(Xinhuanet 28/06/2011)
NIAMEY-- Des organisations de la société civile nigérienne élèvent la voix pour crier leur "indignation" face aux "crimes économiques" commis ces derniers jours dans le pays.
Dans un communiqué publié lundi, le Réseau des organisations pour la transparence et l'analyse budgétaire (ROTAB) a exprimé son exaspération face à cette affaire qu'il qualifie de "crime économique grave" et d'un "manque à gagner considérable" pour des secteurs sociaux de base comme l'éducation et la santé.
"Durant des décennies entières, des hauts responsables de notre pays se sont adonnés en complicité avec des opérateurs économiques au pillage systématique, indigne, éhonté et impuni des biens publics par l'usage de moyens frauduleux, de surfacturations, de marchés de gré à gré et de paiements de fausses factures", a fustigé le bureau de coordination du ROTAB.
Pour cette structure de la société civile, le "brigandage économique et financier" ne doit guère se perpétuer au Niger.
Celle-ci a ainsi fait état de l'impérieuse nécessité d'attaquer le mal à la racine, pour l'extirper du système de gouvernance nigérien.
Le ROTAB a salué les mesures conservatoires à l'encontre des hauts responsables des finances impliqués dans un scandale financier.
Il a toutefois demandé au gouvernement d'éclairer l'opinion nationale et internationale sur tous les tenants et aboutissants de ce dossier, afin de faire toute la lumière sur les auteurs présumés et leurs complices, "au nom du principe sacro-saint de la transparence, de la justice sociale et de l'Etat de droit."
A l'issue du Conseil de ministres du 22 juin dernier, le gouvernement avait limogé le Directeur général du Budget, le payeur général et le contrôleur financier, impliqués dans une opération de paiement de fausses factures des marchés publics à un opérateur économique portant sur la somme de 1,5 milliard de francs CFA (environ deux millions d'euros).
© Copyright Xinhuanet
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire