jeudi 15 juillet 2010

Ouganda, Somalie - 74 morts : l'Ouganda paie son soutien à la Somalie

(Ouest-France 15/07/2010)
Le double attentat, perpétré dimanche à Kampala, a été revendiqué, par des milices islamistes somaliennes alliées à Al-Qaida.
Repères
Quel est le bilan du double attentat survenu à Kampala dimanche ?
Le dernier bilan officiel fait état de 74 morts. Les deux bombes ont explosé simultanément dans un restaurant et un club de sports. Un acte clairement ciblé, puisque de nombreuses personnes avaient investi les lieux pour assister à la retransmission en direct de la finale de la Coupe du monde de football.
A-t-il été revendiqué ?
De lourds soupçons pesaient sur les milices islamistes somaliennes shebabs, alliées à Al-Qaida. Dès dimanche, Kale Kayihura, le chef de la police ougandaise, ne laissait planer aucun doute sur les coupables : « Il y a eu des déclarations de la part des Shebabs et d'Al-Qaida. Il s'agit de terrorisme, c'est clair. » La revendication, hier, du double attentat sur la chaîne Al-Djazira par les islamistes somaliens d'Al Chabaab n'a fait que confirmer ces premières convictions.
Quels liens unissent la Somalie et l'Ouganda ?
Le gouvernement provisoire somalien est harcelé quotidiennement par les attaques des milices islamistes shebabs qui contrôlent la majeure partie du pays. La fragile autorité du président Sharif Sheikh Ahmed se limite à une portion congrue de la capitale Mogadiscio. Pour venir en aide aux forces gouvernementales, l'Ouganda et le Burundi ont envoyé 6 000 soldats pour garnir les rangs de la force de paix de l'Union Africaine en Somalie (Amisom) chargée d'assurer la stabilité du pays. Une présence considérée comme une force d'occupation par les Shebabs, qui multiplient depuis plusieurs mois les menaces de représailles contre ces États « infidèles » et « opposés à l'islam », selon Youssef Isse, membre du groupe islamiste.
Comment la communauté internationale a-t-elle réagi ?
Un ressortissant américain figure parmi les victimes. Le président Barack Obama a assuré que les États-Unis étaient « prêts à fournir toute aide demandée » par le gouvernement ougandais. Qualifiant ces attentats de « barbares », Bernard Kouchner en a profité pour réitérer le soutien de la France à l'Ouganda « dans sa lutte contre le terrorisme ».

13/07/2010
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