(Afriscoop 31/05/2010)
(AfriSCOOP Abidjan) — Lundi et mardi 31 mai et 1er juin se tient à Nice (France), le sommet France-Afrique sous l’égide du président français Nicolas Sarkozy. Une rencontre qui part déjà sur une fausse note avec l’absence annoncée du Libyen Mouammar Kadhafi, du Zimbabwéen Robert Mugabe et surtout de l’Ivoirien Laurent Koudou Gbagbo.
M. Gbagbo ne sera donc pas ce lundi sur la côte méditerranéenne pour l’ouverture des travaux du sommet France-Afrique. Il sera représenté par aurent Dona Fologo, président du Conseil économique et social. Une décision que le chef de l’Etat ivoirien explique par la situation politique actuelle de son pays (ancienne colonie française) divisé en deux depuis 2002.
En effet, pour le locataire du Palais d’Abidjan, il est urgent de régler « d’abord un différend fondamental » avec la France. Et, c’est à cette seule condition, dit-il sur les ondes de RFI, qu’il fera le « déplacement » de Nice.
« Il n’y a pas de raison que j’aille en France tant qu’on n’a pas discuté du différend qui nous oppose à la France », affirme-t-il.
Selon Laurent Gbagbo, ce différend concerne le coup d’Etat manqué de septembre 2002 contre sa personne, deux ans à peine après son accession à la magistrature suprême. La France à cette époque dirigée par le président Jacques Chirac et le Premier ministre Dominque de villepin avait été fortement indexée par Abidjan.
« Je ne comprends pas que des dirigeants d’un autre Etat s’arroge le droit de faire partir le dirigeant d’un autre Etat souverain de là où son peuple l’a mis », s’indigne M. Gbagbo.
Le coup d’Etat manqué de 2002 a plongé la Côte d’ivoire dans une crise politico-militaire. Malgré la fin de son mandat depuis 2005, Laurent Gbagbo reste toujours en fonction. Le sud loyaliste brandit le désarmement du nord rebelle avant l’organisation de toute élection dans ce pays. D’où l’exaspération de l’opposition divisée entre la lutte pour le pouvoir et le maintien de la paix.
Tout en clamant ne pas être « rancunier », M. Gbagbo martèle que ce n’est pas « une bonne solution d’aller au sommet de Nice pour discuter d’un différend. Nous discutons d’abord et je ferai le déplacement » ensuite.
lundi 31 mai 2010 par Seraphin KOUASSI, © AfriSCOOP
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