(France 24 15/11/2010)
Après avoir dénoncé des fraudes dans plusieurs circonscriptions de la Guinée, le parti de Cellou Dalein Diallo s'est désengagé des opérations de décompte des voix du second tour de la présidentielle qui l'a opposé, le 7 novembre, à Alpha Condé.
Le parti du candidat à la présidentielle guinéenne Cellou Dalein Diallo a annoncé dimanche soir avoir suspendu sa participation aux opérations de dépouillement du second tour, en arguant de cas de fraude découverts dans certaines circonscriptions.
Abdoulaye Diallo, haut responsable au sein de l'Union des forces démocratiques de Guinée, a indiqué que la décision avait été prise parce que des cas de fraude avaient été découverts dans au moins trois des 56 circonscriptions du pays.
Les observateurs internationaux ont estimé que le second tour de la présidentielle, qui a opposé le 7 novembre Alpha Condé à Cellou Dalein Diallo, avait été libre et honnête.
Selon des résultats encore partiels communiqués samedi, moins de quatre points d'écart séparaient les deux candidats du second tour. Cellou Dalein Diallo, ancien Premier ministre, était crédité de 51,8% des suffrages contre 48,2% à l'opposant historique Alpha Condé, mais les résultats de plusieurs bastions de Condé n'ont pas encore été annoncés.
Alpha Condé, 72 ans, candidat du RPG
Candidat du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), Alpha Condé, qui appartient à l'ethnie malinké, est arrivé en deuxième position au premier tour de scrutin, avec 18,25 % des voix. Opposant historique des deux premiers chefs de l'État guinéen, Sékou Touré (1958-1984) et Lansana Conté (1984-2008), il a déjà participé à deux présidentielles, en 1993 et en 1998. Longtemps exilé en France, incarcéré au lendemain de la présidentielle de 1998, il a été condamné en 2000 à cinq ans de prison pour "atteintes à l’autorité de l’État et à l’intégrité du territoire national", avant d’être gracié en 2001.
Cellou Dalein Diallo, 58 ans, candidat de l'UFDG
Leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, issu de l'ethnie peule, est arrivé en tête du premier tour, le 27 juin, recueillant 43,62 % des suffrages. Premier ministre de décembre 2004 à avril 2006, il fut, pendant de longues années, un cacique du Parti de l’unité et du progrès (PUP) de l'ancien président Lansana Conté, avant de rejoindre l’opposition. Considéré comme l’un des principaux opposants à l'ex-chef de la junte Moussa Dadis Camara, il fut grièvement blessé lors du massacre du 28 septembre 2009 à Conakry, dans lequel plus de 150 personnes ont trouvé la mort.
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