(L'Express 28/07/2010)
Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a affirmé mardi conserver l'espoir de voir un jour naître les "Etats-Unis d'Afrique", et estimé que le sommet de l'Union africaine de cette semaine était une étape de plus dans cette direction.
Au sommet de l'Union africaine (UA) de Kampala, en Ouganda, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a affirmé conserver l'espoir de voir un jour naître les "Etats-Unis d'Afrique", estimant que cette réunion représentait une étape de plus dans cette direction. (Reuters/Xavier Toya)
Kadhafi défend depuis des années l'idée d'une gouvernance continentale en Afrique, qu'il juge être le seul moyen pour le continent de se développer sans ingérence occidentale.
Plusieurs Etats africains estiment cependant cette idée peu réaliste et de nature à réduire leur souveraineté.
Le sujet a été abordé au sommet de l'Union africaine (UA) de Kampala, en Ouganda, mais a largement été dominé par la question du chaos en Somalie et celle du mandat d'arrêt international pesant sur le président soudanais Omar Hassan al Bachir.
"Je suis satisfait de voir l'Afrique s'engager sur cette route historique et juste. Un jour, elle deviendra semblable aux Etats-Unis d'Amérique", a déclaré Kadhafi au sujet de son projet devant des journalistes.
"Nous approchons de la formation d'une Autorité africaine, et chaque fois que nous résolvons des problèmes africains, nous avançons dans la direction de la paix et de l'unité", a-t-il ajouté.
Exerçant l'an dernier la présidence tournante de l'UA, Mouammar Kadhafi avait appuyé l'octroi de pouvoirs élargis à l'organe exécutif de l'organisation et souhaité qu'elle soit redéfinie sous le nom d'Autorité africaine.
Interrogé mardi sur ce projet, le guide libyen a répondu: "Les études se poursuivent et rien n'est achevé. Les experts et les personnes responsables étudient encore les documents. Leurs travaux pourraient être achevés pour le prochain sommet, ou plus tard."
Si plusieurs dirigeants africains rechignent à abandonner une part de souveraineté, d'autres y sont nettement plus favorables, en particulier du fait de la bonne réputation dont jouit Kadhafi dans certaines parties de l'Afrique.
Par Reuters, publié le 28/07/2010 Salah Sarrar, Gregory Schwartz pour le service français
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