La campagne pour les élections législatives au
Bénin, qui a duré 15 jours, prend fin ce vendredi soir à minuit. 4,4
millions d’électeurs iront voter dimanche 26 avril pour renouveler leurs
83 députés. Des électeurs qui n'ont pas tous récupéré leurs cartes, la
distribution n'a commencé qu'en fin de semaine dernière.
Cette campagne a démarré timidement la semaine dernière, les 20 partis engagés étant suspendus à la décision de la Cour constitutionnelle qui a finalement ordonné la distribution des cartes d'électeurs. Mais elle a gagné en intensité ces derniers jours : affichages beaucoup plus visibles, véhicules à l'effigie des candidats avec sonos à fond, convois de taxis-motos.
C’est une campagne de proximité qui a été organisée avec du
porte-à-porte, des réunions de quartier et des mini-meetings. Dans les
grandes villes comme dans les communes rurales, les candidats et leur
cortège de supporters en voiture, à pied ou en deux-roues ont sillonné
les arrondissements en musique, s'arrêtant plusieurs fois en pleine rue
pour appeler à voter pour eux. Elle se termine ce vendredi avec des
caravanes festives un peu partout.Cette campagne a démarré timidement la semaine dernière, les 20 partis engagés étant suspendus à la décision de la Cour constitutionnelle qui a finalement ordonné la distribution des cartes d'électeurs. Mais elle a gagné en intensité ces derniers jours : affichages beaucoup plus visibles, véhicules à l'effigie des candidats avec sonos à fond, convois de taxis-motos.
Très présent au début de la campagne, le président Boni Yayi s'est déplacé dans tout le pays pour soutenir les candidats de son alliance, Forces cauris pour un Bénin émergent. A un an de la fin de son second et dernier mandat, ces élections sont un test pour la mouvance présidentielle comme pour l'opposition. L'opposition qui a fait de la révision de la Constitution, qu'elle refuse, un enjeu majeur de ce scrutin.
Mais cette campagne, qui s'est déroulée dans le calme, n'a pas passionné les Béninois, plus préoccupés par le retrait de leurs cartes d'électeurs. Même si la journée de lundi a été déclarée fériée par le gouvernement, ils sont encore nombreux à aller dans leurs bureaux de vote pour les retirer.
Dernières heures de campagne
Jeudi soir, le pays vibrait au rythme des derniers meetings. Le Parti du renouveau démocratique, le PRD, se présente comme le principal parti d'opposition. A Sèmè Podji, ville de 250 000 habitants au nord de Cotonou, ses partisans estiment être dans leur fief. A pied, en zémidjan, les célèbres taxis-motos du Bénin, et même à cheval, tous viennent acclamer le président du parti, Adrien Houngbédji, lui-même candidat aux législatives : « Yayi Boni, au revoir, c’est fini ! Il faut empêcher le président Yayi Boni d’avoir à l’Assemblée une majorité qui lui permette de réviser la Constitution ».
Autre ambiance, à 500 mètres du meeting de rue du PRD, dans le QG de la FCBE, l'alliance de la majorité parlementaire. Sous son ventilateur, Nicaise Djidonou, le Secrétaire général des Forces Cauris pour un Bénin émergent de Sèmè Podji, gèrent les dernières heures de campagne : « Yayi Boni, au revoir, ça veut dire quoi ? Ca ne veut rien dire ! Inutile de dire non à un troisième mandat, il n’y a pas de troisième mandat au Bénin, c’est deux mandats et c’est terminé ».
rfi.fr
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