(Afriscoop 27/06/2011)
(AfriSCOOP Lomé) —Pour la 24ème fois depuis le début de l’année 2011, les Opposants au pouvoir de Lomé ont encore dénoncé de multiples injustices sociales et politiques ce 26 juin. Réunis au sein du Frac (Front républicain pour l’alternance et le changement), ces Opposants ont ressorti, lors de leur habituel meeting hebdomadaire, presque les mêmes récriminations brandies contre le régime Rpt, il y a une semaine…
Devant Eric Amerding (Conseiller spécial du bureau de l’Anc, Alliance nationale pour le changement et ex proche collaborateur de Gil Olympio), les principales figures du Frac ont répété leur opposition aux répressions multiformes du gouvernement togolais à leurs marches en semaine. Ces leaders du Frac ont aussi ressorti du placard leurs arguments hostiles à toute volonté de modification constitutionnelle mise à jour par des parlementaires de l’Ufc (6) et du Rpt (17), ces dernières semaines. Pour ce faire, un jeune sympathisant de ce Front, l’avant-bras droit dans le plâtre, a livré à la foule son témoignage de la répression corporelle qu’il a essuyée. C’était lors de la marche du Frac dont la tenue a été empêchée, jeudi dernier, à Bè (à Lomé). Cet accidenté a laissé entendre « qu’une lutte pour la liberté a besoin de sacrifices humains. Les jeunes togolais doivent taire leur peur et imité l’exemple des Sénégalais ».
Le Rpt est inique selon le Frac
Ce 26 juin 2011, Claude Ameganvi du Pt (Parti des travailleurs, allié du Frac) a appelé les irréductibles de l’Opposition à huer publiquement les parlementaires du Rpt et de l’Ufc qui ont façonné la proposition de révision constitutionnelle décriée ces dernières semaines par la société civile et unanimement par l’Opposition locale, sous toutes ses coutures. Pour ce faire, l’opposant syndicaliste Ameganvi a égrené les noms des députés précités ; en arrachant à chaque évocation de patronyme des huées à la foule. « Nous félicitions le peuple sénégalais (pour son opposition au « ticket présidentiel » de Me Wade) et appelons les Togolais à l’imiter. Nos félicitations vont également au Pr Dosseh et au Dr Wallah du Synphot (Syndicat des praticiens hospitaliers du Togo) pour leurs revendications menées à terme », a continué M. Ameganvi. « Ce 26 juin, les autorités togolaises ont encore arrêté des membres du Meet (Mouvement pour l’épanouissement de l’étudiant togolais) ; au total trois. Nous appelons le gouvernement à lever les sanctions pesant sur le président du Meet et à élargir les trois étudiants sus-cités. Faute de quoi, la masse estudiantine manifestera son ras-le-bol dans les jours à venir », a informé et averti le leader du Pt.
Du terrain politique, Robert Olympio, chargé à l’organisation de l’Anc, a élargi les griefs du Frac au terrain économique : « Nous devons combattre l’impunité (…) Les actuels gouvernants du Togo ont annoncé qu’ils vont clôturer et réhabiliter le Casef (Centre administratif des services économiques et financiers). Une simple clôture évaluée à 140 millions de fcfa, 114 millions de fcfa serviront à réhabiliter les ascenseurs, etc. ». Une somme de tableaux devant laquelle Isabelle Ameganvi (2ème vice-présidente de l’Anc) a lâché : « 16 manifestants ont été arrêtés lors de la marche du Frac voici deux semaines : 14 ont été relâchés et 2 ont été envoyés en prison. On les accuse d’être en possession de pétards et de boîtes d’allumette (…) Nous, les femmes togolaises, nous nous tenons prêtes à réagir » !
De son côté, Jean-Pierre Fabre (candidat de ce Front lors de la dernière présidentielle), tout en renforçant les dénonciations de ses camarades de lutte, a encore convié les « chemises oranges » à faire le deuil de leur peur et à descendre de nouveau dans les rues jeudi prochain. Pour réclamer le retour des « neuf députés Anc au Parlement et décrier la proposition de révision constitutionnelle unilatérale du Rpt et de l’Ufc ».
lundi 27 juin 2011 par Jacques GANYRA, La Rédaction AfriSCOOP à Lomé ©
© Copyright Afriscoop
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire