«Nous sommes une nouvelle force citoyenne qui a fini d’émerger en Afrique. Les longues détentions, les harcèlements et la répression ne nous feront pas reculer. Nous sommes Filimbi. Nous sommes Lucha. Nous sommes Balai Citoyen. Nous sommes Y en a marre. Nous sommes ceux qui ont remplacé les armes par leurs voix, leurs balais et leurs sifflets pour la démocratie. Nous sommes ceux qui placent la bonne gouvernance, la responsabilité de l’Etat et le respect des libertés fondamentales au cœur de leurs revendications. En Rdc et partout en Afrique, nous sommes fiers de contribuer à l’éveil civique de jeunes africains», écrivent les membres des mouvements citoyens précités dans un communiqué conjoint parvenu à la Rédaction de Seneweb.
«Le 15 mars dernier, réunis dans le centre Eloko Makasi, de la commune de Masina, à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC), nous avons été stupéfaits de la réaction brutale des autorités congolaises contre une conférence de presse pacifique du mouvement Filimbi. Pourtant, l’activité ne marquait que la clôture de deux jours d’atelier pour sensibiliser les jeunes sur l’importance de l’engagement civique dans les processus démocratiques. Ailleurs, lorsque la jeunesse décide de se mettre au service de la République pour prôner les valeurs positives d’éducation civique et d’engagement pacifique dans le débat politique et démocratique, elle est saluée. La prise de conscience de ses acteurs est louée car ils représentent l’avenir d’un continent. En Rdc, nous avons été arrêtés sans respect de la procédure légale. Malmenés par des forces de l’ordre, certains d’entre nous ont passé plusieurs nuits en détention dans les cellules de l’Agence Nationale des Renseignements», déplorent-ils.
«Nous étions environ une trentaine de personnes arrêtées le 15 mars. Au moment où nous écrivons ces lignes, nous sommes sans nouvelle de trois de nos camarades : Fred Bauma, Sylvain Saluseke, Yves Makwambala, sont toujours détenus sans droits de visite ni de membres de leurs familles ni de leurs avocats, ceci en parfaite violation de l’article 18 de la Constitution congolaise de 2006, qui, tout en fixant les conditions d’arrestation et de détention (la garde à vue ne peut pas excéder 48h), exige que les motifs de toute arrestation soient notifiés aux intéressés. Nous avons été traités de terroristes et de comploteurs contre la République démocratique du Congo par le ministre de l’Information Lambert Mende. Et pourtant, en foulant le sol de la Rdc, nous n’avions aucune arme dans nos valises, et aucune mauvaise intention ne figurait dans nos consciences de jeunes africains, à part cet idéal de partage de bonnes pratiques pour montrer aux jeunes congolais qu’il était important de s’engager de manière pacifique et de défendre les valeurs démocratiques», font remarquer les membres de «Y en a marre» et leurs homologues de la sous-région.
Selon eux, les autorités pensent anéantir la bravoure de nos collègues de la Lucha à Goma. «Quatre d’entre eux subissent un traitement inhumain dans la prison de Muzenze. Ces intimidations ne font que renforcer notre détermination à poursuivre notre lutte pour un Congo libre ou les droits de l’homme sont respectés. Mais, l’engagement civique des jeunes dans le débat politique en Afrique n’est plus à démontrer, de même que leur rôle dans les élections et le plaidoyer pour le respect des droits fondamentaux», jurent-ils.
Ils pensent que le silence des institutions africaines reste inquiétant. Rappelant les valeurs fondatrices de l’Union africaine que sont la solidarité et le respect des libertés, ils appellent les institutions africaines à exiger la libération de leurs camarades «détenus au secret à Kinshasa et au respect des libertés fondamentales en Rdc».
Youssoupha MINE
«Nous étions environ une trentaine de personnes arrêtées le 15 mars. Au moment où nous écrivons ces lignes, nous sommes sans nouvelle de trois de nos camarades : Fred Bauma, Sylvain Saluseke, Yves Makwambala, sont toujours détenus sans droits de visite ni de membres de leurs familles ni de leurs avocats, ceci en parfaite violation de l’article 18 de la Constitution congolaise de 2006, qui, tout en fixant les conditions d’arrestation et de détention (la garde à vue ne peut pas excéder 48h), exige que les motifs de toute arrestation soient notifiés aux intéressés. Nous avons été traités de terroristes et de comploteurs contre la République démocratique du Congo par le ministre de l’Information Lambert Mende. Et pourtant, en foulant le sol de la Rdc, nous n’avions aucune arme dans nos valises, et aucune mauvaise intention ne figurait dans nos consciences de jeunes africains, à part cet idéal de partage de bonnes pratiques pour montrer aux jeunes congolais qu’il était important de s’engager de manière pacifique et de défendre les valeurs démocratiques», font remarquer les membres de «Y en a marre» et leurs homologues de la sous-région.
Selon eux, les autorités pensent anéantir la bravoure de nos collègues de la Lucha à Goma. «Quatre d’entre eux subissent un traitement inhumain dans la prison de Muzenze. Ces intimidations ne font que renforcer notre détermination à poursuivre notre lutte pour un Congo libre ou les droits de l’homme sont respectés. Mais, l’engagement civique des jeunes dans le débat politique en Afrique n’est plus à démontrer, de même que leur rôle dans les élections et le plaidoyer pour le respect des droits fondamentaux», jurent-ils.
Ils pensent que le silence des institutions africaines reste inquiétant. Rappelant les valeurs fondatrices de l’Union africaine que sont la solidarité et le respect des libertés, ils appellent les institutions africaines à exiger la libération de leurs camarades «détenus au secret à Kinshasa et au respect des libertés fondamentales en Rdc».
Youssoupha MINE
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