappe les 60.000 pêcheurs artisanaux du Sénégal. Ceux qui devaient partir à 18 heures pêcher toute la nuit sont partis beaucoup plus tôt. Et les pêcheurs de jour, partis à 6 ou 8 heures du matin, retardent leur retour. Ils vont plus loin en mer, et restent plus longtemps sur l’eau.
L’une des rares pirogues de retour à cette heure-là est celle d’Alpha Dieng. Pêcheur depuis 12 ans, il commande une petite pirogue de 13 mètres de long. Avec ses deux compagnons de pêche, ils paient une licence annuelle de 25.000 francs CFA (environ 32 euros). Partis à 6 heures ce matin, Alpha Dieng et ses collègues sont fatigués. Ils présentent leur prise du jour : des poissons qui ne remplissent pas un petit seau blanc.
À peine 5.000 francs CFA (environ 7,50 euros), explique Alpha Dieng en wolof. Même pas de quoi payer les frais engagés pour l’essence du moteur aujourd’hui.
Un poisson trop cher pour les Sénégalais
Les captures se font rares pour tous. Depuis 2003, la pêche maritime au Sénégal enregistre une baisse de 16 % des captures, ce qui a des conséquences désastreuses pour les Sénégalais. L’activité de pêche génère plus de 600.000 emplois directs et indirects, occupés pour les 2/3 par des femmes. Presque deux millions de personnes dépendent de la pêche, qui est aussi le premier secteur d’exportation (30%). La baisse des captures met en péril la sécurité alimentaire du pays. Plus de 75% des apports nutritionnels en protéines d’origine animale proviennent du poisson. Dans les quartiers pauvres de Dakar comme Pikine et Guédiawaye ou de « classes moyennes » comme Sicap, il n’est pas rare d’entendre que le tieboudiene et le thiof, les deux plats nationaux à base de mérou ou de capitaine, sont désormais hors de prix pour les habitants.
Avec ses 700 km de côtes, le Sénégal est pourtant riche d’importantes ressources halieutiques : thons, espadons, voiliers, sardinelles, chinchards, maquereaux, crevettes et merlus, dorades, mérous, crevettes blanches ou céphalopodes… Mais à l’instar de pays africains dont les richesses en diamants, pétrole, gaz, terres arables, donnent lieu aux pires pratiques de prédation, cette richesse a, elle aussi, attisé les convoitises.
L’Afrique nourrit l’Europe en poissons
Pillé depuis des décennies par des flottes étrangères – espagnoles, françaises, italiennes, russes, japonaises, coréennes, chinoises ou taïwanaises – le « grenier à poissons » de l’Afrique et du Sénégal se vide de sa substance… Et ce, au prix d’une concurrence déloyale : quand les pêcheurs artisanaux sénégalais ne peuvent rester que quelques heures en mer, les campagnes de pêche des navires étrangers durent deux à trois mois. Le chalutage – qui consiste à racler les faible, moyenne et grande profondeurs des mers (jusqu’à 1.000 m) – entraîne la raréfaction des espèces de poissons et la destruction des environnements marins. Un désastre écologique.
À bord des « navires-usines » sont traitées, conditionnées puis congelées, d’énormes quantités de poissons, rapidement expédiés dans les assiettes européennes, coréennes ou chinoises. Près de 70% des produits de la pêche du Sénégal sont expédiés vers l’Europe. Celle-ci importe (tous pays confondus) pour 15,5 milliards d’euros de poisson1 . « L’Afrique nourrit l’Europe ! », s’indigne Mamadou Diop Thioune, président du Forum des organisations de la pêche artisanale. « C’est un système de vol organisé du poisson en Afrique, à destination de l’Europe et d’autres pays. » De nombreux acteurs de la pêche au Sénégal, révoltés, se mobilisent pour ne pas rester avec une « arête en travers de la gorge » et tentent de s’opposer à ce système.
L’impuissance du Sénégal face à la pêche pirate
Le fléau de la pêche illégale frappe aussi le Sénégal. « Ce sont les pêches INN : illicites, non déclarées et non règlementées. » Comme beaucoup de pays africains, l’État sénégalais dispose de très peu de moyens techniques pour contrôler et arraisonner les bateaux étrangers. Parfois dotés des plus récentes avancées technologiques, ceux-ci peuvent braconner en haute mer presque en toute impunité. Ces derniers mois, les contrôleurs ont été mobilisés par des bateaux battant pavillon russe, géorgien et ukrainien, que la marine sénégalaise n’arrivait pas à chasser durablement de ses eaux territoriales.
À l’impuissance du Sénégal s’ajoutent les insuffisances de l’Union européenne et des autres pays du Nord : excepté la mise en œuvre d’une liste noire d’armateurs, rien n’est fait pour assurer une meilleure traçabilité des poissons débarqués dans les ports occidentaux, qui ne disposent pas toujours de déclaration légale de capture.
Le piège des accords de pêche
Les pirates ne sont pas les seuls responsables de la surpêche. Des Accords de partenariat de pêche (APP) permettent à des flottes entières de bateaux européens, russes, chinois de venir légalement surexploiter les ressources halieutiques de la Mauritanie, du Maroc, de la Guinée ou du Sénégal. Au sortir de la colonisation, les États d’Afrique ont investi dans le développement d’une industrie de pêche nationale, plutôt que d’opter pour un soutien massif à la pêche artisanale. Mais les flottilles industrielles sont coûteuses. À la fin des années 1970, le secteur de la pêche n’échappe pas aux effets dévastateurs des programmes d’ajustements structurels néolibéraux, imposés par les institutions financières internationales. Des programmes qui déséquilibrent profondément la filière : les États africains – dont les besoins en devises augmentent – privilégieront dès lors les exportations, au détriment de la consommation locale, et la signature d’accords de pêche avec compensation financière.
Depuis, les puissances maritimes tirent un maximum de profit de cette situation. Notamment l’Union européenne qui, depuis 1979, a conclu près de 17 accords de pêche avec le Sénégal. L’accès aux eaux africaines, extrêmement poissonneuses, est un enjeu stratégique primordial pour l’Europe. La Politique commune de la pêche (PCP) européenne limite les captures dans les eaux européennes pour préserver la ressource. Les accords de pêche constituent pour l’Union européenne un moyen de redéployer une partie de sa « surcapacité de pêche », tout en diminuant la pression de la surexploitation de ses propres eaux.
Transfert de la surpêche de l’Europe vers l’Afrique
Formellement, les accords de pêche entre « les nations en eaux lointaines et les pays côtiers » sont fondés sur le principe de complémentarité : la surcapacité dans le Nord et l’abondance dans le Sud permettront un accès privilégié des navires des premiers dans les eaux des seconds. Il s’agit de prélever le « reliquat » disponible, seulement après une évaluation scientifique précise des ressources. Les pays du Nord paient une contrepartie financière annuelle, qui s’élevait par exemple à la fin des années 90 à 150 millions d’euros pour l’accord entre Europe et États de l’Afrique de l’Ouest.
Mais les autorités sénégalaises ne disposent pas de moyens conséquents pour effectuer une évaluation efficace des stocks de ressources halieutiques. Cela nécessiterait aussi un meilleur contrôle des capacités de capture réelles des navires étrangers et nationaux. Des experts internationaux dénoncent l’obsolescence du mode de calcul – en tonnes de jauge brute ou TJB –, qui ignore totalement l’incroyable progression des moyens électroniques de détection à bord des navires d’aujourd’hui. « La véritable raison des accords tient simplement à leur forte valeur marchande » affirment Karim Dahou, chargé de prospective pour l’ONG Enda Tiers-Monde, et Moustapha Deme, membre du Centre de recherches océanographiques de Dakar-Thiaroye. Les flottes européennes se déplacent dans les eaux africaines pour capturer avant tout les espèces les plus rentables sur les marchés – tant financiers qu’à la criée – du Nord2 . C’est donc un modèle de pêche aux gros sous que promeut l’Europe à travers les APP.
Pour un euro versé, l’Europe en récupère trois
Dans le cas du Sénégal, l’ONG Coalition pour des accords de pêche équitables soutient que « si la compensation financière versée par l’UE est importante, elle ne représente qu’une petite partie de la valeur des ressources pêchées. Ainsi, un euro dépensé par l’UE pour la signature d’accords de pêche, en rapporte trois ou quatre au niveau européen. »
Mamadou Diop Thioune affirme :
Les accords n’ont jamais eu d’effet positif social et économique. Les gouvernements et les gouvernants se sont enrichis sur la misère des peuples en accompagnant sans conscience cet effondrement des stocks. Les accords sont signés au détriment des consommateurs des pays du Tiers monde qui ne peuvent voir leur consommation satisfaite.
Pavillons de complaisance et sénégalisation de bateaux étrangers
Après une importante mobilisation des pêcheurs et de leurs organisations, en pleines négociations de renouvellement des APP, le gouvernement sénégalais a été contraint d’interdire aux navires de l’UE de pêcher dans ses eaux territoriales. Mais pour s’assurer l’accès aux eaux sénégalaises, il existe un moyen moins risqué que la pêche pirate, et plus rapide que de longues négociations internationales : la constitution d’une société mixte de droit sénégalais. Un associé sénégalais, soi-disant majoritaire, enregistre l’entreprise au Sénégal, alors qu’il n’est en fait qu’un employé de son partenaire étranger. Celui-ci le rétribue et « distribue également des pots de vin à tous ces “complices” qui ont permis l’établissement de cette société mixte », résume une étude de la Coordination pour des accords de pêche équitable3 .
Le nombre de sociétés mixtes a explosé dans les années 1990, lorsque le régime des « sociétés mixtes subventionnées » a été introduit dans le cadre des échanges entre pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et l’Union européenne… par l’UE elle-même. Ce régime permet d’octroyer une subvention aux armateurs européens qui transféraient « définitivement » leur navire vers un pays tiers en créant des sociétés mixtes avec des ressortissants de ce même pays, tout en renonçant – pour le navire concerné – à leurs droits de pêche dans les eaux européennes. Les bénéficiaires de cette aide au transfert s’engagent à approvisionner prioritairement le marché européen. Le Sénégal connaît aujourd’hui une explosion de société mixtes : 11 sociétés mixtes espagno-sénégalaises, avec 29 chalutiers ; 3 sociétés franco-sénégalaises, avec 24 chalutiers ; 2 sociétés italo-sénégalaises, avec 7 chalutiers ; au moins 1 société sino-sénégalaise, avec 26 chalutiers ; 1 société gréco-sénégalaise avec 2 chalutiers ; et au moins 1 société coréo-sénégalaise, 1 turco-sénégalaise, 1 américano-sénégalaise…
Des sociétés écrans exemptées de droits de douane
Ces sociétés-écrans ne sont soumises qu’aux contraintes nationales. Autrement dit, à aucune contrainte. Les côtes africaines deviennent une sorte de buffet en self-service. Au-delà des eaux territoriales sénégalaises, les étrangers peuvent pêcher dans les eaux de toute la sous-région (Mauritanie, Guinée Conakry, Guinée Bissau, Sierra Léone), voire de toute l’Afrique. En octobre 2008, c’est de l’autre côté de l’Afrique, à près de 8.000 km des côté sénégalaises que le chalutier El Amine (appartenant une société mixte espagnole « sénégalisée ») a été arraisonné dans les eaux de Madagascar… pour pêche illicite.
Les avantages de ces sociétés au pavillon de complaisance ne s’arrêtent pas là. Elles profitent au maximum du principe central de la globalisation financière : toujours moins d’impôt. La Convention de Lomé autorise les produits halieutiques des pays ACP à pénétrer le marché européen sans droits de douane. Ces sociétés mixtes ont également bénéficié d’exonérations de taxes par le gouvernement sénégalais4 . Pendant ce temps, les entreprises réellement sénégalaises, regroupées notamment au sein de la de Fédération Nationale des GIE de pêche, périclitent et licencient. Depuis 2001, les acteurs de la pêche au Sénégal demandent en vain un audit de ces sociétés mixtes. Les grosses sardines du gouvernement sénégalais font la sourde oreille.
Vidéo : Elise Picon
http://owni.fr/2011/03/31/peche-intensive-europe-affame-afrique/
par Eros Sana (Bastamag) Le 31 mars 2011
© Copyright Owni.fr
Au Sénégal, la pêche traditionnelle souffre de la concurrence des grandes multinationales européennes qui sur-exploitent les réserves de poisson.
Surexploitation maritime, pêche illicite ou sous pavillon de complaisance, accords internationaux iniques… Les ressources de l’Afrique attirent, une fois de plus, l’Europe prédatrice. Résultat : le poisson se fait rare et les pêcheurs sénégalais doivent s’aventurer de plus en plus loin des côtes. Et à défaut de nourrir les populations locales, les poissons d’Afrique viendront garnir les assiettes des Européens.
À proximité de Dakar, la plage de Hann est déserte. Il est un peu plus de 16 heures. À cette heure, la plage devrait grouiller d’une intense activité, avec les pirogues des pêcheurs de nuit et celles des pêcheurs de jour qui viennent décharger leur cargaison. Mais le poisson se fait de plus en plus rare. Une dure réalité qui frappe les 60.000 pêcheurs artisanaux du Sénégal. Ceux qui devaient partir à 18 heures pêcher toute la nuit sont partis beaucoup plus tôt. Et les pêcheurs de jour, partis à 6 ou 8 heures du matin, retardent leur retour. Ils vont plus loin en mer, et restent plus longtemps sur l’eau.
L’une des rares pirogues de retour à cette heure-là est celle d’Alpha Dieng. Pêcheur depuis 12 ans, il commande une petite pirogue de 13 mètres de long. Avec ses deux compagnons de pêche, ils paient une licence annuelle de 25.000 francs CFA (environ 32 euros). Partis à 6 heures ce matin, Alpha Dieng et ses collègues sont fatigués. Ils présentent leur prise du jour : des poissons qui ne remplissent pas un petit seau blanc.
À peine 5.000 francs CFA (environ 7,50 euros), explique Alpha Dieng en wolof. Même pas de quoi payer les frais engagés pour l’essence du moteur aujourd’hui.
Un poisson trop cher pour les Sénégalais
Les captures se font rares pour tous. Depuis 2003, la pêche maritime au Sénégal enregistre une baisse de 16 % des captures, ce qui a des conséquences désastreuses pour les Sénégalais. L’activité de pêche génère plus de 600.000 emplois directs et indirects, occupés pour les 2/3 par des femmes. Presque deux millions de personnes dépendent de la pêche, qui est aussi le premier secteur d’exportation (30%). La baisse des captures met en péril la sécurité alimentaire du pays. Plus de 75% des apports nutritionnels en protéines d’origine animale proviennent du poisson. Dans les quartiers pauvres de Dakar comme Pikine et Guédiawaye ou de « classes moyennes » comme Sicap, il n’est pas rare d’entendre que le tieboudiene et le thiof, les deux plats nationaux à base de mérou ou de capitaine, sont désormais hors de prix pour les habitants.
Avec ses 700 km de côtes, le Sénégal est pourtant riche d’importantes ressources halieutiques : thons, espadons, voiliers, sardinelles, chinchards, maquereaux, crevettes et merlus, dorades, mérous, crevettes blanches ou céphalopodes… Mais à l’instar de pays africains dont les richesses en diamants, pétrole, gaz, terres arables, donnent lieu aux pires pratiques de prédation, cette richesse a, elle aussi, attisé les convoitises.
L’Afrique nourrit l’Europe en poissons
Pillé depuis des décennies par des flottes étrangères – espagnoles, françaises, italiennes, russes, japonaises, coréennes, chinoises ou taïwanaises – le « grenier à poissons » de l’Afrique et du Sénégal se vide de sa substance… Et ce, au prix d’une concurrence déloyale : quand les pêcheurs artisanaux sénégalais ne peuvent rester que quelques heures en mer, les campagnes de pêche des navires étrangers durent deux à trois mois. Le chalutage – qui consiste à racler les faible, moyenne et grande profondeurs des mers (jusqu’à 1.000 m) – entraîne la raréfaction des espèces de poissons et la destruction des environnements marins. Un désastre écologique.
À bord des « navires-usines » sont traitées, conditionnées puis congelées, d’énormes quantités de poissons, rapidement expédiés dans les assiettes européennes, coréennes ou chinoises. Près de 70% des produits de la pêche du Sénégal sont expédiés vers l’Europe. Celle-ci importe (tous pays confondus) pour 15,5 milliards d’euros de poisson1 . « L’Afrique nourrit l’Europe ! », s’indigne Mamadou Diop Thioune, président du Forum des organisations de la pêche artisanale. « C’est un système de vol organisé du poisson en Afrique, à destination de l’Europe et d’autres pays. » De nombreux acteurs de la pêche au Sénégal, révoltés, se mobilisent pour ne pas rester avec une « arête en travers de la gorge » et tentent de s’opposer à ce système.
L’impuissance du Sénégal face à la pêche pirate
Le fléau de la pêche illégale frappe aussi le Sénégal. « Ce sont les pêches INN : illicites, non déclarées et non règlementées. » Comme beaucoup de pays africains, l’État sénégalais dispose de très peu de moyens techniques pour contrôler et arraisonner les bateaux étrangers. Parfois dotés des plus récentes avancées technologiques, ceux-ci peuvent braconner en haute mer presque en toute impunité. Ces derniers mois, les contrôleurs ont été mobilisés par des bateaux battant pavillon russe, géorgien et ukrainien, que la marine sénégalaise n’arrivait pas à chasser durablement de ses eaux territoriales.
À l’impuissance du Sénégal s’ajoutent les insuffisances de l’Union européenne et des autres pays du Nord : excepté la mise en œuvre d’une liste noire d’armateurs, rien n’est fait pour assurer une meilleure traçabilité des poissons débarqués dans les ports occidentaux, qui ne disposent pas toujours de déclaration légale de capture.
Le piège des accords de pêche
Les pirates ne sont pas les seuls responsables de la surpêche. Des Accords de partenariat de pêche (APP) permettent à des flottes entières de bateaux européens, russes, chinois de venir légalement surexploiter les ressources halieutiques de la Mauritanie, du Maroc, de la Guinée ou du Sénégal. Au sortir de la colonisation, les États d’Afrique ont investi dans le développement d’une industrie de pêche nationale, plutôt que d’opter pour un soutien massif à la pêche artisanale. Mais les flottilles industrielles sont coûteuses. À la fin des années 1970, le secteur de la pêche n’échappe pas aux effets dévastateurs des programmes d’ajustements structurels néolibéraux, imposés par les institutions financières internationales. Des programmes qui déséquilibrent profondément la filière : les États africains – dont les besoins en devises augmentent – privilégieront dès lors les exportations, au détriment de la consommation locale, et la signature d’accords de pêche avec compensation financière.
Depuis, les puissances maritimes tirent un maximum de profit de cette situation. Notamment l’Union européenne qui, depuis 1979, a conclu près de 17 accords de pêche avec le Sénégal. L’accès aux eaux africaines, extrêmement poissonneuses, est un enjeu stratégique primordial pour l’Europe. La Politique commune de la pêche (PCP) européenne limite les captures dans les eaux européennes pour préserver la ressource. Les accords de pêche constituent pour l’Union européenne un moyen de redéployer une partie de sa « surcapacité de pêche », tout en diminuant la pression de la surexploitation de ses propres eaux.
Transfert de la surpêche de l’Europe vers l’Afrique
Formellement, les accords de pêche entre « les nations en eaux lointaines et les pays côtiers » sont fondés sur le principe de complémentarité : la surcapacité dans le Nord et l’abondance dans le Sud permettront un accès privilégié des navires des premiers dans les eaux des seconds. Il s’agit de prélever le « reliquat » disponible, seulement après une évaluation scientifique précise des ressources. Les pays du Nord paient une contrepartie financière annuelle, qui s’élevait par exemple à la fin des années 90 à 150 millions d’euros pour l’accord entre Europe et États de l’Afrique de l’Ouest.
Mais les autorités sénégalaises ne disposent pas de moyens conséquents pour effectuer une évaluation efficace des stocks de ressources halieutiques. Cela nécessiterait aussi un meilleur contrôle des capacités de capture réelles des navires étrangers et nationaux. Des experts internationaux dénoncent l’obsolescence du mode de calcul – en tonnes de jauge brute ou TJB –, qui ignore totalement l’incroyable progression des moyens électroniques de détection à bord des navires d’aujourd’hui. « La véritable raison des accords tient simplement à leur forte valeur marchande » affirment Karim Dahou, chargé de prospective pour l’ONG Enda Tiers-Monde, et Moustapha Deme, membre du Centre de recherches océanographiques de Dakar-Thiaroye. Les flottes européennes se déplacent dans les eaux africaines pour capturer avant tout les espèces les plus rentables sur les marchés – tant financiers qu’à la criée – du Nord2 . C’est donc un modèle de pêche aux gros sous que promeut l’Europe à travers les APP.
Pour un euro versé, l’Europe en récupère trois
Dans le cas du Sénégal, l’ONG Coalition pour des accords de pêche équitables soutient que « si la compensation financière versée par l’UE est importante, elle ne représente qu’une petite partie de la valeur des ressources pêchées. Ainsi, un euro dépensé par l’UE pour la signature d’accords de pêche, en rapporte trois ou quatre au niveau européen. »
Mamadou Diop Thioune affirme :
Les accords n’ont jamais eu d’effet positif social et économique. Les gouvernements et les gouvernants se sont enrichis sur la misère des peuples en accompagnant sans conscience cet effondrement des stocks. Les accords sont signés au détriment des consommateurs des pays du Tiers monde qui ne peuvent voir leur consommation satisfaite.
Pavillons de complaisance et sénégalisation de bateaux étrangers
Après une importante mobilisation des pêcheurs et de leurs organisations, en pleines négociations de renouvellement des APP, le gouvernement sénégalais a été contraint d’interdire aux navires de l’UE de pêcher dans ses eaux territoriales. Mais pour s’assurer l’accès aux eaux sénégalaises, il existe un moyen moins risqué que la pêche pirate, et plus rapide que de longues négociations internationales : la constitution d’une société mixte de droit sénégalais. Un associé sénégalais, soi-disant majoritaire, enregistre l’entreprise au Sénégal, alors qu’il n’est en fait qu’un employé de son partenaire étranger. Celui-ci le rétribue et « distribue également des pots de vin à tous ces “complices” qui ont permis l’établissement de cette société mixte », résume une étude de la Coordination pour des accords de pêche équitable3 .
Le nombre de sociétés mixtes a explosé dans les années 1990, lorsque le régime des « sociétés mixtes subventionnées » a été introduit dans le cadre des échanges entre pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) et l’Union européenne… par l’UE elle-même. Ce régime permet d’octroyer une subvention aux armateurs européens qui transféraient « définitivement » leur navire vers un pays tiers en créant des sociétés mixtes avec des ressortissants de ce même pays, tout en renonçant – pour le navire concerné – à leurs droits de pêche dans les eaux européennes. Les bénéficiaires de cette aide au transfert s’engagent à approvisionner prioritairement le marché européen. Le Sénégal connaît aujourd’hui une explosion de société mixtes : 11 sociétés mixtes espagno-sénégalaises, avec 29 chalutiers ; 3 sociétés franco-sénégalaises, avec 24 chalutiers ; 2 sociétés italo-sénégalaises, avec 7 chalutiers ; au moins 1 société sino-sénégalaise, avec 26 chalutiers ; 1 société gréco-sénégalaise avec 2 chalutiers ; et au moins 1 société coréo-sénégalaise, 1 turco-sénégalaise, 1 américano-sénégalaise…
Des sociétés écrans exemptées de droits de douane
Ces sociétés-écrans ne sont soumises qu’aux contraintes nationales. Autrement dit, à aucune contrainte. Les côtes africaines deviennent une sorte de buffet en self-service. Au-delà des eaux territoriales sénégalaises, les étrangers peuvent pêcher dans les eaux de toute la sous-région (Mauritanie, Guinée Conakry, Guinée Bissau, Sierra Léone), voire de toute l’Afrique. En octobre 2008, c’est de l’autre côté de l’Afrique, à près de 8.000 km des côté sénégalaises que le chalutier El Amine (appartenant une société mixte espagnole « sénégalisée ») a été arraisonné dans les eaux de Madagascar… pour pêche illicite.
Les avantages de ces sociétés au pavillon de complaisance ne s’arrêtent pas là. Elles profitent au maximum du principe central de la globalisation financière : toujours moins d’impôt. La Convention de Lomé autorise les produits halieutiques des pays ACP à pénétrer le marché européen sans droits de douane. Ces sociétés mixtes ont également bénéficié d’exonérations de taxes par le gouvernement sénégalais4 . Pendant ce temps, les entreprises réellement sénégalaises, regroupées notamment au sein de la de Fédération Nationale des GIE de pêche, périclitent et licencient. Depuis 2001, les acteurs de la pêche au Sénégal demandent en vain un audit de ces sociétés mixtes. Les grosses sardines du gouvernement sénégalais font la sourde oreille.
Vidéo : Elise Picon
http://owni.fr/2011/03/31/peche-intensive-europe-affame-afrique/
par Eros Sana (Bastamag) Le 31 mars 2011
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Tchad - L'ection présidentielle reportée au 25 avril 2011
(Xinhuanet 31/03/2011)
N'JAMENA -- L'élection présidentielle au Tchad est reporté au 25 avril, selon un communiqué publié mercredi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
La campagne électorale est prévue du 4 au 23 avril 2011. Le vote des forces de défense et de sécurité aura lieu le 24 avril. Les Tchadiens civils de l'intérieur et de l'extérieur se rendront aux urnes, le 25 avril.
Cette modification du chronogramme fait suite à la demande des dirigeants des églises chrétiennes.
Ceux-ci ont relevé que l'élection présidentielle prévue pour le 24 avril coïncide avec la fête chrétienne de la Pâque. Par conséquent, les Tchadiens d'obédience chrétienne risquent de ne pas venir nombreux dans les bureaux de vote un jour de fête sacrée.
Ne participerons à cette élection présidentielle que le président sortant, Idriss Déby Itno, ainsi que Pahimi Padacket Albert, leader du Rassemblement National des Démocrates Tchadiens (RNDT-Le Reveil), et Maître Nadji Madou qui dirige l'Alliance Socialiste pour le Renouveau Intégral (ASRI).
Saleh Kebzabo, Wadal Abdelkader Kamougué et Yorongar Ngarléjy Le Moïban qui dirigent les trois partis d'opposition les plus importants, se sont retirés de la course à la présidentielle et ont demandé à leurs électeurs de boycotter le scrutin.
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N'JAMENA -- L'élection présidentielle au Tchad est reporté au 25 avril, selon un communiqué publié mercredi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
La campagne électorale est prévue du 4 au 23 avril 2011. Le vote des forces de défense et de sécurité aura lieu le 24 avril. Les Tchadiens civils de l'intérieur et de l'extérieur se rendront aux urnes, le 25 avril.
Cette modification du chronogramme fait suite à la demande des dirigeants des églises chrétiennes.
Ceux-ci ont relevé que l'élection présidentielle prévue pour le 24 avril coïncide avec la fête chrétienne de la Pâque. Par conséquent, les Tchadiens d'obédience chrétienne risquent de ne pas venir nombreux dans les bureaux de vote un jour de fête sacrée.
Ne participerons à cette élection présidentielle que le président sortant, Idriss Déby Itno, ainsi que Pahimi Padacket Albert, leader du Rassemblement National des Démocrates Tchadiens (RNDT-Le Reveil), et Maître Nadji Madou qui dirige l'Alliance Socialiste pour le Renouveau Intégral (ASRI).
Saleh Kebzabo, Wadal Abdelkader Kamougué et Yorongar Ngarléjy Le Moïban qui dirigent les trois partis d'opposition les plus importants, se sont retirés de la course à la présidentielle et ont demandé à leurs électeurs de boycotter le scrutin.
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Le Gabon lance un vaste audit de son secteur pétrolier
(Xinhuanet 31/03/2011)
LIBREVILLE -- Le chef de l'Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, a annoncé mercredi à Makokou (nord est) du Gabon la signature d'un contrat avec une société américaine devrant réaliser un vaste audit du secteur pétrolier du pays afin de maximiser les recettes du riche domaine pétrolier gabonais.
L'audit sera conduit, à une date non encore communiquée, par le cabinet Alex Stewart international basé à Washington aux Etats- Unis d'Amérique.
Il "devra notamment auditer les pratiques opérationnelles en matière technique économiques, juridiques et fiscales de la direction générale des hydrocarbures et de la direction générale des impôts", a dit le président gabonais fixant les missions de l'auditeur.
Le cabinet américain, doit "auditer les opérations d'exploration, de production, d'exportation et de commercialisation des opérateurs du secteur, ceci afin de déterminer le niveau de conformité de chaque société pétrolière avec ses obligations contractuelles de concession ou de partage de production", a ajouté M. Bongo Ondimba au pouvoir depuis fin octobre 2009.
L'auditeur doit ensuite effectuer "une étude comparative de concession et de partage de profit signé par chaque société pétrolière, avec le gouvernement sous les normes internationales établies et autres contrats similaires dans les pays d'Afrique et d'Asie et d'Europe, dans le continent américain en vue de déterminer si les termes de ces contrats sont avantageux ou non pour la République gabonaise", a précisé le président gabonais.
"J'ai promis la bonne gouvernance au peuple gabonais, elle doit s'appliquer dans tous les secteurs", a-t-il dit dans une conférence de presse qui a suivie cette annonce.
Le président gabonais n'a pas indiqué si des sanctions seront prises contre les compagnies qui seraient coupables des graves irrégularités au terme de cet audit.
Le pétrole est la première source de revenus au Gabon. Les principales compagnies pétrolières du pays sont Total Gabon ( France), Shell (Anglo-neerlandais), Perenco, Maurel & Prom (France) .C'est le premier audit du genre de ce secteur vital de l'économie gabonaise marqué comme partout ailleurs par une grande opacité.
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LIBREVILLE -- Le chef de l'Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, a annoncé mercredi à Makokou (nord est) du Gabon la signature d'un contrat avec une société américaine devrant réaliser un vaste audit du secteur pétrolier du pays afin de maximiser les recettes du riche domaine pétrolier gabonais.
L'audit sera conduit, à une date non encore communiquée, par le cabinet Alex Stewart international basé à Washington aux Etats- Unis d'Amérique.
Il "devra notamment auditer les pratiques opérationnelles en matière technique économiques, juridiques et fiscales de la direction générale des hydrocarbures et de la direction générale des impôts", a dit le président gabonais fixant les missions de l'auditeur.
Le cabinet américain, doit "auditer les opérations d'exploration, de production, d'exportation et de commercialisation des opérateurs du secteur, ceci afin de déterminer le niveau de conformité de chaque société pétrolière avec ses obligations contractuelles de concession ou de partage de production", a ajouté M. Bongo Ondimba au pouvoir depuis fin octobre 2009.
L'auditeur doit ensuite effectuer "une étude comparative de concession et de partage de profit signé par chaque société pétrolière, avec le gouvernement sous les normes internationales établies et autres contrats similaires dans les pays d'Afrique et d'Asie et d'Europe, dans le continent américain en vue de déterminer si les termes de ces contrats sont avantageux ou non pour la République gabonaise", a précisé le président gabonais.
"J'ai promis la bonne gouvernance au peuple gabonais, elle doit s'appliquer dans tous les secteurs", a-t-il dit dans une conférence de presse qui a suivie cette annonce.
Le président gabonais n'a pas indiqué si des sanctions seront prises contre les compagnies qui seraient coupables des graves irrégularités au terme de cet audit.
Le pétrole est la première source de revenus au Gabon. Les principales compagnies pétrolières du pays sont Total Gabon ( France), Shell (Anglo-neerlandais), Perenco, Maurel & Prom (France) .C'est le premier audit du genre de ce secteur vital de l'économie gabonaise marqué comme partout ailleurs par une grande opacité.
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Niger - Installation officielle du premier Parlement de la 7ème République
(Xinhuanet 31/03/2011)
NIAMEY -- Le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Abdourahamane Ghousmane, a procédé mercredi au Palais des Congrès de Niamey à l'installation officielle des députés de la première législature de la 7ème République du Niger.
La cérémonie s'est déroulée en présence des membres du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD), des présidents des Institutions de la Transition et des représentants de toutes les couches socioprofessionnelles du Niger.
Cette cérémonie a commencé par la présentation des 107 députés déclarés définitivement élus par le Conseil Constitutionnel de Transition, sur les 113 que compte le Parlement nigérien.
Les 6 autres parlementaires manquants sont ceux de la région d'Agadez dont le vote a été annulé par le Conseil Constitutionnel de Transition.
Sur les 107 députés qui ont été installés, 8 sont de l'ANDP Zaman Lahiya, 3 de la CDS Rahama, 25 du MNSD Nassara, l'ancien parti au pouvoir jusqu'au coup d'Etat du 18 février 2010, 23 du MODEN/FA Lumana, le parti de l'ancien Premier Ministre Hama Amadou, 34 du PNDS Tarayya, l'actuel parti au pouvoir, 7 du RDP Jama'a, 6 de l'UDR Tabbat et 1 de l'UNI.
Dans son discours, le président de la CENI s'est félicité de la tenue de cette cérémonie qui marque "incontestablement une étape majeure dans le cheminement de la Transition politique en cours dans notre pays".
En effet, l'installation des députés du 1er Parlement de la 7ème République qui intervient à seulement quelques jours de l'investiture du président de la République élu, "pose d'ores et déjà l'un des jalons essentiels sur la voie de l'établissement de l'Etat de droit, à savoir l'installation solennelle de l'organe dépositaire du pouvoir législatif".
Saisissant cet instant marquant de l'histoire des Institutions nigériennes, Abdourahamane Ghousmane, après avoir félicité les élus, a insisté sur le poids de responsabilité qui pèse désormais sur leurs épaules.
"En votre qualité de représentant de la Nation, vous portez en vous, a dit le président de la CENI à l'endroit des députés, les espoirs de tout un peuple quant à l'amélioration de ses conditions d'existence et ce dans tout le sens imaginable qui s'attache à cette expression".
Le président de la CENI a par la suite rappelé la place et le rôle de l'Assemblée Nationale dans le dispositif institutionnel du Niger.
En effet, cette institution, pôle du pouvoir législatif, "vote la loi et consent l'impôt", stipule la Constitution nigérienne.
Elle est également chargée du contrôle de l'action gouvernementale.
L'Assemblée Nationale est donc appelée à jouer le rôle de garant de la bonne conduite des politiques publiques et celui de régulateur des tensions.
Pour ce faire, la Constitution de la 7ème République astreint dorénavant le député à des règles d'éthique stricte comme l'interdiction d'accès aux marchés publics.
La convocation très prochaine d'une session extraordinaire permettra l'élection des membres du bureau de ce nouveau Parlement, dont le mandat est de cinq ans.
Cette cérémonie s'est déroulée en présence notamment de M. Moussa Michel Tapsoba, président de la Commission Electorale Nationale Indépendante du Burkina Faso, également président du Bureau de Coordination du Réseau des Structures en charge des Elections en Afrique de l'Ouest (RESEAO), qui a indiqué que "cette cérémonie sonne le début d'une nouvelle ère de démocratie et de retour du Niger au sein de la communauté internationale".
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NIAMEY -- Le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Abdourahamane Ghousmane, a procédé mercredi au Palais des Congrès de Niamey à l'installation officielle des députés de la première législature de la 7ème République du Niger.
La cérémonie s'est déroulée en présence des membres du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD), des présidents des Institutions de la Transition et des représentants de toutes les couches socioprofessionnelles du Niger.
Cette cérémonie a commencé par la présentation des 107 députés déclarés définitivement élus par le Conseil Constitutionnel de Transition, sur les 113 que compte le Parlement nigérien.
Les 6 autres parlementaires manquants sont ceux de la région d'Agadez dont le vote a été annulé par le Conseil Constitutionnel de Transition.
Sur les 107 députés qui ont été installés, 8 sont de l'ANDP Zaman Lahiya, 3 de la CDS Rahama, 25 du MNSD Nassara, l'ancien parti au pouvoir jusqu'au coup d'Etat du 18 février 2010, 23 du MODEN/FA Lumana, le parti de l'ancien Premier Ministre Hama Amadou, 34 du PNDS Tarayya, l'actuel parti au pouvoir, 7 du RDP Jama'a, 6 de l'UDR Tabbat et 1 de l'UNI.
Dans son discours, le président de la CENI s'est félicité de la tenue de cette cérémonie qui marque "incontestablement une étape majeure dans le cheminement de la Transition politique en cours dans notre pays".
En effet, l'installation des députés du 1er Parlement de la 7ème République qui intervient à seulement quelques jours de l'investiture du président de la République élu, "pose d'ores et déjà l'un des jalons essentiels sur la voie de l'établissement de l'Etat de droit, à savoir l'installation solennelle de l'organe dépositaire du pouvoir législatif".
Saisissant cet instant marquant de l'histoire des Institutions nigériennes, Abdourahamane Ghousmane, après avoir félicité les élus, a insisté sur le poids de responsabilité qui pèse désormais sur leurs épaules.
"En votre qualité de représentant de la Nation, vous portez en vous, a dit le président de la CENI à l'endroit des députés, les espoirs de tout un peuple quant à l'amélioration de ses conditions d'existence et ce dans tout le sens imaginable qui s'attache à cette expression".
Le président de la CENI a par la suite rappelé la place et le rôle de l'Assemblée Nationale dans le dispositif institutionnel du Niger.
En effet, cette institution, pôle du pouvoir législatif, "vote la loi et consent l'impôt", stipule la Constitution nigérienne.
Elle est également chargée du contrôle de l'action gouvernementale.
L'Assemblée Nationale est donc appelée à jouer le rôle de garant de la bonne conduite des politiques publiques et celui de régulateur des tensions.
Pour ce faire, la Constitution de la 7ème République astreint dorénavant le député à des règles d'éthique stricte comme l'interdiction d'accès aux marchés publics.
La convocation très prochaine d'une session extraordinaire permettra l'élection des membres du bureau de ce nouveau Parlement, dont le mandat est de cinq ans.
Cette cérémonie s'est déroulée en présence notamment de M. Moussa Michel Tapsoba, président de la Commission Electorale Nationale Indépendante du Burkina Faso, également président du Bureau de Coordination du Réseau des Structures en charge des Elections en Afrique de l'Ouest (RESEAO), qui a indiqué que "cette cérémonie sonne le début d'une nouvelle ère de démocratie et de retour du Niger au sein de la communauté internationale".
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Ouganda : Total annonce une percée stratégique en Afrique de l'Est
(Xinhuanet 31/03/2011)
PARIS - Le groupe pétrolier français Total a annoncé mercredi avoir obtenu une participation dans l'exploition pétrolière en Ouganda, réalisant une "percée stratégique en Afrique de l'Est".
Total a déclaré dans un communiqué avoir versé un montant de 1.467 million de dollars pour une participation de 33% dans les blocs 1, 2 et 3A détenus par une filiale de la compagnie britannique Tullow Oil.
"Cette acquisition nous permet d'entrer dans une nouvelle province pétrolière. Elle nous donne accès à des ressources importantes déjà prouvées et à un domaine minier de grande qualité", a Yves-Louis Darricarrère, directeur général de Total pour exploration et production.
Situés dans la région du Lac Albert, ces trois permis d'exploitation couvrent une surface totale de près de 10.000 km2. Les travaux d'exploration et d'appréciation déjà réalisés ont permis de découvrir des ressources de pétrole de plus d'un milliard de barils.
"La taille des découvertes permet d'envisager un développement de grande ampleur avec un plateau de production pouvant dépasser 300.000 barils par jour si les résultats de la future campagne de forage le confirment", a ajouté M. Darricarrère.
Total devient ainsi partenaire de Tullow et CNOOC (China National Offshore Oil Corporation) à parts égales (33% chacun) dans le projet, chaque compagnie assumant le rôle d'opérateur d'un des trois blocs. Le groupe français sera désigné comme opérateur du Bloc 1.
"Nous sommes très satisfaits de notre association avec Tullow et CNOOC, et sommes confiants que nos trois compagnies sauront, ensemble, relever avec succès les nombreux défis de ce projet", a indiqué Christophe de Margerie, PDG de Total.
Le projet de développement à l'étude vise à installer des infrastructures et un oléoduc d'exportation qui permettra d'évacuer la production vers l'océan Indien pour accéder aux marchés internationaux. Est envisagée par ailleurs la construction d'une raffinerie en Ouganda.
Total est présent en Ouganda depuis 1966, à travers son activité de marketing qui détient plus de 20% de parts de marché.
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PARIS - Le groupe pétrolier français Total a annoncé mercredi avoir obtenu une participation dans l'exploition pétrolière en Ouganda, réalisant une "percée stratégique en Afrique de l'Est".
Total a déclaré dans un communiqué avoir versé un montant de 1.467 million de dollars pour une participation de 33% dans les blocs 1, 2 et 3A détenus par une filiale de la compagnie britannique Tullow Oil.
"Cette acquisition nous permet d'entrer dans une nouvelle province pétrolière. Elle nous donne accès à des ressources importantes déjà prouvées et à un domaine minier de grande qualité", a Yves-Louis Darricarrère, directeur général de Total pour exploration et production.
Situés dans la région du Lac Albert, ces trois permis d'exploitation couvrent une surface totale de près de 10.000 km2. Les travaux d'exploration et d'appréciation déjà réalisés ont permis de découvrir des ressources de pétrole de plus d'un milliard de barils.
"La taille des découvertes permet d'envisager un développement de grande ampleur avec un plateau de production pouvant dépasser 300.000 barils par jour si les résultats de la future campagne de forage le confirment", a ajouté M. Darricarrère.
Total devient ainsi partenaire de Tullow et CNOOC (China National Offshore Oil Corporation) à parts égales (33% chacun) dans le projet, chaque compagnie assumant le rôle d'opérateur d'un des trois blocs. Le groupe français sera désigné comme opérateur du Bloc 1.
"Nous sommes très satisfaits de notre association avec Tullow et CNOOC, et sommes confiants que nos trois compagnies sauront, ensemble, relever avec succès les nombreux défis de ce projet", a indiqué Christophe de Margerie, PDG de Total.
Le projet de développement à l'étude vise à installer des infrastructures et un oléoduc d'exportation qui permettra d'évacuer la production vers l'océan Indien pour accéder aux marchés internationaux. Est envisagée par ailleurs la construction d'une raffinerie en Ouganda.
Total est présent en Ouganda depuis 1966, à travers son activité de marketing qui détient plus de 20% de parts de marché.
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Libye : la CIA à l'oeuvre, le front pro-Kadhafi se lézarde
(TF1 31/03/2011)
Prenant des libertés avec la résolution 1973 de l'ONU, Obama a donné son feu vert à des actions de la CIA sur le sol libyen. L'Otan a pris le commandement des opérations militaires alors que le cap des 2000 sorties aériennes a été franchi. Le camp Kadhafi enregistre une défection de taille.
Raids de la coalition
Le cap des 2000 sorties aériennes en Libye a été franchi mercredi, au 12e jour de l'intervention internationale, alors que l'Otan monte en puissance. L'Alliance atlantique a annoncé avoir commencé à prendre le commandement graduel des opérations de bombardement en Libye à la suite des Etats-Unis qui coordonnaient jusque-là l'action des différents pays. Au cours des dernières 24 heures, quelque 102 missions de bombardement - qui n'impliquent pas automatiquement le largage de bombes ou le lancement de missiles- ont été conduites, un chiffre en légère baisse par rapport à la période précédente. Un convoi des forces loyales au colonel Kadhafi a notamment été bombardé à l'ouest de Syrte et des camions à l'est de la ville. Mais cela n'a pas empêché les forces pro-Kadhafi de continuer à repousser les rebelles vers l'est. D'autres cibles ont notamment été visées à Okbah, à l'ouest de Tripoli et autour de la capitale libyenne.
Situation indécise au sol
L'avancée des insurgés a été stoppée puis inversée ces derniers jours par les forces du régime. Les loyalistes, revigorés par l'absence de frappes aériennes depuis plusieurs jours, ont désormais repris le port pétrolier de Ras Lanouf et progressé vers Brega, à environ 80 km à l'ouest d'Ajdabiya. Les rebelles ont multiplié les appels à l'aide à la coalition internationale, tout en poursuivant leur repli vers l'est. Dans une conférence de presse à Benghazi, un porte-parole des rebelles a expliqué le retrait des insurgés par le fait qu'ils étaient confrontés à des milliers d'hommes, membres selon lui de la garde républicaine tchadienne. Selon certains insurgés, la ville de Brega elle-même serait tombée aux mains de l'armée gouvernementale, une information invérifiable directement. A l'ouest de Syrte, les loyalistes ont à nouveau attaqué Misrata, à coups d'obus de chars et de roquettes, au lendemain d'une attaque qui a fait 18 morts selon la rébellion et un médecin.
Feu vert d'Obama à des actions de la CIA
De "petits groupes" d'agents de la CIA sont déployés en Libye pour prendre contact avec la rébellion et guider les frappes de la coalition, affirme le New York Times. La chaîne ABC assure pour sa part que le président Obama a donné l'autorisation d'aider secrètement les rebelles. De même source, "des dizaines de membres des forces spéciales britanniques et d'agents du service d'espionnage MI6 travaillent en Libye", en particulier pour recueillir des renseignements sur les positions des forces loyalistes. Réagissant à ces révélations, le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, a dit refuser "de s'exprimer sur des questions de renseignement".
Défection au sein du camp Kadhafi
Au plan politique, le colonel Kadhafi a subi un grave revers avec la démission de son ministre des Affaires étrangères, Moussa Koussa, une des principales figures du régime, annoncée à son arrivée mercredi soir à Londres, après un bref séjour en Tunisie. Un haut responsable américain a qualifié cette défection de "très importante", estimant qu'elle montrait que l'entourage de Mouammar Kadhafi n'avait plus confiance dans la solidité du régime. "Nous encourageons ceux de l'entourage de Kadhafi à le quitter", a déclaré de son côté le Foreign Office à Londres dans un communiqué. A l'ONU, l'ancien ministre des Affaires étrangères du Nicaragua, Miguel D'Escoto, nommé mardi représentant du régime de Mouammar Kadhafi, a été pour sa part qualifié de "mercenaire" par l'ancien ambassadeur de Libye, Abdulrahman Shalgham, qui a fait défection. Le Nicaragua de Daniel Ortega, proche allié d'Hugo Chavez, son homologue du Venezuela, a pris la défense de Mouammar Kadhafi et Managua a annoncé mardi que Miguel D'Escoto serait dorénavant le représentant libyen à l'ONU.
Par Fabrice Aubert le 31 mars 2011 à 07:19Par Fabrice Aubert , le 31 mars 2011 à 07h19, mis à jour le 31 mars 2011 à 07:22
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Prenant des libertés avec la résolution 1973 de l'ONU, Obama a donné son feu vert à des actions de la CIA sur le sol libyen. L'Otan a pris le commandement des opérations militaires alors que le cap des 2000 sorties aériennes a été franchi. Le camp Kadhafi enregistre une défection de taille.
Raids de la coalition
Le cap des 2000 sorties aériennes en Libye a été franchi mercredi, au 12e jour de l'intervention internationale, alors que l'Otan monte en puissance. L'Alliance atlantique a annoncé avoir commencé à prendre le commandement graduel des opérations de bombardement en Libye à la suite des Etats-Unis qui coordonnaient jusque-là l'action des différents pays. Au cours des dernières 24 heures, quelque 102 missions de bombardement - qui n'impliquent pas automatiquement le largage de bombes ou le lancement de missiles- ont été conduites, un chiffre en légère baisse par rapport à la période précédente. Un convoi des forces loyales au colonel Kadhafi a notamment été bombardé à l'ouest de Syrte et des camions à l'est de la ville. Mais cela n'a pas empêché les forces pro-Kadhafi de continuer à repousser les rebelles vers l'est. D'autres cibles ont notamment été visées à Okbah, à l'ouest de Tripoli et autour de la capitale libyenne.
Situation indécise au sol
L'avancée des insurgés a été stoppée puis inversée ces derniers jours par les forces du régime. Les loyalistes, revigorés par l'absence de frappes aériennes depuis plusieurs jours, ont désormais repris le port pétrolier de Ras Lanouf et progressé vers Brega, à environ 80 km à l'ouest d'Ajdabiya. Les rebelles ont multiplié les appels à l'aide à la coalition internationale, tout en poursuivant leur repli vers l'est. Dans une conférence de presse à Benghazi, un porte-parole des rebelles a expliqué le retrait des insurgés par le fait qu'ils étaient confrontés à des milliers d'hommes, membres selon lui de la garde républicaine tchadienne. Selon certains insurgés, la ville de Brega elle-même serait tombée aux mains de l'armée gouvernementale, une information invérifiable directement. A l'ouest de Syrte, les loyalistes ont à nouveau attaqué Misrata, à coups d'obus de chars et de roquettes, au lendemain d'une attaque qui a fait 18 morts selon la rébellion et un médecin.
Feu vert d'Obama à des actions de la CIA
De "petits groupes" d'agents de la CIA sont déployés en Libye pour prendre contact avec la rébellion et guider les frappes de la coalition, affirme le New York Times. La chaîne ABC assure pour sa part que le président Obama a donné l'autorisation d'aider secrètement les rebelles. De même source, "des dizaines de membres des forces spéciales britanniques et d'agents du service d'espionnage MI6 travaillent en Libye", en particulier pour recueillir des renseignements sur les positions des forces loyalistes. Réagissant à ces révélations, le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, a dit refuser "de s'exprimer sur des questions de renseignement".
Défection au sein du camp Kadhafi
Au plan politique, le colonel Kadhafi a subi un grave revers avec la démission de son ministre des Affaires étrangères, Moussa Koussa, une des principales figures du régime, annoncée à son arrivée mercredi soir à Londres, après un bref séjour en Tunisie. Un haut responsable américain a qualifié cette défection de "très importante", estimant qu'elle montrait que l'entourage de Mouammar Kadhafi n'avait plus confiance dans la solidité du régime. "Nous encourageons ceux de l'entourage de Kadhafi à le quitter", a déclaré de son côté le Foreign Office à Londres dans un communiqué. A l'ONU, l'ancien ministre des Affaires étrangères du Nicaragua, Miguel D'Escoto, nommé mardi représentant du régime de Mouammar Kadhafi, a été pour sa part qualifié de "mercenaire" par l'ancien ambassadeur de Libye, Abdulrahman Shalgham, qui a fait défection. Le Nicaragua de Daniel Ortega, proche allié d'Hugo Chavez, son homologue du Venezuela, a pris la défense de Mouammar Kadhafi et Managua a annoncé mardi que Miguel D'Escoto serait dorénavant le représentant libyen à l'ONU.
Par Fabrice Aubert le 31 mars 2011 à 07:19Par Fabrice Aubert , le 31 mars 2011 à 07h19, mis à jour le 31 mars 2011 à 07:22
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mercredi 30 mars 2011
"Mystère" autour de l’annulation de Gabon-Cameroun
(Gabon Eco 30/03/2011)
Pourquoi le match amical Gabon-Cameroun, prévu ce 29 mars à la Courneuve en région parisienne, a-t-il été annulé ? Une question qui taraude les esprits, d’autant que les explications des fédérations de football des deux pays sont diamétralement opposées.
L’annulation de la rencontre amicale entre le Gabon et le Cameroun, initialement prévue ce 29 mars à la Courneuve en région parisienne, a fait beaucoup de bruit, notamment au pays des Lions indomptables. Chacun y est allé de son commentaire, avant que des versions «officielles» ne viennent clarifier, un temps soit peu, cette situation.
Selon secrétariat général de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), la préfecture de Saint-Denis n’a pas donné son autorisation pour la tenue de cette rencontre. Or, d’autres sources à la Fécafoot indique que la préfecture de Saint-Denis a avoué son incapacité à pourvoir assurer la sécurité au cours de cette rencontre.
«La Préfecture de Paris a dit quelle ne pouvait pas gérer deux matches à la fois, à savoir France-Croatie et ce Gabon-Cameroun. Elle nous a proposé de renvoyer le match de à mercredi. Nous avons dit non compte tenu des engagements que la majorité de nos joueurs avaient avec leurs clubs respectifs. Voilà pourquoi cette rencontre a été annulée », a indiqué le porte-parole de la sélection fanion camerounaise, Linus Pascal Fouda.
Mais selon la Fédération gabonaise de football (FEGAFOOT), c’est le Cameroun qui a décidé de ne plus disputer la rencontre. «Le Cameroun a décidé de ne plus honorer son engagement suite à sa défaite lors de la troisième journée en éliminatoire de la CAN 2012», selon un communiqué de l’instance du football. En effet, le Cameroun s’est incliné (1-0) contre le Sénégal, compromettant ainsi ses chances de qualification.
Une version d’autant plausible que les «mauvais résultats actuels des coéquipiers de Samuel Eto’o qui, en cas de défaite face aux hommes de Gernot Rohr, auraient pu plonger le football camerounais dans une crise compliquée», a rapporté afrik.com. Dans tous les cas, les deux sélections ont manqué une opportunité de roder davantage leur système de jeu.
Publié le 29-03-2011 Source : Gaboneco Auteur : Gaboneco
© Copyright Gabon Eco
Pourquoi le match amical Gabon-Cameroun, prévu ce 29 mars à la Courneuve en région parisienne, a-t-il été annulé ? Une question qui taraude les esprits, d’autant que les explications des fédérations de football des deux pays sont diamétralement opposées.
L’annulation de la rencontre amicale entre le Gabon et le Cameroun, initialement prévue ce 29 mars à la Courneuve en région parisienne, a fait beaucoup de bruit, notamment au pays des Lions indomptables. Chacun y est allé de son commentaire, avant que des versions «officielles» ne viennent clarifier, un temps soit peu, cette situation.
Selon secrétariat général de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), la préfecture de Saint-Denis n’a pas donné son autorisation pour la tenue de cette rencontre. Or, d’autres sources à la Fécafoot indique que la préfecture de Saint-Denis a avoué son incapacité à pourvoir assurer la sécurité au cours de cette rencontre.
«La Préfecture de Paris a dit quelle ne pouvait pas gérer deux matches à la fois, à savoir France-Croatie et ce Gabon-Cameroun. Elle nous a proposé de renvoyer le match de à mercredi. Nous avons dit non compte tenu des engagements que la majorité de nos joueurs avaient avec leurs clubs respectifs. Voilà pourquoi cette rencontre a été annulée », a indiqué le porte-parole de la sélection fanion camerounaise, Linus Pascal Fouda.
Mais selon la Fédération gabonaise de football (FEGAFOOT), c’est le Cameroun qui a décidé de ne plus disputer la rencontre. «Le Cameroun a décidé de ne plus honorer son engagement suite à sa défaite lors de la troisième journée en éliminatoire de la CAN 2012», selon un communiqué de l’instance du football. En effet, le Cameroun s’est incliné (1-0) contre le Sénégal, compromettant ainsi ses chances de qualification.
Une version d’autant plausible que les «mauvais résultats actuels des coéquipiers de Samuel Eto’o qui, en cas de défaite face aux hommes de Gernot Rohr, auraient pu plonger le football camerounais dans une crise compliquée», a rapporté afrik.com. Dans tous les cas, les deux sélections ont manqué une opportunité de roder davantage leur système de jeu.
Publié le 29-03-2011 Source : Gaboneco Auteur : Gaboneco
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Côte d'Ivoire : les forces pro-Ouattara contrôlent Yamoussoukro
(Le Monde 30/03/2011)
Les forces du président ivoirien reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara, auraient pris mercredi 30 mars le contrôle de la capitale politique, Yamoussoukro, selon des habitants et des sources militaires.
"[Les forces pro-Ouattara] parcourent la ville (de Yamoussoukro). Les jeunes les suivent", a déclaré une source militaire dans le camp de Laurent Gbagbo. "Tout est OK, la gare routière, la gendarmerie sont occupées par les Forces républicaines (pro-Ouattara). On ne voit plus de FDS", les Forces de défense et de sécurité fidèles au président sortant, Laurent Gbagbo, a aussi déclaré un habitant joint par l'AFP par téléphone. D'autres habitants ont confirmé le contrôle de la capitale politique, qui compte environ 150 000 habitants, faisant état de scènes de liesse dans les rues.
Au troisième jour de leur offensive contre les forces favorables au président sortant Laurent Gbagbo, le camp Ouattara a demandé à son rival de déposer les armes
L'OFFENSIVE PROGRESSE VERS LE SUD
Les forces pro-Ouattara, qui contrôlent depuis 2002 le nord du pays, ont pris plus tôt dans la journée le contrôle de la ville de Tiébissou, située à 40 km au nord de Yamoussoukro et de Soubré, située à 130 km au nord de San Pedro, plus important port d'exportation de cacao du monde.
Lundi et mardi, les villes de Duékoué, Daloa, Bondoukou, et Abengourou étaient successivement tombées, ouvrant la voie à une progression vers le sud et Abidjan, la capitale économique. "Les trois quarts du territoire ivoirien sont aujourd'hui entre les mains des Forces républicaines, ce sont des forces de libération", a déclaré sur RTL l'ambassadeur de Côte d'Ivoire en France nommé par Alassane Ouattara, Ally Coulibaly. "Les Forces républicaines (...) mettront tout en œuvre pour qu'il n'y ait pas de guerre civile", a-t-il assuré.
Quatre mois après le début d'une crise post-électorale, les combats ont fait, selon l'ONU, au moins 460 morts et déplacé près de un million de personnes. Alors que toutes les tentatives de médiation internationales ont pour l'instant échoué, le pape Benoît XVI a annoncé sa décision d'envoyer le cardinal ghanéen Peter Kodwo Turkson en Côte d'Ivoire, pour y encourager "la réconciliation et la paix". Certaines missions catholiques, comme à Duékoué, servent de refuge aux civils qui fuient les violences.
"C'EST À GBAGBO DE DÉPOSER LES ARMES"
Le camp d'Alassane Ouattara a demandé mercredi aux partisans de son rival de rendre les armes. "C'est à Gbagbo de déposer les armes, c'est à [Charles] Blé Goudé [leader des Jeunes Patriotes, partisans du président sortant] d'arrêter de manipuler la jeunesse", a déclaré la porte-parole de M. Ouattara, Anna Ouloto.
Le chef des Jeunes Patriotes avait appelé il y a une dizaine de jours les jeunes à s'enrôler dans l'armée de M. Gbagbo. Les opérations d'enrôlement ont débuté mercredi matin. La porte-parole a qualifié de "diversion" l'appel au "cessez-le-feu immédiat" et au dialogue lancé mardi soir par le camp Gbagbo. "Les Forces républicaines [pro-Ouattara] jouent leur rôle de sécurisation dans tout le pays", a-t-elle ajouté.
Mardi soir, le porte-parole du gouvernement Gbagbo avait affirmé que son camp était prêt "à l'ouverture du dialogue". "Nous avons reçu un courrier de l'UA nous invitant à une négociation dans le cadre de l'UA, du 4 au 6 avril à Addis-Abeba. On n'a pas encore répondu mais il n'y a pas de raison de refuser une occasion de dialoguer", avait-il ajouté. Concernant cette invitation, la porte-parole d'Alassane Ouattara a répondu : "Il appartient au président Ouattara d'apprécier." Depuis le lancement de l'offensive par les forces ouattaristes, l'UA, qui reconnaît la victoire de M. Ouattara, ne s'est pas exprimée.
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters
30.03.11
17h13 • Mis à jour le 30.03.11
19h59
© Copyright Le Monde
Les forces du président ivoirien reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattara, auraient pris mercredi 30 mars le contrôle de la capitale politique, Yamoussoukro, selon des habitants et des sources militaires.
"[Les forces pro-Ouattara] parcourent la ville (de Yamoussoukro). Les jeunes les suivent", a déclaré une source militaire dans le camp de Laurent Gbagbo. "Tout est OK, la gare routière, la gendarmerie sont occupées par les Forces républicaines (pro-Ouattara). On ne voit plus de FDS", les Forces de défense et de sécurité fidèles au président sortant, Laurent Gbagbo, a aussi déclaré un habitant joint par l'AFP par téléphone. D'autres habitants ont confirmé le contrôle de la capitale politique, qui compte environ 150 000 habitants, faisant état de scènes de liesse dans les rues.
Au troisième jour de leur offensive contre les forces favorables au président sortant Laurent Gbagbo, le camp Ouattara a demandé à son rival de déposer les armes
L'OFFENSIVE PROGRESSE VERS LE SUD
Les forces pro-Ouattara, qui contrôlent depuis 2002 le nord du pays, ont pris plus tôt dans la journée le contrôle de la ville de Tiébissou, située à 40 km au nord de Yamoussoukro et de Soubré, située à 130 km au nord de San Pedro, plus important port d'exportation de cacao du monde.
Lundi et mardi, les villes de Duékoué, Daloa, Bondoukou, et Abengourou étaient successivement tombées, ouvrant la voie à une progression vers le sud et Abidjan, la capitale économique. "Les trois quarts du territoire ivoirien sont aujourd'hui entre les mains des Forces républicaines, ce sont des forces de libération", a déclaré sur RTL l'ambassadeur de Côte d'Ivoire en France nommé par Alassane Ouattara, Ally Coulibaly. "Les Forces républicaines (...) mettront tout en œuvre pour qu'il n'y ait pas de guerre civile", a-t-il assuré.
Quatre mois après le début d'une crise post-électorale, les combats ont fait, selon l'ONU, au moins 460 morts et déplacé près de un million de personnes. Alors que toutes les tentatives de médiation internationales ont pour l'instant échoué, le pape Benoît XVI a annoncé sa décision d'envoyer le cardinal ghanéen Peter Kodwo Turkson en Côte d'Ivoire, pour y encourager "la réconciliation et la paix". Certaines missions catholiques, comme à Duékoué, servent de refuge aux civils qui fuient les violences.
"C'EST À GBAGBO DE DÉPOSER LES ARMES"
Le camp d'Alassane Ouattara a demandé mercredi aux partisans de son rival de rendre les armes. "C'est à Gbagbo de déposer les armes, c'est à [Charles] Blé Goudé [leader des Jeunes Patriotes, partisans du président sortant] d'arrêter de manipuler la jeunesse", a déclaré la porte-parole de M. Ouattara, Anna Ouloto.
Le chef des Jeunes Patriotes avait appelé il y a une dizaine de jours les jeunes à s'enrôler dans l'armée de M. Gbagbo. Les opérations d'enrôlement ont débuté mercredi matin. La porte-parole a qualifié de "diversion" l'appel au "cessez-le-feu immédiat" et au dialogue lancé mardi soir par le camp Gbagbo. "Les Forces républicaines [pro-Ouattara] jouent leur rôle de sécurisation dans tout le pays", a-t-elle ajouté.
Mardi soir, le porte-parole du gouvernement Gbagbo avait affirmé que son camp était prêt "à l'ouverture du dialogue". "Nous avons reçu un courrier de l'UA nous invitant à une négociation dans le cadre de l'UA, du 4 au 6 avril à Addis-Abeba. On n'a pas encore répondu mais il n'y a pas de raison de refuser une occasion de dialoguer", avait-il ajouté. Concernant cette invitation, la porte-parole d'Alassane Ouattara a répondu : "Il appartient au président Ouattara d'apprécier." Depuis le lancement de l'offensive par les forces ouattaristes, l'UA, qui reconnaît la victoire de M. Ouattara, ne s'est pas exprimée.
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters
30.03.11
17h13 • Mis à jour le 30.03.11
19h59
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Bénin - La victoire de Boni Yayi à la présidentielle confirmée
(20 minutes 30/03/2011)
La victoire de Boni Yayi, le chef de l'Etat sortant, à l'élection présidentielle du 13 mars au Bénin a été confirmée ce mercredi par la Cour constitutionnelle qui a rejeté un recours en annulation déposé par plusieurs candidats d'opposition. Le résultat était notamment contesté par Adrien Houngdédji, qui avait été crédité de 36% des voix, contre 53% au président sortant.
Le président de la Cour constitutionnelle, Robert Dossou, a reconnu quelques irrégularités lors du scrutin mais ne les a pas jugées suffisantes pour remettre en cause la transparence et la crédibilité du vote.
Les observateurs de l'Union africaine et d'autres organisations ont qualifié la consultation de crédible malgré des manquements, ce que contestait Houngdédji qui a parlé de vote truqué par un bourrage d'urnes à grande échelle.
—Avec Reuters
Mis à jour le 30.03.11 à 16h24
© Copyright 20 minutes
La victoire de Boni Yayi, le chef de l'Etat sortant, à l'élection présidentielle du 13 mars au Bénin a été confirmée ce mercredi par la Cour constitutionnelle qui a rejeté un recours en annulation déposé par plusieurs candidats d'opposition. Le résultat était notamment contesté par Adrien Houngdédji, qui avait été crédité de 36% des voix, contre 53% au président sortant.
Le président de la Cour constitutionnelle, Robert Dossou, a reconnu quelques irrégularités lors du scrutin mais ne les a pas jugées suffisantes pour remettre en cause la transparence et la crédibilité du vote.
Les observateurs de l'Union africaine et d'autres organisations ont qualifié la consultation de crédible malgré des manquements, ce que contestait Houngdédji qui a parlé de vote truqué par un bourrage d'urnes à grande échelle.
—Avec Reuters
Mis à jour le 30.03.11 à 16h24
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Côte d'Ivoire - Ce type (Gbagbo) se sert de « voyous » pour rester au pouvoir (Barack Obama)
(ConnectionIvoirienne.net 30/03/2011)
WASHINGTON – Le président des Etats-Unis Barack Obama a accusé mardi le dirigeant sortant ivoirien Laurent Gbagbo de se servir de « voyous » pour se maintenir indûment au pouvoir, dans un entretien à la télévision américaine NBC.
« En Côte d’Ivoire, la situation est qu’un type, l’ancien président (Laurent Gbagbo, NDLR) a perdu une élection. Il y avait des observateurs internationaux, tout le monde sait qu’il a perdu l’élection », a expliqué le dirigeant américain.
« Et maintenant, il se sert de ses voyous pour essayer de se maintenir au pouvoir, intimider l’opposition et le président légitime » Alassane Ouattara, a poursuivi M. Obama.
« Dans cette situation, nous utilisons tout une gamme de ressources politiques en essayant d’isoler ce type, avec l’aide de pays africains et de voisins (de la Côte d’Ivoire) pour l’encourager à partir, pour lui faire subir de la pression », a ajouté M. Obama, qui illustrait ainsi les différences de réaction de son administration face aux dossiers libyen et ivoirien.
« Nous avons beaucoup de ressources à notre disposition. Mais cela ne veut pas dire forcément que l’option militaire est celle que nous allons utiliser » dans le cas ivoirien, a-t-il encore dit.
(©AFP)
publié par Connectionivoirienne.net La Rédaction · 30 mars, 2011 à 01:47
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WASHINGTON – Le président des Etats-Unis Barack Obama a accusé mardi le dirigeant sortant ivoirien Laurent Gbagbo de se servir de « voyous » pour se maintenir indûment au pouvoir, dans un entretien à la télévision américaine NBC.
« En Côte d’Ivoire, la situation est qu’un type, l’ancien président (Laurent Gbagbo, NDLR) a perdu une élection. Il y avait des observateurs internationaux, tout le monde sait qu’il a perdu l’élection », a expliqué le dirigeant américain.
« Et maintenant, il se sert de ses voyous pour essayer de se maintenir au pouvoir, intimider l’opposition et le président légitime » Alassane Ouattara, a poursuivi M. Obama.
« Dans cette situation, nous utilisons tout une gamme de ressources politiques en essayant d’isoler ce type, avec l’aide de pays africains et de voisins (de la Côte d’Ivoire) pour l’encourager à partir, pour lui faire subir de la pression », a ajouté M. Obama, qui illustrait ainsi les différences de réaction de son administration face aux dossiers libyen et ivoirien.
« Nous avons beaucoup de ressources à notre disposition. Mais cela ne veut pas dire forcément que l’option militaire est celle que nous allons utiliser » dans le cas ivoirien, a-t-il encore dit.
(©AFP)
publié par Connectionivoirienne.net La Rédaction · 30 mars, 2011 à 01:47
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Cameroun - La ville de Douala paralysée par une gigantesque coupure d’électricité
(Afrique Avenir 30/03/2011)
La métropole économique camerounaise de Douala a connu un ralentissement de ses activités, lundi, à cause d’une coupure d’électricité intervenue dimanche suite à une forte tempête.
La fourniture de l’électricité a été interrompue dans la plupart des quartiers de Douala et jusqu’à lundi après-midi le courant n’était pas toujours de retour.
‘’Nous n’avons pas travaillé à cause de l’absence de l’électricité. Pourtant, les responsables de AES SONEL -la firme américano-camerounaise chargée de la production de l’électricité– nous ont rassurés que la lumière serait de retour avant midi’’, ont indiqué des gérants des cybercafés.
Dans les administrations publiques et privées, le personnel se tournait les pouces, en attendant le retour de l’électricité.
Certains opérateurs économiques rencontrés ont exprimé leur peur de voir cette situation perdurer jusqu’à mardi, ce qui aurait pour conséquence de causer d’importants manques à gagner, notamment pour les activités tournant autour de l’Internet, de la bureautique ou de la photocopie qui prospèrent à proximité des établissements scolaires et des administrations.
Selon les responsables d’AES SONEL, la tempête a causé des dégâts sur les installations électriques, notamment des transformateurs et des poteaux électriques qui se sont brûlés et effondrés.
MBOG/cat/APA
2011-03-29
© Copyright Afrique Avenir
La métropole économique camerounaise de Douala a connu un ralentissement de ses activités, lundi, à cause d’une coupure d’électricité intervenue dimanche suite à une forte tempête.
La fourniture de l’électricité a été interrompue dans la plupart des quartiers de Douala et jusqu’à lundi après-midi le courant n’était pas toujours de retour.
‘’Nous n’avons pas travaillé à cause de l’absence de l’électricité. Pourtant, les responsables de AES SONEL -la firme américano-camerounaise chargée de la production de l’électricité– nous ont rassurés que la lumière serait de retour avant midi’’, ont indiqué des gérants des cybercafés.
Dans les administrations publiques et privées, le personnel se tournait les pouces, en attendant le retour de l’électricité.
Certains opérateurs économiques rencontrés ont exprimé leur peur de voir cette situation perdurer jusqu’à mardi, ce qui aurait pour conséquence de causer d’importants manques à gagner, notamment pour les activités tournant autour de l’Internet, de la bureautique ou de la photocopie qui prospèrent à proximité des établissements scolaires et des administrations.
Selon les responsables d’AES SONEL, la tempête a causé des dégâts sur les installations électriques, notamment des transformateurs et des poteaux électriques qui se sont brûlés et effondrés.
MBOG/cat/APA
2011-03-29
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Togo - Des réfugiés ivoiriens affluent depuis plusieurs jours au Togo
(Xinhuanet 30/03/2011)
LOME -- Des Ivoiriens ayant quitté leur pays pour fuir les affrontements entre les troupes armées de Laurent Gbagbo et d'Allassane Ouattara, affluent depuis plusieurs jours au Togo, notamment à Lomé, a appris l'Agence Xinhua mardi à Lomé.
Certains de ces réfugiés sont accueillis par la représentation au Togo du Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR), d'autres par des familles togolaises qui leur apportent des aides de première nécessité, notamment alimentaires.
"Les Togolais nous témoignent leur générosité; ils nous apportent riz, huile et autres ingrédients", déclare une réfugiée, mère d'enfants.
La ministre togolaise de l'Action Sociale et de la Solidarité nationale, Ibrahima Méïmounatou a déjà eu des contacts avec la représentation locale du HCR pour des discussions sur les conditions dans les quelles ces réfugiés peuvent être campés.
Parmi ces réfugiés figurent des Togolais dont certains, pour avoir séjourné trop longtemps en Côte d'Ivoire, ignorent leur origine.
Des Togolais parmi les premières vagues d'arrivants veulent se prévaloir du statut de réfugié, mais de source humanitaire, on indique qu'ils ne seront pas considérés dans leur propre pays comme des réfugiés sous réserve du bénéfice d'assistance sociale pour leur intégration.
La scolarité des enfants ivoiriens réfugiés préoccupe déjà les autorités togolaises qui pourraient prendre des dispositions pour que ces derniers puissent poursuivre l'école, ont fait savoir des sources humanitaires.
© Copyright Xinhuanet
LOME -- Des Ivoiriens ayant quitté leur pays pour fuir les affrontements entre les troupes armées de Laurent Gbagbo et d'Allassane Ouattara, affluent depuis plusieurs jours au Togo, notamment à Lomé, a appris l'Agence Xinhua mardi à Lomé.
Certains de ces réfugiés sont accueillis par la représentation au Togo du Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR), d'autres par des familles togolaises qui leur apportent des aides de première nécessité, notamment alimentaires.
"Les Togolais nous témoignent leur générosité; ils nous apportent riz, huile et autres ingrédients", déclare une réfugiée, mère d'enfants.
La ministre togolaise de l'Action Sociale et de la Solidarité nationale, Ibrahima Méïmounatou a déjà eu des contacts avec la représentation locale du HCR pour des discussions sur les conditions dans les quelles ces réfugiés peuvent être campés.
Parmi ces réfugiés figurent des Togolais dont certains, pour avoir séjourné trop longtemps en Côte d'Ivoire, ignorent leur origine.
Des Togolais parmi les premières vagues d'arrivants veulent se prévaloir du statut de réfugié, mais de source humanitaire, on indique qu'ils ne seront pas considérés dans leur propre pays comme des réfugiés sous réserve du bénéfice d'assistance sociale pour leur intégration.
La scolarité des enfants ivoiriens réfugiés préoccupe déjà les autorités togolaises qui pourraient prendre des dispositions pour que ces derniers puissent poursuivre l'école, ont fait savoir des sources humanitaires.
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Côte d'Ivoire - L'ONU condamne de nouvelles attaques du camp Gbagbo contre les civils
(Xinhuanet 30/03/2011)
ABIDJAN -- « Des forces loyales au président Gbagbo ont tiré sur des civils innocents lundi après-midi à Williamsville faisant une dizaine de morts », a déploré mardi l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) qui condamne fermement « cette vague d'exactions contre les populations civiles ».
« Ces actes ne sauraient rester impunis », a souligné mardi l'ONUCI dans un communiqué. « De plus, un groupe de jeunes pro- Gbagbo ont imposé le supplice du pneu à un jeune homme brûlé vif dans le quartier de la Riviera. Un autre groupe a sauvagement agressé deux fonctionnaires de l'ONUCI qui vaquaient à leurs occupations », poursuit la Mission.
Face à cette augmentation considérable « des cas de violations des droits de l'homme et de ces pratiques barbares », la Mission estime qu'il est nécessaire de régler l'impasse politique pour « sortir de cette spirale de la violence ».
Un hélicoptère de l'ONUCI, a également essuyé des tirs lundi après-midi, alors qu'il effectuait un vol de reconnaissance au- dessus de Duékoué, où les affrontements se sont intensifiés ces derniers jours.
« Des éléments des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire ( alliées à Alassane Ouattara) sont les auteurs de ces tirs qui n'ont pas atteint l'hélicoptère », a affirmé l'ONUCI.
La Mission onusienne condamne « avec énergie cette attaque contre des Casques bleus qui constitue un crime de guerre » et lance « un appel pressant aux autorités compétentes pour que tout les mesures soient prise en vue d'en identifier les responsables afin qu'ils répondent de leurs actes ».
L'ONUCI a réitéré « sa totale impartialité militaire » et a de nouveau exhorté « toutes les parties à trouver rapidement une solution définitive à la crise postélectorale pour mettre fin aux souffrances du peuple ivoirien ».
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ABIDJAN -- « Des forces loyales au président Gbagbo ont tiré sur des civils innocents lundi après-midi à Williamsville faisant une dizaine de morts », a déploré mardi l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) qui condamne fermement « cette vague d'exactions contre les populations civiles ».
« Ces actes ne sauraient rester impunis », a souligné mardi l'ONUCI dans un communiqué. « De plus, un groupe de jeunes pro- Gbagbo ont imposé le supplice du pneu à un jeune homme brûlé vif dans le quartier de la Riviera. Un autre groupe a sauvagement agressé deux fonctionnaires de l'ONUCI qui vaquaient à leurs occupations », poursuit la Mission.
Face à cette augmentation considérable « des cas de violations des droits de l'homme et de ces pratiques barbares », la Mission estime qu'il est nécessaire de régler l'impasse politique pour « sortir de cette spirale de la violence ».
Un hélicoptère de l'ONUCI, a également essuyé des tirs lundi après-midi, alors qu'il effectuait un vol de reconnaissance au- dessus de Duékoué, où les affrontements se sont intensifiés ces derniers jours.
« Des éléments des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire ( alliées à Alassane Ouattara) sont les auteurs de ces tirs qui n'ont pas atteint l'hélicoptère », a affirmé l'ONUCI.
La Mission onusienne condamne « avec énergie cette attaque contre des Casques bleus qui constitue un crime de guerre » et lance « un appel pressant aux autorités compétentes pour que tout les mesures soient prise en vue d'en identifier les responsables afin qu'ils répondent de leurs actes ».
L'ONUCI a réitéré « sa totale impartialité militaire » et a de nouveau exhorté « toutes les parties à trouver rapidement une solution définitive à la crise postélectorale pour mettre fin aux souffrances du peuple ivoirien ».
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Bénin /élections législatives : la Céna clôture l'enregistrement des candidatures
(Xinhuanet 30/03/2011)
COTONOU -- La commission électorale nationale autonome (Céna) a procédé lundi à zéro heure à la clôture de l'enregistrement des dossiers de candidatures pour les prochaines élections législatives au Bénin prévues pour le 17 avril prochain.
Selon des sources proches de l'institution, vingt-deux listes de partis ou d'alliance de partis ont été réceptionnées et feront l'objet d'étude minutieuse. Elle communiquera la liste définitive des dossiers de candidatures jugés recevables, mercredi.
Les partisans du chef de l'Etat sortant, Boni Yayi, réélu dès le premier tour de la présidentielle du 13 mars avec 53 % des suffrages, selon les résultats provisoires proclamés par la cour constitutionnelle, ont présenté plusieurs listes. De même que l'opposition. Mais la principale coalition de l'opposition, "l'Union fait la nation", se présente à ces élections avec la plupart de ses principales composantes.
Les élections législatives au Bénin se sont déroulées, depuis 1991, suivant le scrutin de listes avec la représentation proportionnelle. 83 sièges sont à pourvoir.
L'actuelle législature, la cinquième de l'ère du renouveau démocratique, s'achève le 22 avril prochain.
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COTONOU -- La commission électorale nationale autonome (Céna) a procédé lundi à zéro heure à la clôture de l'enregistrement des dossiers de candidatures pour les prochaines élections législatives au Bénin prévues pour le 17 avril prochain.
Selon des sources proches de l'institution, vingt-deux listes de partis ou d'alliance de partis ont été réceptionnées et feront l'objet d'étude minutieuse. Elle communiquera la liste définitive des dossiers de candidatures jugés recevables, mercredi.
Les partisans du chef de l'Etat sortant, Boni Yayi, réélu dès le premier tour de la présidentielle du 13 mars avec 53 % des suffrages, selon les résultats provisoires proclamés par la cour constitutionnelle, ont présenté plusieurs listes. De même que l'opposition. Mais la principale coalition de l'opposition, "l'Union fait la nation", se présente à ces élections avec la plupart de ses principales composantes.
Les élections législatives au Bénin se sont déroulées, depuis 1991, suivant le scrutin de listes avec la représentation proportionnelle. 83 sièges sont à pourvoir.
L'actuelle législature, la cinquième de l'ère du renouveau démocratique, s'achève le 22 avril prochain.
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Niger - Colloque international "Armée et Pouvoir politique dans la gouvernance démocratique"
(Xinhuanet 30/03/2011)
NIAMEY -- Un colloque international intitulé "Armée et Pouvoir politique dans la gouvernance démocratique au Niger" s'est ouvert mardi au Palais des congrès de Niamey, sous la présidence du ministre de la Défense nationale, le général de Brigade Mamadou Ousseini.
La cérémonie d'ouverture était rehaussée par la présence de l'ex-chef d'Etat de Guinée, le général d'Armée Sékouba Konaté, haut représentant de l'Union africaine pour l'opérationnalisation de la force africaine en attente, en charge de la planification et de la gestion stratégique des opérations de soutien à la paix, des chefs d'état-major généraux des armées de plusieurs des pays invités, des membres du gouvernement et de plusieurs autres personnalités.
Le ministre de la Défense nationale a félicité les organisateurs, "qui ont réussi la prouesse de réunir autour du thème de ce colloque, l'ensemble des forces de défense et de sécurité et l'université Abdou Moumouni de Niamey, mais aussi les représentants de plusieurs couches sociopolitiques nigériennes, ainsi que plusieurs personnalités étrangères de haut rang, riches d'expériences civiles ou militaires".
Le général Mamadou Ousseini a également remercié à la Fondation Konrad Adenauer, pour sa contribution à l'organisation de ce colloque.
L'ancien chef d'Etat de Guinée, le général Sekouba Konaté a déclaré pour sa part qu'"à travers l'expérience réussie du Niger, on a compris que nous, les officiers militaires africains, avons le sens de la parole donnée, avons des scrupules à respecter nos engagements personnels et publics".
"Lorsque les circonstances l'exigent et les événements nous interpellent, nous sommes aussi capables de prendre nos responsabilités pour changer le cours de notre histoire personnelle, ainsi que le destin du grand peuple africain", a-t-il affirmé.
Le colloque international de Niamey est chargé de mener une réflexion afin de baliser le chemin pour éviter les coups d'état et enraciner la démocratie dans la bonne gouvernance.
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NIAMEY -- Un colloque international intitulé "Armée et Pouvoir politique dans la gouvernance démocratique au Niger" s'est ouvert mardi au Palais des congrès de Niamey, sous la présidence du ministre de la Défense nationale, le général de Brigade Mamadou Ousseini.
La cérémonie d'ouverture était rehaussée par la présence de l'ex-chef d'Etat de Guinée, le général d'Armée Sékouba Konaté, haut représentant de l'Union africaine pour l'opérationnalisation de la force africaine en attente, en charge de la planification et de la gestion stratégique des opérations de soutien à la paix, des chefs d'état-major généraux des armées de plusieurs des pays invités, des membres du gouvernement et de plusieurs autres personnalités.
Le ministre de la Défense nationale a félicité les organisateurs, "qui ont réussi la prouesse de réunir autour du thème de ce colloque, l'ensemble des forces de défense et de sécurité et l'université Abdou Moumouni de Niamey, mais aussi les représentants de plusieurs couches sociopolitiques nigériennes, ainsi que plusieurs personnalités étrangères de haut rang, riches d'expériences civiles ou militaires".
Le général Mamadou Ousseini a également remercié à la Fondation Konrad Adenauer, pour sa contribution à l'organisation de ce colloque.
L'ancien chef d'Etat de Guinée, le général Sekouba Konaté a déclaré pour sa part qu'"à travers l'expérience réussie du Niger, on a compris que nous, les officiers militaires africains, avons le sens de la parole donnée, avons des scrupules à respecter nos engagements personnels et publics".
"Lorsque les circonstances l'exigent et les événements nous interpellent, nous sommes aussi capables de prendre nos responsabilités pour changer le cours de notre histoire personnelle, ainsi que le destin du grand peuple africain", a-t-il affirmé.
Le colloque international de Niamey est chargé de mener une réflexion afin de baliser le chemin pour éviter les coups d'état et enraciner la démocratie dans la bonne gouvernance.
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Rwanda, Tanzanie - une condamnation à perpétuité
(Le Figaro 30/03/2011)
Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a condamné aujourd'hui à la prison à perpétuité un ancien haut fonctionnaire, Jean-Baptiste Gatete, reconnu coupable du meurtre de centaines, voire de milliers de civils d'origine tutsi lors du génocide de 1994.
"La chambre condamne Jean-Baptiste Gatete à une peine unique d’emprisonnement à vie" pour génocide et extermination, a déclaré la juge présidente, Khalida Rachid Khan.
Gatete, ingénieur agronome de formation, était, en 1994, directeur au ministère de la Famille et de la promotion féminine, un poste auquel il avait été nommé une année auparavant après avoir dirigé d’une main de fer sa commune natale de Murambi (préfecture de Byumba, est du pays).
Le tribunal a conclu à sa responsabilité dans les massacres de Tutsi en trois endroits: le 7 avril 1994 au bureau du secteur Rwankuba puis le 11 avril à l’église paroissiale de Kiziguro, dans la localité de Murambi (préfecture de Byumba), et enfin le 12 avril à l’église paroissiale de Mukarange, dans la commune de Kayonza (préfecture de Kibungo).
Il s’agit du premier jugement rendu cette année par le TPIR basé à Arusha, dans le nord de la Tanzanie.
AFP
© Copyright Le Figaro
Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a condamné aujourd'hui à la prison à perpétuité un ancien haut fonctionnaire, Jean-Baptiste Gatete, reconnu coupable du meurtre de centaines, voire de milliers de civils d'origine tutsi lors du génocide de 1994.
"La chambre condamne Jean-Baptiste Gatete à une peine unique d’emprisonnement à vie" pour génocide et extermination, a déclaré la juge présidente, Khalida Rachid Khan.
Gatete, ingénieur agronome de formation, était, en 1994, directeur au ministère de la Famille et de la promotion féminine, un poste auquel il avait été nommé une année auparavant après avoir dirigé d’une main de fer sa commune natale de Murambi (préfecture de Byumba, est du pays).
Le tribunal a conclu à sa responsabilité dans les massacres de Tutsi en trois endroits: le 7 avril 1994 au bureau du secteur Rwankuba puis le 11 avril à l’église paroissiale de Kiziguro, dans la localité de Murambi (préfecture de Byumba), et enfin le 12 avril à l’église paroissiale de Mukarange, dans la commune de Kayonza (préfecture de Kibungo).
Il s’agit du premier jugement rendu cette année par le TPIR basé à Arusha, dans le nord de la Tanzanie.
AFP
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