(TV5 03/05/2010)
Le gouvernement congolais souhaite l'ouverture en République démocratique du Congo (RDC) de "couloirs humanitaires" pour favoriser le retour de 120.000 réfugiés de ce pays installé dans l'extrême nord du Congo, a dit un ministre dimanche.
Photo du 27 février 2010 montrant un camp de réfugiés en construction à Betou, à 1.000 km au nord de Brazzaville
Le gouvernement congolais souhaite l'ouverture en République démocratique du Congo (RDC) de "couloirs humanitaires" pour favoriser le retour de 120.000 réfugiés de ce pays installé dans l'extrême nord du Congo, a dit un ministre dimanche.
"Nous pensons qu'il faut créer des couloirs humanitaires, des zones de sécurité en RDC pour que ces réfugiés entrent en toute confiance et en toute sécurité chez eux", a déclaré le ministre de la Communication, Bienvenu Okiemy.
Ce qui "entrave (le) retour des refugiés, c'est le manque de confiance. Lorsqu'il y a eu conflit, ils se sont déplacés parce qu'il y a défaut de confiance", a ajouté M. Okiemy.
Leur retour nécessite "un accord préalable entre le Congo et la RDC et l'appui de la communauté internationale", a-t-il affirmé.
Depuis fin octobre au moins 115.000 ressortissants de RDC - selon des humanitaires - ont fui des affrontements interethniques dans la province de l'Equateur (nord-ouest de la RDC) pour la Likouala (extrême nord du Congo). Les deux régions ont pour frontière naturelle le fleuve Oubangui.
Des combats ayant secoué récemment la ville de Mbandaka, capitale de l'Equateur, ont conduit à l'arrivée d'au moins 3.000 nouveaux réfugiés dans la Likouala, selon les autorités congolaises, estimant leur nombre global à 120.000.
La Likouala connaît des problèmes de sécurité parce que certains réfugiés détiendraient des armes, selon l’armée et le gouvernement congolais.
"Nous pensons qu'il faut trouver une solution humanitaire à ce problème", a dit Bienvenu Okiemy.
"Jusque-là, c'est le Congo qui subit le coût financier et économique de ces réfugiés. Il appartient désormais à la communauté internationale de partager ce fardeau financier", a-t-il conclu.
Outre les problèmes d'ordre sécuritaire, les interventions humanitaires sont confrontées à la baisse des eaux du fleuve Oubangui, qui limite les mouvements de grandes embarcations alors que 90% des sites réfugiés ne sont accessibles que par voie fluviale, selon les humanitaires.
© 2010 AFP
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