mardi 9 novembre 2010

Gabon -Vers un blocage du secteur de l’énergie et de l’eau

(Afriscoop 09/11/2010)

(AfriSCOOP Libreville ) — Le syndicat des personnels du secteur eau et électricité du Gabon (SYPEG) de la société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) filiale du groupe Véolia, est rentré en grève illimitée ce lundi après 10 jours de préavis de grève. Les grévistes menacent de ne plus assurer « la maintenance du matériel » dont la vétusté n’est plus à démontrer au regard de la pléthore de délestages enregistrés par jour, a constaté Afriscoop.
Le débrayage des agents de la SEEG, société en situation de monopole sur l’étendue du territoire national, fait suite, selon eux, à la non prise en compte de leurs revendications par la direction générale, qui s’est étonnée ce lundi de voir les agents placarder à l’entrée de l’entreprise, des banderoles avec inscriptions de quelques unes de leurs requêtes.
Les 1611 agents de cette société dénoncent entre autres, les mauvaises conditions de travail, la mauvaise politique de gestion de l’entreprise engagée dans des projets et contrats hasardeux et non justifiés, l’emploi des expatriés sans nécessité et sans transfert de compétence, la mauvaise politique de gestion entraînant un climat social infect au sein de l’entreprise, la pléthore des effectifs au niveau de la direction générale, le clientélisme, l’ethnicisme, l’affairisme favorisant des groupes d’intérêts au sein de la société.
A cette liste, s’ajoute la prestation exécrable des sous-traitants de cette société, selon Mvone Nguema Jérôme, vice président de la section Estuaire dudit syndicat. « Il est inadmissible de concevoir que, pour l’installation d’un compteur à un client, ce dernier paye 10.000 francs cfa, tandis que, pour le même service que l’on sous-traite, la SEEG va payer 40.000 francs au sous-traitant alors que nous avons en plus les compétences nécessaires pour le faire nous-mêmes », déplore M. Mvone Nguema au micro d’Afriscoop.
De même, Mendame Corneille, conseiller et représentant du président de cette structure syndicale en négociations avec la tutelle, depuis les premières heures, ce lundi à Libreville, a laissé entendre que « nous sommes en attente de la précision de l’organisation du service minimum -production et caisse- conformément au texte. Mais ce qui est de la maintenance et du suivi du réseau, si les agents réalisant le service minimum seront capables de le faire temps mieux, ce qui n’est pas évident ».
A l’heure où nous mettons en ligne, les négociations se poursuivent avec les services de Nkoghé Bekale Julien, ministre de l’Energie et des Hydrocarbures.
par Anselme Lenoir, à Libreville

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