mercredi 3 mars 2010

Immigration : bientôt, 400 maliens chassés du Gabon

(Maliweb 03/03/2010)
Sarkozy le « négro-phobe » a-t-il eu une influence sur Ali Bongo, le président du Gabon et non moins héritier de feu Oumar Bongo ?
Une certitude : quelques mois après son élection controversée, au Gabon, le fils d’Ondimba Oumar Bongo a décidé de casser du nègre, en expulsant de son pays, les étrangers, dit-on, en situation irrégulière. Mais d’ores et déjà, il y a environ 400 maliens qui agonisent dans les geôles gabonaises. Torturés à longueur de journée, puis soumis à la diète noire, certains sont malades. Très malades. D’autres, transformés en loques humaines, sombrent dans l’agonie. Du moins, si l’on en croit des sources qui nous ont joint au bigophone.
Prêts ou pas, certains pays africains doivent s’apprêter à recevoir leurs ressortissants vivant au Gabon, dont une grande majorité de Maliens. La décision de leur expulsion, indiquent nos sources, a été prise à l’issue d’une réunion du gouvernement gabonais. Réunion sanctionnée par un communiqué final, publié il y a quelques semaines, selon lequel « tous les clandestins, sans exception, seront expulsés du territoire Gabonais ».
Outre, leur « situation irrégulière », fustigent nos interlocuteurs, les étrangers sont considérés, au Gabon, comme des trafiquants de fausses pièces d’identité, sources d’insécurité pour les populations Gabonaises. D’où la chasse aux étrangers, organisée depuis quelques jours, par les Forces de sécurité.
Surpris dans leur sommeil, raflés,sur leur lieu de travail ou dans les rues de Libreville, ils sont menottés, brutalisés et maintenus à la diète noire dans les geôles gabonaises. Avant d’être dépouillés de leurs biens, acquis des années
durant, à la sueur de leur front, déplorent nos interlocuteurs.
Que Sarkozy, le Franco-Hongrois ou Kadhafi, le Guide de la révolution Libyenne puisse avoir la phobie du Nègre est compréhensible. Mais pas Ali Bongo, le fils du chantre de la stabilité africaine, feu Oumar Bongo. Encore moins, pour les maliens qui considèrent le président Gabonais comme un des leurs. Compte tenu des relations que son défunt père entretenait avec l’Etat malien.
Après s’être comporté au lendemain de son élection comme le porte drapeau de la paix et le défenseur d’une Afrique balkanisée et exploitée par l’Occident, le nouveau président du Gabon semble, désormais, amorcer un virage à 180°C. Ses idées, aussi.
Mauvais présage !

Jean pierre James
Le Quotidien de Bko
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