(Le Pays 26/05/2010)
L’exercice militaire multinational, Flintlock 2010, s’est achevé en apothéose le 22 mai 2010 à Kamboinsé, où était basé le centre de coordination multinational (MCC). Un saut para et un défilé des troupes à pied ont été les attractions fortes de la cérémonie avec en prime la présence du général William E. Ward, commandant d’Africom, commandement militaire américain pour l’Afrique.
22 mai 2010 ; sur le champ de tir du camp militaire de Kamboinsé, officiels et participants venus des armées des pays membres du Partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme (TSCTP) sont réunis pour assister à l’acte un des activités clôturant l’exercice Flintlock 2010, le saut des parachutistes.
A 8 heures, 17 personnes embarquent dans le MI de l’armée burkinabè. Quarante-cinq mn plus tard, il lâche dans le ciel un groupe de sept personnes équipées de parachutes guidables. A tour de rôle, elles atterrissent sur l’espace dégagé à cet effet. Personne n’atterrira sur le point de repère certes, mais les spécialistes ont pu noter la maîtrise des parachutistes lors de la réception au sol. Après le saut, place à la cérémonie protocolaire. Deux cent cinquante-huit officiers et sous-officiers forment la troupe qui va exécuter le défilé militaire sous le regard du ministre de la Défense, Yéro Boly, qui avait comme hôtes ses homologues du Niger et du Tchad et le général Ward, commandant d’Africom. Ce dernier a fait une allocution remarquée avant le défilé militaire. Le colonel Crytzer, co-directeur de Flintlock 2010, qui devait présenter le parcours du général a été interrompu par ce dernier qui ne voulait pas qu’on s’étale sur ses hauts faits militaires. Il a salué le Burkina Faso pour son engagement et surtout pour le succès de l’exercice. Pour le général Ward, le besoin de travailler ensemble est ressenti dans tous les pays. Si la manœuvre est finie, a-t-il déclaré, le travail doit se poursuivre.
Le colonel Crytzer a été également reconnaissant à l’égard de l’armée du Burkina. L’exercice a été une réussite. Il a reconnu le professionnalisme des Burkinabè et la qualité du soutien logistique. Mais avant lui, comme réponse à ses interlocuteurs, le ministre de la Défense, Yéro Boly, a déclaré que le Burkina a abrité l’exercice 2010 de Flintlock et cela reflète l’engagement du pays à créer un espace sécurisé car "aucun projet de société ne peut être mené à son terme là où des forces négatives peuvent le compromettre à chaque instant ».
Le ministre de la Défense a insisté sur une réponse collective pour faire face à l’insécurité dans la bande sahélo-saharienne. Il a dit espérer que le dialogue multinational, engagé à Ouagadougou, se poursuivra à d’autres niveaux. Tel fut le vœu également du chargé d’affaires américain de l’ambassade des USA au Burkina qui a illustré son propos par une fable du Larlé Naaba dont la morale est la collaboration, la solidarité pour faire face au danger. La fin de la cérémonie a été marquée par un défilé militaire fort applaudi par les spectateurs.
Blaise Compaoré arpente le camp Bangré
Vingt-quatre heures avant la clôture de Flintlock 2010, le président du Faso, Blaise Compaoré, accompagné d’une forte délégation où figuraient le Premier ministre Tertius Zongo et le ministre de la Défense Yéro Boly, a rendu visite à la base de la manoeuvre militaire. En compagnie du commandant d’Africom, le général William E. Ward, le chef de l’Etat a d’abord, ce vendredi 21 mai 2010, assisté à un debriefing du général Gilbert Diendéré sur la manoeuvre. On peut retenir que nombreux sont les pays participants. Cela va des pays africains tels le Mali, le Nigeria, la Tunisie, la Mauritanie, le Tchad, le Sénégal, le Burkina Faso, aux pays européens que sont l’Allemagne, la France, l’Espagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Ces pays étaient représentés, soit par des ministres de la Défense, des chefs d’état-major, soit par une délégation de haut niveau. Des pays comme le Canada, le Ghana, le Niger et le Togo n’ont pas pu participer à la manoeuvre mais étaient représentés lors de la visite du président du Faso.
Après un tour des installations de la manoeuvre, Blaise Compaoré s’est prêté aux questions des journalistes. Il en ressort essentiellement que cette manoeuvre a atteint un objectif, celui de faire coopérer et collaborer des officiers de plusieurs armées différentes. Ce qui ne fera que contribuer à atteindre un autre objectif, celui de l’efficacité dans la lutte contre le terrorisme.
Abdoulaye TAO
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