Parlant du sort à réserver à ceux que la justice ivoirienne reconnaîtrait comme des responsables des crimes pendant cette crise, il a déclaré « Que cela soit clair, il n’y aura pas d’amnistie ou de grâce s’ils ne demandent pas pardon ». Le président ivoirien a précisément indexé ceux qui ont été récemment jugés en assises à savoir Mme Simone Gbagbo, l’épouse de l’ex chef de l’Etat Laurent Gbagbo et tous ses proches jugés aux côtés de l’ex première dame ivoirienne.
Amnistie, grâce présidentielle
L’idée d’une amnistie ou d’une grâce présidentielle à des criminels de guerre revient de plus en plus dans le discours du chef de l’Etat ivoirien. Il l’avait déjà annoncée en début d’année au moment de son adresse à la nation. En plein dans la quête d’un second mandat après le premier obtenu dans des conditions dont l’opacité n’est plus à rappeler, le chef de l’Etat ivoirien y a également fait allusion. On peut légitimement se demander pourquoi vouloir arracher des fers de la justice, des personnes reconnues comme coupables de crimes ignobles aux conséquences incommensurables. Facile de croire à la raison d’une réconciliation avancée par le président ivoirien et ses hommes de main. Jusqu’ici, pour rappel, ce ne sont que les membres du camp de son adversaire qui sont trainés devant la justice.
Les crimes commis par les rebelles combattants proches d'Alassane Ouattara demeurent non punis par la justice ivoirienne. Rappelons que celle-ci a pour mission de faire la lumière sur cette crise ayant opposé les camps Gbagbo et Ouattara et ayant fait environ 3000 morts selon les chiffres officiels. Tout porte à croire que la main qui manipule les phares de la justice ivoirienne apparemment plus brillants que ceux de la Cpi, s’est interdite de les projeter dans la direction des crimes des pro-Ouattara. On se demande donc à quoi a servi la Commission dialogue vérité réconciliation (Cdvr).
Plonger les pro-Gbagbo
Les amener à demander pardon, tel est le dessein du président Ouattara. Ceci permettrait définitivement de faire porter la responsabilité des crimes commis aux hommes de l’ancien régime. Demander pardon, faut-il le préciser revient à se reconnaître soi-même coupable desdits crimes. Ce que des proches de Gbagbo continuent de nier.
lanouvelletribune.info
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