Ouagadougou, La Banque mondiale a annoncé
avoir débloqué 100 millions de dollars (89 millions d’euros) pour
réduire les coûts de transport entre la Côte d’Ivoire et le Burkina,
deux pays voisins d’Afrique de l’ouest aux économies imbriquées, dans un
communiqué reçu jeudi par l’AFP.
"Le coût excessif du transport des marchandises constitue l’une des
principales entraves à la croissance économique et à la réduction de la
pauvreté, en Côte d’Ivoire comme au Burkina Faso", souligne la Banque
mondiale.
Chacun des deux pays recevra 50 millions de dollars afin d’engager une
série de réformes dans le transport routier, les ports et les points
d’entrée terrestres, précise la Banque.
"C’est la première fois que la Banque mondiale octroie un soutien
budgétaire à plus d’un seul pays, celui-ci reposant sur le cadre commun
de réforme (...) dans le but de favoriser l’intégration régionale",
indique le communiqué.
Le prêt, dont un objectif est de favoriser le "bien-être", notamment
celui des très nombreux agriculteurs, en "réduisant les coûts de
transport", vise également à "professionnaliser et moderniser" ce
secteur, notamment par le "respect des réglementations" sur les
surcharges, de même source.
Selon des chiffres du gouvernement ivoirien, les échanges entre les deux
pays se montent à 256 milliards de francs CFA (environ 391 millions
d’euros), constitués à environ 95% d’exportations ivoiriennes à
destination du Burkina.
Pays enclavé, le Burkina utilise principalement le port d’Abidjan pour
l’importation de ses marchandises. C’est également de ce port qu’il
exporte la quasi-totalité de son coton, dont il est le premier
producteur en Afrique.
Un volet du crédit de la Banque mondiale aspire à "réduire les frais de
manutention et les taxes de port à Abidjan", considéré comme l’un des
plus chers du continent du fait d’un monopole très controversé exercé
par le groupe français Bolloré.
Ce "monopole - a fortiori sur un port où transitent la plupart de nos
marchandises - pénalise notre économie" ainsi que celles de
l’"hinterland ivoirien, soit le Burkina Faso et le Mali, avait déploré
fin décembre le ministre ivoirien du Commerce et homme d’affaires,
Jean-Louis Billon.
abidjan.net
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