CONAKRY-Le justice guinéenne vient de condamner plusieurs manifestants à de lourdes peines, lors d’un procès « expéditif », a constaté sur place Africaguinee.com.
Le procès de quelques prévenus dans les manifestations déclenchées par l’opposition le 13 Avril dernier a eu lieu dans plusieurs tribunaux de Conakry ce mercredi 15 avril 2015.
Au Tribunal de première Instance de Mafanco, six accusés que sont Youssouf Diallo, Karim Koné, Abdourahmane Camara, Mamadou Alpha Diallo, Mamadou Yero Diallo et Alhassane Sylla ont défilé tour à tour devant le président du tribunal Ibrahima Sory Tounkara. Les faits qui sont reprochés aux prévenus sont des actes des troubles à l’ordre public, attroupement, violences.
Après un procès ‘’expéditif ‘’ il a été délibéré par le tribunal que les prévenus Mamadou Yero Diallo et Youssouf Diallo sont condamnés à quatre mois de prison ferme assorti de 500.000 francs guinéens d’amende. Pour les accusés Abdourahmane Camara et Mamadou Alpha Diallo, eux écopent de deux mois de prison avec la même caution.
De son côté Alhassane Sylla a eu moins de chance, il est reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés et écope d’une peine de six mois de prison et 500.000 gnf. Parmi tous les accusés, c’est Karim Koné professeur de philosophie qui bénéficie d’une relaxe pure et simple.
Pour leur avocat, maitre Alseny Aissata Diallo, cette décision du tribunal prouve à suffisance que la justice guinéenne est « caporalisée et travaille aux ordres de l’exécutif ».
« Nous venons d’assister au jugement de ces ‘’manifestants’’ par le tribunal de première instance de Mafanco. Mais je suis vraiment déçu, navré et désemparé dans la mesure où je comprends que cette justice est caporalisée, elle est aux ordres. Nulle part nous n’avons compris que les faits pour lesquels nos clients ont été déférés ici sont établis. Malgré tout cela le juge est entré en condamnation et nous ne sommes pas d’accord », a confié maitre Alseny Aissata au micro d’Africaguinee.com.
L’avocat annonce qu’il va faire appel de la décision devant les juridictions de censure.
‘’ Sur le champ nous avons déposé nos lettres d’appels pour dire que nous allons passer devant les juridictions de censure, qui est la cour d’appel parce qu’on n’est pas d’accord avec cette décision’’ martèle l’Avocat à la cour.
Nous y reviendrons !
BAH Boubacar LOUDAH
Africaguinee.com
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