La commission électorale nationale indépendante (CENI) est à pied d’œuvre dans la compilation des résultats de l’élection présidentielle du 25 avril. Selon les termes d’un accord conclu le 24 avril entre les Chefs de Missions d’observation et d’information et les acteurs politiques togolais, qui stipule que « seuls les procès-verbaux des bureaux de vote, dûment vérifiés par la CENI, en présence du Comité d’accompagnement, font foi pour le traitement et la publication des résultats » et que seule la CENI était habileté à donner les résultats du scrutin.
Mais déjà, le candidat du Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015) indique que ses estimations à partir des procès-verbaux des bureaux de vote permettent à son candidat de conserver une avance décisive à confirmer par la CENI.
Dans ce sens, le CAP 2015 relève que le scrutin s’est déroulé avec de nombreuses irrégularités et des manquements.
« Nous exhortons les institutions chargées de l’organisation du scrutin et de la validation des résultats à faire leur travail avec rigueur et sans aucune pression, de manière à proclamer le verdict des urnes, manifestement favorable à CAP 2015 », peut-on lire dans la note du CAP 2015.
Le regroupement politique circonstanciel pour l’élection présidentielle de 2015 avance que le calme et la sérénité actuels devront continuer à régner dans le pays si aucune situation ne pousse ses électeurs à revendiquer en toute légitimité leurs votes et à réclamer leur victoire.
Mais le CAP 2015 et son Candidat Jean-Pierre FABRE dénoncent de nombreux cas de vote sans cartes d’électeurs, de vote par usage abusif de procurations, de convoyages d’étrangers, de distribution de prébendes, d’expulsion des délégués de l’opposition, de bastonnade de militants de CAP 2015, d’enlèvements et de bourrages d’urnes, de substitutions de PV, d’intimidations, de harcèlements, etc. dans la sous-préfecture de la Plaine de Mô, dans les préfectures de la Kozah, Tône, Danpken, Bassar, Binah, Sotouboua.
Jean-Pierre Fabre indique que des milliers d’électeurs en possession de leurs cartes d’électeurs n’ont pas retrouvé leurs noms sur les listes électorales essentiellement dans la région maritime. Il dénonce en outre des exactions exercées sur les populations par des éléments de la garde présidentielle, notamment dans la commune de Lomé et dans les préfectures du Golfe et de l’Avé.
Le CAP 2015 a appelé les missions d’observation à cette élection ainsi que la communauté internationale à davantage d’attention à l’égard de ce processus, … afin d’éviter au Togo, les conséquences tragiques et déplorables des fraudes qui ont toujours émaillé les scrutins présidentiels.
De son côté, Aimé Gogué, le candidat de l’Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI) dénonce des fraudes largement mises en œuvre par le parti au pouvoir entre autres, l’achat de conscience, l’utilisation des ressources publiques, la délivrance de procurations non conformes aux dispositions du code électoral, les intimidations et le bourrage des urnes, ADDI affirme que les résultats sortis des urnes ne reflètent pas la volonté populaire.
« Pour ce qui concerne le bourrage des urnes par exemple, il s’est effectué à très grande échelle par divers méthodes utilisant la corruption et des bulletins prévôtés par une même personne. Des observateurs ont été témoins de ces manœuvres », écrit Aimé Gogué dans un communiqué.
Le candidat réclame une expertise des bulletins sous scellés pour ramener les résultats, les résultats de la région des savanes à leur juste proportion.
Les résultats sont attendus d’ici lundi matin.
© Source : L'Oeil d'afrique
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