Côte d'Ivoire/présidentielle : les polémiques judiciaires font place à la mobilisation pour le second tour (SYNTHESE)

(Xinhuanet 10/11/2010)

ABIDJAN -- Après les polémiques judiciaires sur le recomptage des voix, l'heure est désormais à la mobilisation dans chaque camp pour le second tour de l'élection présidentielle.
Le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) du candidat Henri Konan Bédié, arrivé en troisième position avec 25% des voix, avait accusé le camp présidentiel de fraude et demandé le recomptage des voix, soutenu en cela par les partis membres du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition de l' opposition).
Les polémiques judiciaires qui avaient commencé à enfler ont toutefois été de courte durée d'autant qu'au final, le Conseil constitutionnel a débouté les plaignants en validant les résultats du premier tour du scrutin qualifiant le Président sortant Laurent Gbagbo et l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara pour le second tour.
Avec la fixation du second tour pour le dimanche 28 novembre, les états-majors des deux candidats en lice sonnent la mobilisation pour la victoire finale.
"Laurent Gbagbo incarne le redressement national. Il peut promouvoir la cohésion nationale. Il est le candidat de la Côte d' Ivoire et nous devons transcender nos différences pour penser à l' intérêt de notre pays, en le votant massivement", a énoncé en substance le porte-parole de M Gbagbo, Pascal Affi Nguessan.
"La conférence des présidents du RHDP appelle tous les militants à se rassembler autour de la candidature d'Alassane Ouattara. Le RHDP mettra en place une équipe de campagne commune afin de porter Ouattara à la victoire et obtenir le changement souhaité", a indiqué pour sa part le leader du PDCI Henri Konan Bédié.
Au-delà de son parti le Rassemblement des républicains (RDR), Alassane Ouattara devrait bénéficier pour le second tour du soutien du RHDP, en vertu du pacte signé en 2005 entre les leaders de cette coalition.
Laurent Gbagbo quant à lui bénéficie depuis le premier tour de l'adhésion de la majorité présidentielle (LMP) constituée du Front populaire ivoirien (FPI, parti au pouvoir) et des mouvements politiques proches du camp présidentiel.
Dans un camp comme dans l'autre, des rencontres ont été prévues tout au long de la semaine avec les militants et sympathisants pour battre le rappel des troupes et surtout ratisser large.
Par ailleurs, chacun affûte ses stratégies pour conquérir les autres électeurs dont les candidats sont hors course, afin de gagner de "précieuses" voix pouvant faire la différence lors du décompte final.
Le processus électoral devant amener la Côte d'Ivoire à sortir de la crise militaro politique qui la mine depuis huit ans est en marche avec comme point d'orgue l'organisation de l'élection présidentielle.
Après un premier tour qui s'est déroulé dans le calme et l' apaisement à la satisfaction des observateurs, les Ivoiriens s' apprêtent pour le second tour du scrutin devant déterminer la personnalité qui conduira les destinées du pays durant les cinq prochaines années.

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