Par RFI
les chefs rebelles, qui avaient installé leur base arrière de part et d'autre de la frontière entre le Tchad et le Soudan, font les frais du rapprochement entre Khartoum et Ndjaména. En mai 2010, le Soudanais Khalil Ibrahim, leader du MJE et ennemi numéro 1 de Khartoum, était déclaré persona non grata par ses hôtes tchadiens. Désormais, c'est côté Soudan que les leaders de la rébellion tchadienne sont incités à faire leurs valises.
Voilà plusieurs mois que Khartoum et Ndjaména se sont engagés à ne plus soutenir leurs rébellions respectives. Plusieurs mois donc que l'idée de ne plus servir de refuge aux chefs rebelles de part et d'autre est dans l'air.
Selon des sources concordantes, les autorités du Soudan ont récemment demandé aux chefs rebelles tchadiens Timane Erdimi et Mahamat Nouri de se préparer à quitter Khartoum, de se chercher un autre point de chute ailleurs dans le monde. Un message qui s'est précisé depuis l'expulsion du Soudanais Khalil Ibrahim du Tchad il y a deux mois.
Les deux hommes ne sont pas les seuls visés. Le secrétaire général de l'UFR, l'Union des Forces de Résistance, a déjà quitté le Soudan. Abakar Tollimi était rentré à Khartoum il y a deux semaines, après une visite en France. Mais les Soudanais lui ont signifié qu'il devait faire ses valises et repartir. Il serait depuis en Afrique de l'ouest.
« On le vit mal », reconnaît un membre de la rébellion joint à Khartoum « et il faut savoir où aller. J'aimerais partir en Europe ; rester ici, ça n'est plus sécurisant ».
rfi.fr
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