(Afriscoop 22/06/2011)
(AfriSCOOP Lomé) — L’atmosphère sociale au Togo demeure chargée. Personnel du monde médical public et étudiants brandissent toujours des griefs contre leurs supérieurs hiérarchiques directs. Pour l’heure, aucune décision ferme et concrète n’est venue du gouvernement, face à ces maux.
En Ag (Assemblée générale) ce 20 juin au Centre hospitalier universitaire de Tokoin (à Lomé), le personnel médical public du Togo a de nouveau durci le ton, en ce début de semaine. Les agents de la santé du monde public ont même demandé sans détours la « démission » de leur nouveau ministre de tutelle, le vétérinaire Charles Kondi Agba. Ce 19 juin, à la faveur d’une sortie médiatique sur Tvt (Télévision nationale), M. Agba s’était montré « très optimiste » dans la résolution des maux qui minent le personnel soignant public du Togo.
Réuni au sein du Synphot (Syndicat des praticiens hospitaliers du Togo), les hommes et femmes en blouse ont donné 02 jours aux autorités togolaises pour satisfaire leurs revendications. Faute de quoi, ils vont « remettre en application leur mot d’ordre de grève » qui avait déjà handicapé sérieusement les services sanitaires publics du Togo, la semaine écoulée. Aux dires des premiers responsables du Synphot, 06 ministres du gouvernement ont pris part aux discussions directes qu’ils ont eues avec les premiers responsables du Togo. « Ces discussions qui ont porté sur 04 points n’ont toujours pas de suite (…) Nous voulons une réponse claire », a résumé Pr David Dosseh, le patron du Syndicat.
Les principales revendications du personnel soignant public du Togo tournent autour de l’exigence « de la connexion internet dans les trois Centres hospitaliers universitaires du Togo ; la définition d’un statut particulier du personnel soignant ; le versement de l’appoint annuel et le paiement des primes de garde ».
Etudiants solidaires
Après la libération du président du Meet (Mouvement pour l’épanouissement de l’étudiant togolais) vendredi dernier, tout semblait indiquer une reprise normale des activités académiques cette semaine, sur le campus de Lomé.
Ce 20 juin, une grande majorité des locataires de l’Ul (Université) ont affiché leur solidarité à l’égard du président du Meet, Adou Seïbou, qui a été radié des Universités du Togo pour incitation à la violence. Pendant 48h et à compter de ce lundi 20 juin, les étudiants de l’Ul ont donc entrepris de déserter le campus, pour exiger que droit soit fait à M. Seïbou.
par Francis AMOUZOU, La Rédaction AfriSCOOP à Lomé ©
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