A mon retour au Nigeria, je vais essayer
de me rendre au Cameroun, a-t-il affirmé à l’AFP en marge du sommet de
l’Union Africaine (UA) à Johannesbourg.
M. Buhari a rencontré ses homologues
tchadien, nigérien et béninois le 11 juin lors d’un sommet à Abuja, mais
en l’absence du président camerounais Paul Biya, repésenté par son
ministre de la Défense.
M. Buhari s’est rendu au Niger et au
Tchad après son investiture et avait indiqué que s’il n’avait pas dû se
rendre en Allemagne pour assister au sommet du G7, il aurait poursuivi
sa tournée régionale par le Cameroun.
Le plus important, c’est le
renseignement. C’est ce que nous attendons du G7 (…) nous voulons une
aide logistique, a-t-il expliqué à l’AFP.
Boko Haram a déclaré s’être allié à
l’organisation Etat Islamique (EI), donc il s’agit désormais de
terrorisme à l’échelle internationale. Ils sont au Mali, ils sont au
Nigeria, ils sont en Syrie, ils sont en Irak, ils sont au Yémen… Il
s’agit maintenant d’un problème international a-t-il souligné.
Le Nigeria et le Cameroun entretiennent
de longue date des relations difficiles, notamment après une dispute
territoriale autour de la péninsule de Bakassi, riche en pétrole. Le ton
est monté plusieurs fois entre Abuja et Yaoundé autour de la
problématique Boko Haram, alors que le groupe islamiste a multiplié les
attaques dans l’extrême-nord du Cameroun, voisin du nord-est du Nigeria,
épicentre de l’insurrection islamiste.
Si ces derniers mois le Niger et le Tchad
ont plusieurs fois envoyé des soldats sur le territoire nigérian, ce
n’est pas le cas du Cameroun, qui s’est contenté de combattre Boko Haram
sur son propre territoire.
Lors du sommet d’Abuja, il a été convenu
du déploiement d’une force régionale de 8.700 hommes, réunissant
Nigeria, Niger, Tchad, Cameroun et Bénin. Les éléments cette nouvelle
Force multinationale coinjointe (MNJTF) ne seront pas restreints en
termes de déplacements.
La MNJTF, qui doit être déployée à partir
du 30 juillet, sera dirigée par un Nigérian, avec un adjoint
camerounais pour une mission initiale de 12 mois.
Interrogé sur le fait qu’il n’a pas
encore constitué de gouvernement plus de deux semaines après son
élection, M. Buhari a rétorqué à l’AFP: Je ne sais pas pourquoi tout le
monde a hâte d’avoir des ministres, mais oui, au final, nous allons en
avoir.
Selon M. Buhari, des enquêtes sont en
cours dans plusieurs ministères – notamment ceux des Finances et du
Pétrole – afin d’évaluer au mieux la situation laissée par l’ancien
gouvernement.
Je ne suis pas pressé d’avoir des
ministres, a-t-il ajouté. J’aurai des ministres, mais pas avant d’avoir
vu ces rapports, pour ne pas avoir à nommer des ministres que j’aurai à
licencier la semaine suivante.
http://allainjules.com
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