Par RFI
Avec cinquante meurtres recensés en moyenne chaque jour, le taux de criminalité de l’Afrique du Sud figure parmi les plus élevés au monde. L’Afrique du Sud est aussi en proie à un grave problème de surpopulation carcérale avec 165 000 détenus. Les policiers en sont en partie responsables. D’une part, car bien sûr ce sont eux qui procèdent aux arrestations, mais aussi car de l’aveu du chef de la police, 1 000 policiers sont derrière les barreaux dans le pays.
Avec notre correspondant à Johannesburg, Nicolas Champeaux
Deux journaux sud-africains reportaient en début de semaine que 10 000 policiers étaient derrière les barreaux dans le pays, citant le commissaire national de la police Bheki Cele. « Les journalistes ont mal compris le bon chiffre, c’est 1 000 », a rectifié son porte parole.
Tout de même, cela veut dire que 0,1% des officiers de police sont en prison. Sur 33 millions de Sud-Africains âgés de 15 ans et plus, 165 000 sont sous les verrous, soit 0,1% de cette classe d’âge. Les policiers violent donc autant la loi que les citoyens ordinaires. La police ne montre pas l’exemple et c’est peut-être là l’une des raisons expliquant les taux élevés de criminalité en Afrique du Sud.
Dans tous les cas il ne s’agit pas d’un problème d’effectifs. Le pays compte aujourd’hui 180 000 policiers, 200 000 à l’horizon 2012, soit environ un policier pour 250 habitants. Peu de pays dans le monde comptent un ratio aussi élevé
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