(Pressafrik 21/06/2011)
Le Parti Socialiste appelle tout bonnement à un soulèvement populaire, aux populations à mener la mère des batailles pour contrer ce projet de loi instituant le ticket présidentiel au quart de tour. Une réunion de bureau politique spécial a permis aux membres de l’un des principaux partis de l’opposition sénégalaise à faire appelle au patriotisme et au sens de la responsabilité des forces de l’ordre mais aussi des guides religieux.
Le Parti socialiste condamne avec fermeté ce projet de «coup d’État contre la souveraineté populaire qui vise à priver le peuple sénégalais de son droit à choisir librement ses représentants». Le PS n’attend aucunement faire de la concession dans cette affaire de ticket présidentiel au quart de tour. Il a, lors de la réunion d’un bureau politique spécial convoqué à cet effet, appelé «une riposte vigoureuse à la mesure de l’affront qu’Abdoulaye Wade veut faire aux Sénégalais». Et si malgré les appels à la raison Abdoulaye Wade s’entête à maintenir son «projet fou» d’une majorité à 25 % des suffrages exprimés et à violer la Constitution en présentant sa candidature, insiste-t-il, le Parti socialiste appelle au «soulèvement populaire parce que cette forfaiture légitime la résistance et le droit de s’opposer par tous les moyens rendus nécessaires par la sauvegarde d’une société libre et démocratique». Le Parti socialiste se dit prêt à engager la mère des batailles avec toutes les forces vives attachées à la démocratie et aux valeurs de la République et à exprimer, avec tous les citoyens, notre opposition au projet inique de liquidation des acquis démocratiques, sous-tendu par la volonté de confiscation du pouvoir.
Pour prouver sa détermination à user de tous les moyens contre ce projet d’Abdoulaye Wade, le Parti socialiste a, selon le communiqué, exhorté les forces nationales de défense et de sécurité (armée, gendarmerie et police) à choisir la République scellée par les valeurs de la démocratie et leur rappelle leur devoir de loyauté au peuple sénégalais. En effet, a-t-il ajouté, «le devoir de servir les institutions n’est nullement synonyme d’obéissance à un abus de pouvoir et d’autorité». Et de lancer : «Officiers, sous-officiers, hommes de troupe, vous êtes d’abord des Sénégalais comme vos parents, amis et voisins et, par votre engagement au service de la Nation, vous êtes des modèles pour les citoyens. Dans tous les cas, les forces de défense et de sécurité qui auront choisi de servir les intérêts d’une famille et d’un clan, auront trahi le peuple et lui rendront compte demain».
Dans le même sillage, les camarades d’Ousmane Tanor Dieng ont estimé que «la CEDEAO, l’UEMOA, l’Union africaine, l’Union européenne, les États-Unis d’Amérique, l’Organisation Internationale de la Francophonie et l’Organisation des Nations-Unies doivent se montrer à la hauteur de leur devoir et prendre leurs responsabilités en condamnant sans réserve cette nouvelle forfaiture d’Abdoulaye Wade et en exigeant le respect de la Constitution et des règles démocratiques».
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