L'Organisation internationale pour les migrations
(OIM) estime à près de 280 000 le nombre de migrants qui sont entrés
illégalement en Europe via la Méditerranée, depuis le début de l'année
2015. Ces personnes sont pour la plupart originaires d'Afrique de
l'Ouest (du Mali, de la Côte d'Ivoire, de Guinée, etc) et d'Afrique de
l'Est (en particulier l'Erythrée et la Somalie).
La principale raison du départ
des migrants reste la crise économique. Bon nombre d'entre eux fuient la
précarité économique et « la détérioration des sols, qui rendent l'agriculture plus complexe », explique un chercheur. Par ailleurs, les personnes fuient les zones de conflits.
Au milieu des années 2 000, énormément de migrants convergeaient vers les zones côtières, notamment au large du Sénégal et de la Gambie, pour embarquer dans des pirogues, qui avaient ensuite pour destination les côtes italiennes et espagnoles. Mais la mise en place de la surveillance des côtes a quelque peu découragé les passeurs.
Pour échapper aux contrôles maritimes, de plus en plus de migrants empruntent les routes. Il y a notamment l'axe Dakar-Nouakchott-Nouhadibou-Oujda. D'autres, à pied ou à bord de véhicules, transitent par le Niger, pour s'engager dans une traversée du Sahara souvent difficile. Leur objectif : la Tunisie ou la Libye, d'où ils embarquent dans des bateaux pour traverser la Méditerranée.
Des organisations locales de la société civile prônent, pour leur part, une conférence euro-africaine afin de faire un état des lieux de l'émigration clandestine. Ce type de rencontre, permettrait selon un expert, de mener à une réflexion commune sur des solutions à ce problème.
Al Mustapha Al Hacen travaille dans une association locale, à Arlit, au nord du Niger, où bon nombre de migrants transitent. Il tente de les sensibiliser sur les dangers de l'émigration clandestine et les illusions d'une vie meilleure en Europe.
« Il y a des passeurs qui ont des pick-ups. Ils les entassent, une bonne trentaine, parfois 35, et les transportent du Niger à Tamanrasset, à l’entrée de l’Algérie ou vers la Namibie. Ils paient énormément d’argent avant d’arriver là-bas. Les passeurs leur prennent quelque chose, les gens qui les logent, il y a des ghettos… Ils se cachent ici avant de partir, parce qu’il faut pas qu’on les voit. Des fois ils vont à 50 km et ils tombent en panne. Il faut les ramener en ville. Ils ont perdu de l’argent. Il doivent trouver le moyen de retourner ou de continuer, pour ceux qui ont les moyens. On vient pour leur dire que, très sincèrement, il ne faut pas se faire d’illusions sur l’Europe. Même là-bas vous allez dormir dans la rue, vous allez manger dans des poubelles. Ça n’est pas tout de suite garanti. Même pour des gens qui ont des papiers, alors pour les gens qui n’ont pas de papiers, c’est encore pire. »
Au milieu des années 2 000, énormément de migrants convergeaient vers les zones côtières, notamment au large du Sénégal et de la Gambie, pour embarquer dans des pirogues, qui avaient ensuite pour destination les côtes italiennes et espagnoles. Mais la mise en place de la surveillance des côtes a quelque peu découragé les passeurs.
Pour échapper aux contrôles maritimes, de plus en plus de migrants empruntent les routes. Il y a notamment l'axe Dakar-Nouakchott-Nouhadibou-Oujda. D'autres, à pied ou à bord de véhicules, transitent par le Niger, pour s'engager dans une traversée du Sahara souvent difficile. Leur objectif : la Tunisie ou la Libye, d'où ils embarquent dans des bateaux pour traverser la Méditerranée.
Des organisations locales de la société civile prônent, pour leur part, une conférence euro-africaine afin de faire un état des lieux de l'émigration clandestine. Ce type de rencontre, permettrait selon un expert, de mener à une réflexion commune sur des solutions à ce problème.
Al Mustapha Al Hacen travaille dans une association locale, à Arlit, au nord du Niger, où bon nombre de migrants transitent. Il tente de les sensibiliser sur les dangers de l'émigration clandestine et les illusions d'une vie meilleure en Europe.
« Il y a des passeurs qui ont des pick-ups. Ils les entassent, une bonne trentaine, parfois 35, et les transportent du Niger à Tamanrasset, à l’entrée de l’Algérie ou vers la Namibie. Ils paient énormément d’argent avant d’arriver là-bas. Les passeurs leur prennent quelque chose, les gens qui les logent, il y a des ghettos… Ils se cachent ici avant de partir, parce qu’il faut pas qu’on les voit. Des fois ils vont à 50 km et ils tombent en panne. Il faut les ramener en ville. Ils ont perdu de l’argent. Il doivent trouver le moyen de retourner ou de continuer, pour ceux qui ont les moyens. On vient pour leur dire que, très sincèrement, il ne faut pas se faire d’illusions sur l’Europe. Même là-bas vous allez dormir dans la rue, vous allez manger dans des poubelles. Ça n’est pas tout de suite garanti. Même pour des gens qui ont des papiers, alors pour les gens qui n’ont pas de papiers, c’est encore pire. »
rfi.fr
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