lundi 31 mai 2010

Song : "Le Cameroun, c’est la Dream Team"

Entretien avec Rigobert Song, le défenseur du Cameroun
A bientôt 34 ans, Rigobert Song va participer à sa quatrième Coupe du monde. L’ancien défenseur de Metz, Liverpool ou Lens est revenu sur son expérience avec les Lions. Du Mondial 1994 à l’édition 2010, le Cameroun a bien changé. Retour sur dix-sept ans de Lions Indomptables.
Afrik.com : Rigobert, comment abordez-vous votre quatrième Coupe du monde ?
Rigobert Song : C’est effectivement la quatrième. Mais c’est aussi la dernière. Je la vis autrement, évidemment, que ma première fois. Mais la motivation et l’envie sont là. Je ne vis pas avec le passé mais c’est vrai que j’ai du mal à me rendre compte que c’est déjà la quatrième. Je n’arrive pas y croire. J’ai toujours autant d’envie et de détermination. Je viens pour apporter mon vécu à la jeunesse et surtout leur montrer ce que c’est que l’esprit Lion !
On imagine que participer à la première Coupe du monde en Afrique du Sud, ce doit être particulier pour vous.
C’est un beau symbole de finir comme j’ai commencé. Parce que ma première compétition avec le Cameroun, ce n’est pas la Coupe d’Afrique. C’est la Coupe du monde. C’était en 1994 aux Etats-Unis. Je me suis retrouvé en chambre avec Roger Milla, qui avait à l’époque quarante deux ans. Entre chaque séance, nous devions nous occuper de notre linge. Franchement, je ne le voyais pas faire sa lessive. Donc je lui cirais les pompes, lavait son linge, et mettais tout à disposition pour la séance suivante. Cette fois, je rentre à la maison, sur le continent africain. Je voudrais finir sur de bons résultats, ce serait encore mieux. Vivre l’expérience de 90, ce serait génial. Eux, c’étaient des héros. Le groupe actuel a d’énormes qualités, on a un coup à jouer.
Comment avez-vous vécu la perte du brassard ?
Franchement, ce n’est pas si dur de perdre le brassard. Dix-sept ans de carrière, ce n’est pas dix-sept jours ou dix-sept mois. J’ai porté le brassard de capitaine pendant dix ans, c’est beaucoup. L’avoir perdu ne me perturbe pas. D’ailleurs, personne n’a rien dit. Moi, je me suis simplement remis au travail. Le temps passe, il fallait passer le relai. Je l’ai bien pris. C’est une décision de Paul Le Guen. Samuel Eto’o a assumé ses responsabilités. C’est notre devoir à nous les aînés de l’accompagner.
Vous étiez déjà de la CAN 1996 qui s’était déroulée en Afrique du Sud. Quels souvenirs en gardez-vous ?
Franchement, c’est un super souvenir. Lors du match d’ouverture, face à l’Afrique du Sud, il y avait une super ambiance. Bon, au niveau des résultats, ce n’était pas ça. On est rentré aussi vite qu’on est venu. Cette fois, j’espère rentrer le plus tard possible ! (rires)
On parle souvent des problèmes qui entourent l’équipe nationale du Cameroun...
(il coupe) C’est vrai, avant il y avait ces sempiternels problèmes de primes. Mais tout ça, c’est fini ! Maintenant, nous nous déplaçons en avions privés, nous dormons dans des hôtels cinq étoiles... Le Cameroun, c’est la Dream Team ! Tout est mis en place pour que tout aille pour le mieux. C’est d’autant plus vrai avec l’arrivée de Paul Le Guen qui a mis de l’ordre. On ne parle plus des primes. Tout se passe bien. C’est à nous, joueurs, d’assurer maintenant.

par Nicholas Mc Anally par afrik.com

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