Voitures et maisons caillassées, portes et fenêtres de certains établissements scolaires défoncées, quelques boutiques éventrées. Les élèves candidats au Baccalauréat ont manifesté leur colère dans plusieurs villes du Congo-Brazzaville vendredi, après l'annonce du gouvernement d'annuler leur examen pour « fraudes massives » et « irrégularités graves ». Le gouvernement a tout de même promis de réorganiser l'examen dans les plus brefs délais.
Après les manifestations d’hier, vendredi, la cour du ministère de l’Enseignement était jonchée de pierres. Dans le parking, un 4x4 a perdu toutes ses vitres. A Bacongo, un supermarché a été en partie mis à sac. Des scènes de vandalisme ont été observées dans une bonne partie de la ville, tout comme à Pointe-Noire et Dolisie, deux quartiers de la capitale Brazzaville.
Pour les jeunes élèves, l’annulation du Bac signifie tout simplement neuf mois d’efforts gâchés. « Neuf mois n’est pas neuf jours. Il y a des élèves qui ont travaillé convenablement et ils payent des pots cassés pour rien, donc c’est vraiment déplorable », s'indigne l'un d'entre eux. Quelques rares candidats ont compris la décision gouvernementale. « Il y a eu trop de fuites, voilà pourquoi ils ont décidé d’annuler », justifie un élève.
Le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire Hellot Matson Mampouya a tout de même affirmé que l’année n’était pas perdue. « Cela ne signifie en rien que c’est une année blanche, cela veut tout simplement dire que nous allons publier très rapidement un nouveau calendrier pour la session de remplacement », indique-t-il. Officiellement, plus de 66 000 élèves étaient candidats au Bac.
rfi.fr
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