Filiale de la Banque islamique de développement (BID) en charge du secteur privé, la SID sera chargée de structurer l'opération et de superviser l'ensemble du processus d'exécution du programme de sukuk. "Notre objectif ultime est de développer le marché des capitaux selon les principes de la finance islamique en Côte d'Ivoire afin de résorber les besoins de financement pour les projets de développement", a déclaré Khaled Al Aboodi, le président de la SID, lors de la signature du contrat, indique un communiqué de l'institution financière.
Intérêt croissant pour la finance islamique
Bien que l'Afrique accueille un quart des musulmans de la planète, la finance islamique n'y est que très peu développée. L'intérêt de certains pays pour ce type d'instruments financiers grandit cependant depuis quelques années. En juin 2014, le Sénégal a émis avec succès son premier sukuk, d'un montant de 100 milliards de F CFA (152 millions d'euros). Trois mois plus tard, l'Afrique du Sud a levé 500 millions de dollars, lors de l'émission du premier sukuk réalisé à l'international par un pays africain.
Selon Khaled Al Aboodi, le Nigeria s'intéresserait également à ce mode de financement alternatif. Son voisin, le Niger prépare avec la SID son propre programme de sukuk d'une valeur de 150 milliards de F CFA (227 millions d'euros).
- Par
- Charles Bouessel
- jeuneafrique.com
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