(Romandie.com 10/11/2010)
N'DJAMENA - Quatre anciens responsables de la rébellion tchadienne de l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) du général Mahamat Nouri ont été arrêtés mardi et écroués à N'Djamena, a-t-on appris de sources concordantes.
"Tahir Guinassou, Tahir Wodji, Djougourou Hemichi et Moita Ahmat ont été effectivement arrêtés", a affirmé à l'AFP le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication Kalzeube Pahimi Debeut, selon qui les quatre hommes ont été arrêtés mardi sur instruction du procureur général et sont à la maison d'arrêt de N'Djamena.
Ils étaient sous le coup d'"un mandat d'arrêt lancé contre eux en 2008 suite à leur condamnation par la justice pour atteinte à l'intégrité du territoire national, intelligence avec l'ennemi, destruction de biens publics", toujours selon le porte-parole.
"Ces quatre prévenus (...) sont rentrés (au Tchad) d'eux même sans accord, par conséquent la justice ne fait que faire son travail en les interpellant", a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, l'UFDD a informé "l'opinion sur l'arrestation, ce matin (mardi), de certains de nos ex-camarades par le régime tyrannique et oppresseur de N'Djamena".
L'UFDD cite l'"ex-commissaire aux relations extérieures de l'UFDD", Tahir Guinassou, l'"ex-chef d'état major de l'UFDD", Tahir Wodji, l'"ex commissaire de l'UFDD", Alhadj Djougourou Hemichi et l'"ex commissaire de l'UFDD", Moita Tourki Ahmat.
D'après Mahdi Ali Mahamat, secrétaire général de l'UFDD, MM. Wodji, Hemichi et Ahmat se trouvaient récemment au Soudan, alors que M. Guinassou était à Doha avec le chef rebelle fondateur de l'UFDD et ex-ministre de la Défense tchadien Mahamat Nouri.
Ils étaient rentrés il y a "entre un mois et deux semaines" à N'Djamena, escomptant une amnistie et ont été arrêtés par "la police politique, l'ANS (Agence nationale de sécurité) sur instruction de (Idriss) Deby", président du Tchad, a-t-il assuré.
"Le chef de l'Etat examinera toute éventuelle demande de grâce" a indiqué le porte-parole du gouvernement.
Il a rappelé que "les autres compatriotes qui étaient en rébellion et qui sont (eux) rentrés dans le cadre d'un accord ont tous bénéficié de l'amnistie".
Le chef des services de renseignements soudanais Mohamed Atta al-Mawla a affirmé lundi soir au Centre soudanais des médias (SMC), un organe de presse proche des services de renseignements, que 4.000 rebelles tchadiens sont rentrés chez eux depuis le rapprochement entre Khartoum et N'Djamena.
Depuis janvier, le Tchad et le Soudan sont engagés dans un processus de normalisation de leurs relations après cinq ans de guerres par rébellions interposées. En gage de bonne foi, chacun a expulsé des chefs de mouvements armés hostiles à son voisin.
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