A Luanda, l'assemblée du processus de Kimberley,
l'organisation qui régule le commerce du diamant, a décidé vendredi 26
une levée partielle de l'embargo qui pèse sur la Centrafrique depuis
deux ans. Les diamants extraits dans la « zone verte », c'est-à-dire
dans l'ouest du pays, pourront être exportés et l'Etat centrafricain
pourra en retirer des recettes fiscales.
Pour les autorités de transition,
qui bataillaient depuis des mois pour obtenir ce résultat, c'est une
bouffée d'oxygène. Combien l'Etat peut-il escompter ? Les autorités ne
veulent pas s'avancer. Tout dépend de la production, et elles entendent
bien encourager les artisans et les ouvriers miniers à reprendre le
travail.Pour Joseph Agbo, le ministre centrafricain des Mines, cette décision n'est qu'une première étape. « Même si la levée partielle est un pas dans la bonne direction, l'objectif reste et demeure la levée de la sanction sur toute l'étendue du territoire pour qu'effectivement, le diamant puisse retrouver sa place en tant que produit d'exportation », explique-t-il.
Malgré l'embargo, des diamants centrafricains sortaient du territoire pendant la crise. La levée partielle devrait faire baisser le trafic. « Annihiler le trafic ? Non, je ne suis pas si naïf. Mais c'est vrai que la sanction avait, en quelque sorte, emplifié cette chose-là. Dorénavant, tous ceux qui vont continuer à s'aventurer à exporter dans des conditions frauduleuses, on leur fera une chasse vraiment sans merci », promet M. Agbo.
Avant la crise, le secteur du diamant faisait vivre directement ou indirectement un quart de la population centrafricaine. La production tournait autour de 900 000 à 1 million de carats par an, un objectif a retrouver pour les autorités de transition.
.rfi.fr
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