Lomé - Toute la communauté internationale vous regarde, a lancé lundi aux Togolais le président de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) en exercice, le président ghanéen John Dramani Mahama, à propos de l'élection présidentielle prévue samedi.
Après avoir rencontré le président sortant Faure Gnassingbé, qui brigue un troisième quinquennat, les quatre autres candidats (tous de l'opposition, dont le plus populaire, Jean-Pierre Fabre) et les chefs des différents partis, M. Mahama a demandé dans une conférence de presse à Lomé que la commission électorale togolaise clarifie certains points.
Il y a un certain manque de communication entre la commission électorale et les parties intéressées, qui ne comprennent pas ce que fait la commission électorale concernant certains processus électoraux, a-t-il expliqué.
Nous sommes donc tombés d'accord pour que la commission électorale tienne une grande conférence de presse avec les médias et des représentants des partis politiques, pour expliquer étape après étape le processus électoral, et ce le plus tôt possible avant l'élection, a ajouté le président ghanéen.
Ces propositions montrent la défiance entre le régime - M. Gnassingbé avait été porté au pouvoir par l'armée en 2005, à la mort de son père Gnassingbé Eyadéma après 38 ans de règne - et l'opposition, qui se présente divisée mais combative à ce scrutin à un tour.
D'après M. Mahama, personne n'a plus soulevé d'objections à propos du fichier électoral rectifié, dont le manque de fiabilité initiale (doublons, électeurs décédés) avait entraîné le report de l'élection de 10 jours.
Toute la communauté internationale vous regarde ici au Togo, a lancé le patron de la Cédéao, insistant sur le fait qu'il ne peut y avoir qu'un seul vainqueur et que tous les candidats (...) doivent être prêts à accepter les résutats.
La commission électorale sera la seule autorité autorisée (...) à annoncer les résultats, a martelé le président Ghanéen, et les partis politiques doivent se retenir d'annoncer leurs propres résultats.
La dernière présidentielle, en 2010, n'avait pas connu de troubles majeurs. Mais des violences électorales avaient secoué celle de 2005, faisant 400 à 500 morts, selon l'ONU.
La Cédéo va déployer 100 observateurs électoraux à travers le Togo. La société civile togolaise en alignera 1.200.
omandie.com
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