(Xinhuanet 05/05/2010)
La phase pratique de l'opération Flintlock 2010 a débuté, lundi à Ouagadougou, sa phase pratique au Burkina, un exercice militaire en vue de lutter contre le terrorisme et la criminalité dans l'espace saharien.
Les Etats du Sahel et du Maghreb sont confrontés au terrorisme. L'actualité révèle au quotidien des prises d'otages et autres formes de manifestation du terrorisme.
Face à ces fléaux, les Etats-Unis d'Amérique ont initié en 2004, le partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme qui prend appui non seulement sur le sentiment d'injustice, humiliation, d'incompréhension, mais aussi et surtout sur l'ignorance des populations.
La tenue de l'opération Flintlock 2010 est un évènement qui permettra au Burkina de manifester son engagement à contribuer aux côtés des autres pays à la lutte contre le terrorisme et à la criminalité dans la zone sahélo-saharienne.
« Le terrorisme représente aujourd'hui l'un des fléaux les plus redoutables en matière de sécurité », a souligné le président du comité d'organisation de cet exercice militaire, le colonel major Gilbert Diendéré.
Présidant la cérémonie d'ouverture, le ministre de la Défense, Yéro Boly a indiqué que la menace du terrorisme appelle à une réponse globale. « Il est essentiel de la combattre de front par tous les moyens militaires, policiers, judiciaires et financiers », a-t-il laissé entendre.
Insistant sur l'intérêt du Burkina d'abriter le siège de cet exercice, M. Boly a dit que c'est une chance pour les militaires burkinabé parce que les compétences nationales sont plus impliquées dans cet exercice.
« C'est une occasion pour nos forces armées d'avoir à proximité d'elles, un centre d'une si grande importance de s'y exercer et de tirer le maximum d'enseignements », a fait remarquer le ministre burkinabé de la Défense.
Selon M. Boly, c'est également une grande chance pour les forces armées burkinabé de pouvoir partager son expérience avec les armées des autres pays membres du partenariat.
Pour l'édition 2010 de Flintlock, la partie opérationnelle consistera à la formation de petites unités multinationales et à des activités engageant les forces des opérations spéciales des Etats-Unis et les militaires des nations partenaires.
Les actions civilo-militaires s'inscrivent également en bonne place dans le programme de cet exercice militaire.
Cet exercice militaire regroupe six armées d'Afrique de l'Ouest et du Centre, ainsi que de l'Europe sous la supervision des Etats-Unis et se déroulera du 3 au 23 mai prochain, en vue de renforcer la sécurité et la stabilité dans la zone transsaharienne.
Cette opération qui regroupe des armées des pays tels le Burkina, le Mali, la Mauritanie, le Sénégal, le Nigeria et le Tchad compte au total, environ 1.200 militaires dont 600 Américains, 400 Africains et 150 Européens.
Le Centre de coordination multinational est installé dans la capitale burkinabé pour servir de "point focal" pour la dissémination des informations, ainsi que la planification des opérations synchronisées.
Les représentants des pays participants y suivront une formation académique qui débouchera sur un exercice pratique de poste de commandement. L'exercice sera placé sous le commandement américain de l'Afrique (US Africa command) et du Commandement des opérations spéciales de l'Afrique.
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