La capitale tchadienne N'Djamena était quadrillée par la police et
l'armée mardi matin au lendemain d'un double attentat suicide, attribué
par les autorités aux islamistes de Boko Haram, qui a fait 24 morts et
une centaine de blessés, ont constaté des correspondants de l'AFP.
Un
des blessés des attaques contre le commissariat central et l'école de
police est décédé lundi en fin de journée portant le bilan à 24 morts,
a-t-on appris de source hospitalière. Selon le gouvernement tchadien,
quatre "terroristes" ont également été tués.
Mardi matin,
policiers et soldats étaient déployés en masse dans la ville, fouillant
systématiquement les véhicules et leurs occupants. Des check-points
interdisaient également la zone du commissariat central et la voie
passant devant le palais présidentiel.
Dans le cadre de ces
contrôles de sécurité, le gouvernement avait annoncé dès lundi que "la
circulation des véhicules à vitres fumées est formellement interdite".
le
gouvernement a également appelé la population "à garder tout son calme
et sa sérénité légendaire car la situation est entièrement sous
contrôle. Ces attaques, qui visent à créer une psychose au sein de la
population, ne sauraient émousser la détermination et l'engagement du
Tchad à combattre le terrorisme".
Les autorités ont rapidement
accusé les islamistes nigérians de Boko Haram d'être les auteurs de ce
double attentat. Lundi soir, le président français François Hollande a
lui aussi mis directement en cause Boko Haram.
"Il n'y a pas de
doute que Boko Haram est responsable et devra rendre compte de cette
nouvelle horreur humaine", a déclaré M. Hollande, dénonçant un attentat
"barbare", depuis Alger où il se trouvait en visite officielle.
Le
Tchad est un allié de poids pour Paris dans la lutte contre les groupes
jihadistes en Afrique sahélienne et l'armée française a établi à
N'Djamena l'état-major de son opération Barkhane de lutte contre ces
groupes.
L'armée tchadienne participe aussi en première ligne depuis février à
une opération militaire régionale visant à chasser le groupe de pans
entiers de territoires qu'il avait capturés dans le nord-est du Nigeria.
corsematin.com
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