dimanche 18 juillet 2010

R.D.C. - Justice internationale: Thomas Lubanga reste en détention

(Afriscoop 17/07/2010)
(AfriSCOOP) — Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (Cpi) a fait appel vendredi contre la décision de mise en liberté de l’ancien chef milicien de l’Ituri en République démocratique du Congo (Rdc), Thomas Lubanga, a annoncé le procureur lors d’une conférence de presse à la Haye (Pays-Bas).
M. Moreno-Ocampo, le procureur de la Cpi a demandé que « l’appel interjeté soit suspendu jusqu’à ce que la chambre d’appel se prononce sur la décision de mise en liberté ». Ce qui signifie que l’ex-chef de guerre kinois Thomas Lubanga restera en détention.
Le 15 juillet, la chambre de première instance I de la Cour pénale internationale (Cpi) a décidé la mise en liberté de Thomas Lubanga à la suite de la suspension de son procès le 8 juillet 2010 au motif qu’il ne pouvait être détenu « sur une base spéculative ».
Paul Madidi, chargé de la communication de la Cpi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (Rdc) a précisé que « la décision ne sera pas immédiatement exécutoire et n’est applicable que lorsque le délai de cinq jours ouverts pour interjeter appel contre la décision aura expiré ».
Thomas Lubanga (49 ans) est accusé d’avoir commis des crimes de guerre pour avoir procédé à l’enrôlement et la conscription d’enfants âgés de moins de 15 ans dans les rangs des Forces patriotiques pour la libération du Congo et les avoir fait participer activement à des hostilités en Ituri, district de la province Orientale (Nord-Est), entre septembre 2002 et août 2003.
Transféré à La Haye en mars 2006, Lubanga est détenu par la Cour depuis 4 ans. Son procès a été marqué par des problèmes quasiment depuis son ouverture, en janvier 2009. Juges et parquet se sont affrontés sur l’admissibilité comme preuves de témoignages recueillis de manière confidentielle auprès de personnels de l’ONU et de membres d’ONG sur le terrain, qui estimaient que la révélation de leurs identités pourrait les mettre en danger, ainsi que leur travail.
Selon des observateurs, l’appel du bureau du procureur retarderait de plusieurs mois la libération de Lubanga.

par Achille NGUETI, © AfriSCOOP
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